http://www.google.com/hostednews/afp/ar ... 7f38aa.8c1
PARIS — "Situation d'insécurité grave" dans 50 à 80 quartiers de France, "escalade de la violence", "trafics de drogue": dans une note récemment transmise au gouvernement dont l'AFP a obtenu copie, l'Union sociale de l'habitat (USH), qui réunit des bailleurs sociaux, tire la sonnette d'alarme.
Selon ce document, "cinquante à quatre-vingt quartiers HLM sont en situation de grande insécurité qui dégrade fortement le climat social" des habitants de ces territoires situés notamment en Paca, Ile-de-France et Nord-Pas-de-Calais.
Pour l'association, "ces sites, très touchés par des problèmes de trafics de drogue, connaissent un durcissement de la situation et une escalade de la violence", avec notamment "l'amplification des trafics, réseaux très organisés et structurés, usages d'armes à feu, dérives criminelles".
"Il est indéniable que la volonté politique qui consistait à couper le mal du trafic à la racine dans les quartiers a échoué: il y a toujours du trafic, il y a toujours de la délinquance", estime Stéphane Beaudet, vice-président de l'Association des maires Villes et banlieues de France et maire UMP de Courcouronnes (Essonne).
"Les habitants de ces quartiers se sentent dans la situation d'insécurité", explique le secrétaire général de l'USH Frédéric Paul, joint mardi par l'AFP qui explique avoir remis la note le 12 juin aux ministres en charge de ces questions, Cécile Duflot (Logement) et François Lamy (Ville). Il les alerte sur "une économie parallèle florissante, très organisée : il y a des appartements qui peuvent servir à stocker la drogue et puis il y a des nourrices (des complices qui gardent la drogue chez eux, ndlr)".
Une précédente étude réalisée en 2010 mais restée confidentielle avait pointé "les mêmes pratiques" et proposé notamment le renforcement de la police de proximité, pour "rétablir une relation de confiance avec les habitants et apaiser les tensions sociales", a expliqué M. Paul.