Délires féministes : suite et pas fin

Vous avez un coup de g..... à passer sur notre société, ou tout simplement un coup de coeur venez le dire ici
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Yakiv
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Re: Délires féministes : suite et pas fin

Message non lu par Yakiv » 18 nov. 2017, 15:08:11

Nolimits a écrit :
18 nov. 2017, 15:07:08
Yakiv a écrit :
Nolimits a écrit :
18 nov. 2017, 14:57:29
Est ce que vous avez des stats sur les différences de rémunérations entre ceux qui chaussent du 42 et ceux qui chaussent du 43 ou autre chose de ce genre ? Ce m'aiderait beaucoup à fixer ma position sur ce sujet !
(Car je suppose qu'à situation similaire, ils devraient avoir exactement la même remuneration, non, statistiquement ?)
On bout d'un moment, on ne peut plus discuter.
C'est juste affligeant.
Merci pour ta réponse, je continuerai donc de ne pas gober tout et n'importe quoi sans m'interroger.
Oui et surtout la science, toujours se méfier de la science comme de l'eau qui dort.
On ne sait jamais dès fois qu'elle pourrait nous démontrer des trucs.

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Yakiv
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Re: Délires féministes : suite et pas fin

Message non lu par Yakiv » 18 nov. 2017, 15:25:32

Tiens en fait.

Cliquer sur le lien en fin d'article pour accéder à des résultats graphiques plus complets.
Les femmes « perdent » 8000 euros par an

Des chercheurs chiffrent à 8000 euros par an le manque à gagner pour les femmes des écarts de salaire avec les hommes.

Image

8000 euros par an, tel est aujourd’hui le manque à gagner pour les femmes des écarts de salaires avec les hommes. Cela représente 600 euros par mois, et… 300 000 euros sur toute une vie de travail (40 ans) sans interruption. Cet écart est celui d’une inégalité monétaire. Son ampleur témoigne de la persistance des inégalités professionnelles et donc économiques entre les femmes et les hommes, inégalités qui rendent possible d’autres dominations, comme le harcèlement et les agressions sexuelles, au sein du couple ou de la famille aussi bien que dans la sphère professionnelle.

Manque à gagner pour les femmes

D’où vient ce chiffre ? Il est obtenu au terme d’un calcul auquel se sont livrés des chercheurs dans une étude sur les inégalités professionnelles entre les femmes et les hommes, commandée par la direction régionale du travail (Direccte) des Hauts-de-France. Le chiffre tient compte non seulement des écarts entre les revenus d’activité des personnes à temps plein, comme c’est le cas habituellement, mais plus largement de toutes celles qui sont en emploi : il intègre donc les revenus des non salarié.e.s et les temps partiels (les femmes sont plus souvent à temps partiel que les hommes, et ce temps partiel est dans la majorité des cas subi ou contraint).

Pour les moins diplômées, l’écart sur une vie de travail sans interruption est de 220 000 euros, et près de 480 000 euros pour les plus diplômées


La vertu de tels chiffres, donnés en valeur absolue plutôt qu’en pourcentage est de marquer les esprits. Il est calculé aujourd’hui, sans tenir compte de ce que serait une évolution des salaires sur 40 ans (en intégrant l’inflation par exemple). L’étude a été rédigée par le Corif (Conseil, Recherche, Ingénierie, Formation pour l’égalité femmes-hommes)  avec l’appui d’un comité scientifique composé de chercheur.se.s bien connu.e.s des lectrices et lecteurs d’Alternatives Economiques : François-Xavier Devetter, Jean Gadrey, Nicole Gadrey, Brigitte Godefroy, Florence Jany-Catrice, Antoine Math, Dominique Méda et Martine Pernod. La méthode s’inspire de travaux menés par l’économiste Antoine Math et par une ONG états-unienne, la NWLC (National Women’s Law Center).  

Le rapport propose une déclinaison de ce manque à gagner selon le niveau de diplôme : pour les moins diplômées, l’écart sur une vie de travail sans interruption est de 220 000 euros, et près de 480 000 euros pour les plus diplômées.

L’ « effet diplôme »

Tenir compte de « l’effet diplôme », telle est l’autre originalité de la démarche proposée dans ce rapport. Habituellement, lorsqu’on parle d’inégalités professionnelles, on se penche sur les écarts de rémunération et sur l’inégal accès à l’emploi. L’étude publiée en octobre dernier tient compte de ces paramètres : écart d’activité (chômage ou non), écart de temps de travail (temps plein ou temps partiel), et écart de rémunération (montant du salaire ou du revenu pour les non salarié.e.s).

L’enquête se penche sur « l’autre jambe » du grand écart : les diplômes


Mais elle va plus loin et se penche sur « l’autre jambe » du grand écart : les diplômes. Car les femmes sont moins bien payées, plus souvent à temps partiel, plus souvent au chômage et moins présentes dans les catégories socio-professionnelles les plus élevées (moins souvent cadres), tout cela alors qu’elles ont de meilleurs résultats scolaires et sont plus diplômées que les hommes. La juxtaposition de ces deux constats est au cœur de ce travail, qui s’appuie sur des données classiques, l’enquête Conditions de travail de l’Insee et l’enquête Génération 2010 du Céreq (le Centre d’études et de recherches sur les qualifications) entre autres.

En prenant en compte ces deux « jambes », c’est-à-dire en ajoutant « l’effet diplôme » à la mesure habituelle des inégalités professionnelles, les auteur.e.s avancent d’autres chiffres de ces inégalités, évidemment plus élevés que ceux habituellement mis en avant.

Plus diplômées mais moins souvent cadres

Les diplômes des femmes ont en effet un « rendement » moindre que celui des hommes. Elles accèdent bien moins aux professions de cadres et aux professions intellectuelles dites « supérieures » alors qu’elles sont plus souvent que les hommes détentrices de diplômes BAC+2 et BAC+3 ou plus, censés y mener.

23,4 % des hommes en emploi ayant un BAC+2 et 62,2 % des hommes en emploi titulaires d’un diplôme BAC+3 ou plus, sont cadres, contre seulement 8,6 % des femmes en emploi BAC+2 et 35,9 % des femmes en emploi BAC+3 ou plus. Les femmes sont pourtant plus diplômées en moyenne que les hommes. (Il s’agit là d’une évolution longue, qui apparaît nettement à partir des années 1980).  

Plus diplômées, mais moins bien payées

Les écarts de rémunération entre hommes et femmes en emploi à niveau de diplôme équivalent sont eux aussi colossaux. Les revenus des hommes sont supérieurs de plus de 30 % à ceux des femmes, à tous les niveaux de diplôme. Ils atteignent 46 % pour les titulaires de BAC+3 et plus. On est loin de la mesure des écarts en termes de salaire horaire (16 %) qui évacue les inégalités de temps de travail (soit le fait que les femmes sont bien plus souvent à temps partiel).

Si ces pourcentages sont plus élevés que celui de 26 % qu’on a l’habitude de lire et qui intègre les temps partiels, c’est parce que le rapport prend comme point de départ le salaire des femmes. D’habitude, les études prennent le salaire moyen des hommes comme référence, et indiquent que le salaire des femmes est inférieur de 26 % au salaire des hommes.

Ici, la démarche vise à mesurer le manque à gagner pour les femmes. Il s’agit donc de calculer combien les femmes devraient gagner en plus pour arriver au même niveau de salaire que les hommes. L’écart est le même, mais la référence du calcul conduit à un pourcentage différent (et plus élevé dans le second cas). Comme l’explique Jean Gadrey, l’un des co-auteurs de l’étude, sur son blog, « Supposons qu’une femme gagne 90 et un homme 120. Cela fait un écart de 30. Si on le rapporte au revenu masculin, on dira que la femme gagne 25 % de moins [(90-120)/120 = -0,25 : la femme gagne 25 % de moins que l’homme]. Si on le rapporte au revenu féminin, on dira que l’homme gagne 33,3 % de plus [(120-90)/90 = 0,30 : l’homme gagne 33,3 % de plus que la femme]. »

Plus diplômées mais moins employées

Les femmes ont aussi un taux d’emploi inférieur à celui des hommes à niveau de diplôme égal. Les écarts sont particulièrement grands à faible niveau de diplôme. Et parmi les demandeurs d’emploi, les femmes sont plus souvent plus diplômées que les hommes. 26,3 % des femmes demandeuses d’emploi ont un diplôme de l’enseignement supérieur (BAC+2 ou +) contre 20,7 % des hommes.

Orientation et parentalité, des facteurs à relativiser

Nombre d’enquêtes se sont penchées soit sur les inégalités professionnelles, soit sur les différences d’orientation entre les filles et les garçons, durant leurs études puis plus tard, dans leur vie professionnelle. Cette ségrégation scolaire puis sectorielle (les femmes exercent plus souvent des métiers de soin et de services et les hommes plus souvent des métiers d’ingénieurs ou de « techniciens ») explique en partie les inégalités professionnelles : les chercheuses Rachel Silvera et Séverine Lemière ont ainsi montré que les emplois et les compétences qui leur sont attachées sont évaluées différemment selon qu’ils sont exercés par des hommes ou des femmes, et entraînent souvent un écart de rémunération alors qu’on peut les qualifier juridiquement de travail de valeur égale.

Elles soulignent par exemple que dans une collectivité territoriale, les gestionnaires, de niveau BAC, BTS, voire BAC + 3, qui sont majoritairement des femmes, ont un salaire inférieur aux agents techniques de niveau CAP, qui sont, eux, majoritairement des hommes. Leur recherche ne conduit pas tant à chiffrer les inégalités salariales qu’à montrer que les représentations des métiers, et la reconnaissance qui leur est accordée par l’organisation, sont influencées par le genre de ceux qui les exercent. C’est en tenant compte de cet apport qu’on prend conscience que les métiers à prédominance masculine sont souvent qualifiés de « techniques », qualificatif dénié aux métiers à prédominance féminine, comme aide à domicile, quand bien même un tel emploi nécessite un savoir-faire et savoir-être qu’on pourrait qualifier de techniques.

« Le bilan de l’insertion professionnelle des filles qui se sont aventurées dans des filières fortement masculines reste décevant par rapport à celui des garçons »


Ce constat reste valable. Mais l’étude remise à la Direccte le nuance. Reprenant les travaux du Céreq, elle montre qu’à cette ségrégation, source d’inégalités, s’ajoute une discrimination, soit le fait que dans une même situation, hommes et femmes soient traitées différemment. « Le bilan de l’insertion professionnelle des jeunes filles qui se sont aventurées dans des filières atypiques – car fortement « masculines », comme la mécanique, l’électricité, le BTP, mais aussi l’informatique, les mathématiques et la physique – apparaît ambigu. Encourageant par rapport à celui de leurs consœurs issues des autres spécialités, il reste décevant par rapport aux garçons sortant des mêmes spécialités », indique le rapport en citant le Céreq. A l’inverse, les garçons ayant suivi des « filières atypiques » sont avantagés sur le marché du travail par rapport à leurs consoeurs.
Deuxième facteur d’explication des inégalités professionnelles : la parentalité, dont la charge repose encore largement sur les femmes. Prenant à nouveau appui sur les travaux du Céreq, l’étude relève que les inégalités professionnelles dans l’accès à l’emploi, la catégorie socio-professionnelle, le temps de travail et la rémunération interviennent dès l’insertion, c’est-à-dire dans les trois premières années après la sortie du système scolaire, à une époque où 90 % des filles n’ont aucun enfant. Certes, ces inégalités s’amplifient. L’écart salarial croît avec l’âge, passant de 25 % à 25 ans à 64 % à 65 ans1. Mais les inégalités professionnelles sont là dès le début. L’explication par la parentalité ne suffit donc pas à en rendre compte.

Manque à gagner collectif

A côté du manque à gagner individuel, c’est-à-dire en moyenne ce qu’une femme devrait toucher mensuellement, annuellement ou pendant toute une carrière si elle était payée comme un homme, l’étude propose un calcul du manque à gagner collectif, c’est-à-dire pour les impôts et la protection sociale.

Pour ce faire, les auteur.e.s partent d’une population de femmes en emploi de 12,8 millions en 2013. Aux salaires par niveaux de diplôme, ils appliquent une clé afin de passer des revenus nets aux revenus « super bruts », intégrant les cotisations sociales et la CSG-CRDS. Cette clé est la suivante : un revenu d’activité super brut se compose à 54 % de salaire net, à 16 % de cotisations sociales des ménages (salariés ou non, incluant la CSG-CRDS) et à 30 % de cotisations employeurs. On passe ainsi de revenus nets à 98,8 milliards d’euros, à des revenus « super bruts » de 183 milliards d’euros (98,8x100/54 = 182,9 milliards d’euros).

« Un enjeu à près de 300 milliards d’euros », soit 11,3% du PIB de 2013


Mais ces chiffres ne tiennent pas compte des femmes hors emploi. Là, les auteur.e.s doivent passer par une estimation en raison du manque de données publiques sur l’ensemble de la tranche d’âge (15-64 ans). Les femmes « manquantes » représentent 1,5 million de personnes. Mais les données selon le niveau de diplôme sont disponibles seulement pour les femmes âgées de 30 à 59 ans (les ¾ des femmes « manquantes » sur le marché du travail). Pour l’ensemble des femmes manquantes, le montant super brut obtenu en intégrant par analogie les effets de diplôme, permet d’obtenir le chiffre de 63 milliards d’euros2.
Au total, pour les femmes en emploi et les femmes hors emploi (183 + 63), les chercheur.se.s parviennent au chiffre de 246 milliards d’euros de manque à gagner collectif pour 2013. D’où le titre du rapport « un enjeu à près de 300 milliards d’euros ». Cela représente 11,3 % du PIB de cette même année.

Mesurer plutôt que prescrire

Que signifie ce chiffre et quelle est son utilité ? Il ne s’agit pas de dire que les inégalités professionnelles doivent être résorbées parce que cela enrichirait les comptes publics ou favoriserait la croissance économique. Un tel raisonnement rabat l’équité sur l’utilitarisme  : que fait-on à l’inverse si ce n’est pas rentable ? Par ailleurs, ce serait ignorer que la croissance comme projet politique peut et doit être questionnée, en défendant par exemple l’idée que plutôt qu’augmenter le temps de travail des femmes, il conviendrait de diminuer le temps de travail de tous, en particulier des hommes, et de ceux dont les horaires sont les plus élevés.

La vertu de ce calcul est donc d’abord pédagogique : il permet de prendre conscience du choix politique et collectif que représente en réalité la moindre rémunération des femmes. C’est aussi un exercice qui permet d’envisager autrement les grandes masses monétaires que sont les impôts, la protection sociale ou le PIB en réinterrogeant leurs composantes. Ce ne sont pas des masses qu’on ne peut augmenter par exemple qu’en réduisant les dépenses de santé ou en exonérant les entreprises de cotisations sur les bas salaires.

La journée de l’égalité salariale ne tombe pas le 3 novembre mais le 4 août


Enfin, le rapport présente de manière très pédagogique les différentes études menées ces dernières années sur les inégalités professionnelles entre hommes et femmes, et la méthodologie retenue à chaque fois. Plusieurs travaux sont passés en revue. Ainsi de l’étude de France Stratégie, sur le coût des discriminations, qui présente, de façon problématique aux yeux des auteur.e.s, les mauvais résultats scolaires des garçons comme une discrimination. Ou l’étude de l’OCDE sur les rendements monétaires de l’éducation : en posant la question en ces termes, l’OCDE peut donner à croire qu’il faut conclure à la nécessité d’investir encore plus dans l’éducation des hommes, particulièrement dans les pays déjà très inégalitaires comme les Etats-Unis.

Enfin, le 3 novembre est le jour à partir duquel, en raison des inégalités salariales, les femmes travaillent gratuitement jusqu’à la fin de l’année, c’est-à-dire le jour de l’année où elles devraient s’arrêter de travailler étant donnée leur rémunération. Intitulée journée de l’égalité salariale, elle ne repose en réalité que sur l’écart de salaire horaire. En intégrant l’apport de l’étude du Corif, la journée de l’égalité salariale tombe… le 4 août, qui se trouve être historiquement en France la journée de l’abolition des privilèges...

Article complet sur https://www.alternatives-economiques.fr ... n/00081509

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Nolimits
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Re: Délires féministes : suite et pas fin

Message non lu par Nolimits » 18 nov. 2017, 17:01:57

@Yakiv excellent lien sur une étude complète et rigoureuse. Merci pour le partage.
Cependant après l'avoir lu, ma position ne varie pas. Et j explique ou tout du moins tente de m'expliquer (difficile de s'exprimer aussi qualitativement que cet article).
On obtient des résultats sur un traitement des grands nombres qui dit (par exemple) que les femmes sont moins "cadre" que les hommes, donc elle vont gagner moins : logique. Les femmes sont plus souvent à temps partiel que les hommes, elles vont donc gagner moins : logique. (Après on peut évidemment s'interroger sur pourquoi les femmes sont moins cadre que les hommes ? Pourquoi elles sont plus à temps partiel que les hommes ? Mais et c'est un autre sujet et la réponse n'est pas aussi simple : discrimination. De manière générale, toujours sur un traitement des grands nombres, des choix personnels peuvent aussi entrer en ligne de compte)

Pour ma part : on traite sur les grands nombres et pas sur les cas individuels et cela ne signifie donc plus grand'chose (et c'est pour ça que je fais cette comparaison caricaturale sur une étude sur les personnes qui chaussent de 42 et du 43 où l'on obtiendrait forcément des écarts de salaires entre les 2 mais où l'on conviendrait que le résultat est...ridicule).
Donc, à savoir : pour un poste donné, 2 personnes à la formation identique, aux parcours identiques, aux responsabilités identiques, aux fonctions identiques, 1 femme et 1 homme, la rémunération sera t'elle différente ? Toute la vraie question est là, sur "l'inégalité".
Et çà, il n'y a aura jamais de réponse car l'hypothèse de départ est impossible: 2 personnes identiques, ça n'existe pas !

Pour conclure, je suis, évidemment, d'accord sur ce constat sur cette situation "générale" des grands nombres mais cette situation démontre t'elle une "inégalité" de traitement ? Ma réponse est non. Ce qui explique aussi pourquoi, à l’échelle individuelle, on ne constate pas ces inégalités de rémunérations.
Il n'y aura jamais 2 personnes identiques donc il n'y aura jamais 2 rémunération identiques.

pfouhhh..cette réponse m'a...épuisé :mrgreen:

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Yakiv
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Re: Délires féministes : suite et pas fin

Message non lu par Yakiv » 18 nov. 2017, 22:48:39

Nolimits a écrit :
18 nov. 2017, 17:01:57
@Yakiv excellent lien sur une étude complète et rigoureuse. Merci pour le partage.
Cependant après l'avoir lu, ma position ne varie pas. Et j explique ou tout du moins tente de m'expliquer (difficile de s'exprimer aussi qualitativement que cet article).
On obtient des résultats sur un traitement des grands nombres qui dit (par exemple) que les femmes sont moins "cadre" que les hommes, donc elle vont gagner moins : logique. Les femmes sont plus souvent à temps partiel que les hommes, elles vont donc gagner moins : logique. (Après on peut évidemment s'interroger sur pourquoi les femmes sont moins cadre que les hommes ? Pourquoi elles sont plus à temps partiel que les hommes ? Mais et c'est un autre sujet et la réponse n'est pas aussi simple : discrimination. De manière générale, toujours sur un traitement des grands nombres, des choix personnels peuvent aussi entrer en ligne de compte)

Pour ma part : on traite sur les grands nombres et pas sur les cas individuels et cela ne signifie donc plus grand'chose (et c'est pour ça que je fais cette comparaison caricaturale sur une étude sur les personnes qui chaussent de 42 et du 43 où l'on obtiendrait forcément des écarts de salaires entre les 2 mais où l'on conviendrait que le résultat est...ridicule).
Donc, à savoir : pour un poste donné, 2 personnes à la formation identique, aux parcours identiques, aux responsabilités identiques, aux fonctions identiques, 1 femme et 1 homme, la rémunération sera t'elle différente ? Toute la vraie question est là, sur "l'inégalité".
Et çà, il n'y a aura jamais de réponse car l'hypothèse de départ est impossible: 2 personnes identiques, ça n'existe pas !

Pour conclure, je suis, évidemment, d'accord sur ce constat sur cette situation "générale" des grands nombres mais cette situation démontre t'elle une "inégalité" de traitement ? Ma réponse est non. Ce qui explique aussi pourquoi, à l’échelle individuelle, on ne constate pas ces inégalités de rémunérations.
Il n'y aura jamais 2 personnes identiques donc il n'y aura jamais 2 rémunération identiques.

pfouhhh..cette réponse m'a...épuisé :mrgreen:
L'article pose effectivement la question de la discrimination de parcours professionnel qui explique une partie des écarts salariales mais pas tous les écarts salariales.
L'indicateur le plus précis qu'on ait, je l'ai déjà donné, c'est celui là :
"4- L'écart à temps de travail et métiers et structure équivalents : les femmes touchent 10,5 % de moins."

Maintenant, sur ton argument : 2 personnes ne sont jamais identiques.
Il faut savoir que la démarche scientifique consiste à comparer 2 exemples avec un critère variable et "toutes choses égales par ailleurs".
A partir de là, il faut bien considérer à un moment donné que certains critères ne sont pas influents.
Si en médecine, on n'avait jamais pu établir des analyses comparatives sur des médicaments, des traitements ou des causes de maladie, au seul motif que de toute façon "il n'y aura jamais 2 personnes identiques", l'espérance de vie n'auraient pas beaucoup progressé.
Idem si on avait du se baser sur les statistiques "de son entourage" pour mettre en évidence que le tabac ou la pollution nuisent réellement à la santé, on n'aurait pas non plus fait beaucoup de progrès en médecine...

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Nombrilist
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Re: Délires féministes : suite et pas fin

Message non lu par Nombrilist » 19 nov. 2017, 00:40:28

@Nolimits , justement, les grands nombres sont les statistiques en lesquelles on peut avoir le plus grand degré de confiance.

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johanono
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Re: Délires féministes : suite et pas fin

Message non lu par johanono » 25 janv. 2018, 15:22:35

VIDEO. « Vous pourriez être ma mère » : la remarque sexiste d’un député LR à l’Assemblée nationale

Image

La commission des Lois de l’Assemblée nationale a été le théâtre mercredi soir d’un vif échange sur fond de sexisme entre la présidente Yaël Braun-Pivet et Robin Reda. Ce dernier a qui il était reproché d’avoir fait fuiter le rapport dans les médias a lancé à la première : « Merci pour ces rappels au règlement quasi maternels… Je disais ça car vous pourriez être ma mère ».

Article complet sur https://www.ouest-france.fr/politique/i ... le-5523700
Donc quand un jeune homme dit à une femme plus âgée "vous pourriez être ma mère", il fait preuve de sexisme et de misogynie. On touche le fond... :star7:

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karoline
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Re: Délires féministes : suite et pas fin

Message non lu par karoline » 25 janv. 2018, 16:46:46

johanono a écrit :
25 janv. 2018, 15:22:35
VIDEO. « Vous pourriez être ma mère » : la remarque sexiste d’un député LR à l’Assemblée nationale

Image

La commission des Lois de l’Assemblée nationale a été le théâtre mercredi soir d’un vif échange sur fond de sexisme entre la présidente Yaël Braun-Pivet et Robin Reda. Ce dernier a qui il était reproché d’avoir fait fuiter le rapport dans les médias a lancé à la première : « Merci pour ces rappels au règlement quasi maternels… Je disais ça car vous pourriez être ma mère ».

Article complet sur https://www.ouest-france.fr/politique/i ... le-5523700
Donc quand un jeune homme dit à une femme plus âgée "vous pourriez être ma mère", il fait preuve de sexisme et de misogynie. On touche le fond... :star7:
Quel temps perdu à cause de confrontations polémiques stériles. Cette remarque n'a rien de sexiste, je suis pourtant une femme. soyons tous "égalistes", cela suffira.

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Re: Délires féministes : suite et pas fin

Message non lu par Nolimits » 25 janv. 2018, 18:57:39

karoline a écrit :
25 janv. 2018, 16:46:46
Quel temps perdu à cause de confrontations polémiques stériles. Cette remarque n'a rien de sexiste, je suis pourtant une femme. soyons tous "égalistes", cela suffira.
Quel plaisir de lire ce genre de propos de la part d'une femme. C'est avec des femmes comme toi que l'on peut travailler pour s'assurer que les hommes et les femmes sont bien égaux.
Les "féministes" sont nuisibles à la cause des femmes.

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Yakiv
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Re: Délires féministes : suite et pas fin

Message non lu par Yakiv » 25 janv. 2018, 19:36:35

johanono a écrit :
25 janv. 2018, 15:22:35
VIDEO. « Vous pourriez être ma mère » : la remarque sexiste d’un député LR à l’Assemblée nationale
Donc quand un jeune homme dit à une femme plus âgée "vous pourriez être ma mère", il fait preuve de sexisme et de misogynie. On touche le fond... :star7:
Franchement, c'est quoi ce genre de propos de m.... de la part de ce député ?
Qu'est-ce que ça vient foutre dans un débat en commission parlementaire cette référence à "maman" ?
Evidemment que c'est sexiste, qu'est ce que tu veux que ce soit d'autre ????
Il fallait vraiment qu'il dise que c'est une grosse P.... pour que tu sois en mesure de juger ces propos sexistes ?
Modifié en dernier par Yakiv le 25 janv. 2018, 19:42:50, modifié 1 fois.

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Yakiv
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Re: Délires féministes : suite et pas fin

Message non lu par Yakiv » 25 janv. 2018, 19:41:00

Nolimits a écrit :
25 janv. 2018, 18:57:39
karoline a écrit :
25 janv. 2018, 16:46:46
Quel temps perdu à cause de confrontations polémiques stériles. Cette remarque n'a rien de sexiste, je suis pourtant une femme. soyons tous "égalistes", cela suffira.
Quel plaisir de lire ce genre de propos de la part d'une femme. C'est avec des femmes comme toi que l'on peut travailler pour s'assurer que les hommes et les femmes sont bien égaux.
Les "féministes" sont nuisibles à la cause des femmes.
Sans parler du cas de karoline, il y aura toujours des femmes qui ne seront pas féministes et qui seront même opposés à l'égalité hommes-femmes.
Le clivage assez violent entre les femmes se référant à #metoo et les femmes se référant à "la liberté d'importuner" le montre, bien que je ne pense même pas que cette dernière tribune soit réellement anti-féministe, mais qu'elle met plutôt en garde contre les dérives puritaines qui existent aussi dans ce nouveau mouvement de fond féministe.

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Re: Délires féministes : suite et pas fin

Message non lu par karoline » 25 janv. 2018, 22:58:55

Yakiv a écrit :
25 janv. 2018, 19:41:00
Sans parler du cas de karoline, il y aura toujours des femmes qui ne seront pas féministes et qui seront même opposés à l'égalité hommes-femmes
Des femmes opposées à l'égalité hommes-femmes, c'est extrêmement rare, donc inutile à ce débat.

La présidente a eu effectivement un discours d'une mère qui réprimande ses enfants. Tout cela n'a aucun rapport avec l'égalité des sexes.

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Re: Délires féministes : suite et pas fin

Message non lu par Nolimits » 25 janv. 2018, 23:21:20

Yakiv a écrit :
johanono a écrit :
25 janv. 2018, 15:22:35
VIDEO. « Vous pourriez être ma mère » : la remarque sexiste d’un député LR à l’Assemblée nationale
Donc quand un jeune homme dit à une femme plus âgée "vous pourriez être ma mère", il fait preuve de sexisme et de misogynie. On touche le fond... :star7:
Franchement, c'est quoi ce genre de propos de m.... de la part de ce député ?
Qu'est-ce que ça vient foutre dans un débat en commission parlementaire cette référence à "maman" ?
Evidemment que c'est sexiste, qu'est ce que tu veux que ce soit d'autre ????
Il fallait vraiment qu'il dise que c'est une grosse P.... pour que tu sois en mesure de juger ces propos sexistes ?
Qu'est ce qu'il y a de sexiste à dire à une femme "grosse P..." ? C'est vulgaire et insultant mais pas sexiste.
Dire "gros c***" à un arabe, c'est raciste ?

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Yakiv
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Re: Délires féministes : suite et pas fin

Message non lu par Yakiv » 26 janv. 2018, 00:03:49

Nolimits a écrit :
25 janv. 2018, 23:21:20
Yakiv a écrit :
johanono a écrit :
25 janv. 2018, 15:22:35
VIDEO. « Vous pourriez être ma mère » : la remarque sexiste d’un député LR à l’Assemblée nationale
Donc quand un jeune homme dit à une femme plus âgée "vous pourriez être ma mère", il fait preuve de sexisme et de misogynie. On touche le fond... :star7:
Franchement, c'est quoi ce genre de propos de m.... de la part de ce député ?
Qu'est-ce que ça vient foutre dans un débat en commission parlementaire cette référence à "maman" ?
Evidemment que c'est sexiste, qu'est ce que tu veux que ce soit d'autre ????
Il fallait vraiment qu'il dise que c'est une grosse P.... pour que tu sois en mesure de juger ces propos sexistes ?
Qu'est ce qu'il y a de sexiste à dire à une femme "grosse P..." ? C'est vulgaire et insultant mais pas sexiste.
Dire "gros c***" à un arabe, c'est raciste ?
Le fait est que si la personne qui a fait le rappel au règlement avait été un homme, il n'y aurait pas eu de remarque déplacée de ce genre, il ne serait pas venu à l'idée de ce monsieur d'évoquer un rappel "paternel" parce que le président de séance aurait pu être son père.
Voilà la preuve même que c'était une remarque sexiste.
Modifié en dernier par Yakiv le 26 janv. 2018, 19:47:21, modifié 1 fois.

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Yakiv
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Re: Délires féministes : suite et pas fin

Message non lu par Yakiv » 26 janv. 2018, 00:05:47

karoline a écrit :
25 janv. 2018, 22:58:55
La présidente a eu effectivement un discours d'une mère qui réprimande ses enfants. Tout cela n'a aucun rapport avec l'égalité des sexes.
Ça n'a strictement rien à voir.
Les rappels au règlement sont courants au parlement, en commission ou hors commission. Personne n'a jamais fait référence à un discours d'un père qui réprimande ses enfants lorsque le président de séance était un homme, il faut arrêter le délire.
Modifié en dernier par Yakiv le 26 janv. 2018, 19:46:55, modifié 1 fois.

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Caberlin
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Re: Délires féministes : suite et pas fin

Message non lu par Caberlin » 26 janv. 2018, 08:43:48

Yakiv a écrit :
26 janv. 2018, 00:03:49
Le fait est que si la personne qui a fait le rappel au règlement avait été un homme, il n'y aurait pas eu de remarque déplacée de ce genre, il ne serait pas venu à l'idée de ce monsieur d'évoquer un rappel "paternel" parce que le président de séance aurait pub être son père.
Voilà la preuve même que c'était une remarque sexiste.
C'est vrai ! Il n'aurait pas fait une même sorte de remarque à un homme !
"Ils ne se révolteront que lorsqu’ils seront devenus conscients et ils ne pourront devenir conscients qu’après s’être révoltés" - George Orwell, «1984»

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