+1 El Fredo. [Edit] Bien que je penses que tu te goures en considérant le foie gras comme un produit aujourd'hui "artisanal". Ça c'est ce que tente la filière du foie gras de te faire croire.
Je ne vois pas en quoi le fait que ce soit un produit de luxe soit condamnable. Une bague de mariage, c'est un produit de luxe, est-ce pour autant condamnable ?
Je ne crois pas que ce soit forcément un bon argument d'affirmer que le foie gras est mauvais la santé car il s'agit d'un organe "malade". Premièrement, parce que le foie gras ne serait pas forcément un organe malade. En effet, à l'origine le foie gras profiterait d'un mécanisme naturel chez l'oie et le canard à stocké les graisses. Cependant, il est avéré qu'un gavage abusif est effectivement mauvais pour la santé de l'animal. Le foie comprimant les autres organes. Enfin, le fait qu'il soit un organe malade n'en fait pas mécaniquement un produit mauvais pour la santé, d'autant plus qu'aucune étude scientifique corrobore cette affirmation.
Par exemple le fromage est le résultat d'une moisissure. Dans 90 % des cas manger de la moisissure est mauvais pour la santé, mauvais exemple, la consommation de fromage n'est pas particulièrement mauvaise pour la santé (bien que certains nutritionnistes recommandent de limiter la consommation de produits laitiers).
Un produit ne doit pas son existence à une validité économique et malgré l'interdiction, je crois que l'industrie du foie gras se porte plutôt bien. (L'interdiction ayant même parfois tendance à exciter les appétits).
Le principal argument que j'accepte est la souffrance animal et c'est vrai que j'ai un peu de culpabilité à manger du foie gras (contrebalancée par ma gourmandise
). Plutôt qu'une interdiction totale, je serais pour mieux traiter les oies et canards destinés à faire du foie gras. A mon sens le foie gras ne peut être interdit au titre de l'exception culturelle, un peu comme la viande hallal. Quand on interdira le hallal en France, je serais prêt à envisager l'interdiction du foie gras.
Wikipedia a écrit :L'article 24 des recommandations concernant les hybrides de canards de Barbarie du Comité Permanent de la Convention européenne sur la protection des animaux dans les élevages, précise que « Les pays autorisant la production de foie gras doivent encourager les études portant sur les aspects de bien-être et la recherche de méthodes alternatives n'impliquant pas la prise forcée d'aliments. »3.
Des éleveurs, comme en Espagne4,5, au Québec6, et aux États-Unis7,8, tout en pratiquant un élevage en semi-liberté, ont mis au point des techniques alternatives élaborées qui leur permettent de produire et de commercialiser un foie plus gras que le foie naturel, obtenu sans gavage, par un système d'engraissement libre9. Ces techniques, considérées comme "éthiques"4,5, tirent partie de la « gourmandise » et du réflexe atavique des oies qui se gavent naturellement en prévision de la migration d'hiver. Une de ces techniques consiste à les nourrir avec du grain à volonté dès la naissance, et de bouillie de maïs roulée dans la mélasse un à deux mois avant l'abattage. Cette nourriture, dont ces animaux « raffolent », est servie en petites quantités à la fois, ce qui déclenche chez eux une certaine peur de manquer et les incite à s’alimenter davantage6.
En 2006, Eduardo Sousa (en), éleveur dans l'Estrémadure (sud-ouest de l'Espagne), adepte de l'élevage en semi-liberté et de l'engraissement naturel, s'est vu décerner le prix « Coups de Cœur » 2006 du Salon international de l'alimentation de Paris10 pour son foie gras « éthique »11,12. En 2008, il a fait l'objet d'une Conférence TED élogieuse, par le chef américain Dan Barber (en)12.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin