Le culte de la victime

Vous avez un coup de g..... à passer sur notre société, ou tout simplement un coup de coeur venez le dire ici
Avatar du membre
lucifer
Messages : 4158
Enregistré le : 17 janv. 2009, 00:00:00
Localisation : Naoned

Message non lu par lucifer » 07 mars 2010, 16:28:00

Sauf qu'aux yeux de beaucoup, la victime est celui qui est gravement mort, et le coupable celui qui a tiré.

Personne ne cherchera + loin le pourquoi du cmment, car là encore, on admettrait le désordre ambiant cotisé par bon nombre de français bien loin de tout situation dangereuse, mais se permettant de la ramener + que ceux qui en souffrent.

Et dire que 3 mois auparavant, la victime etait celui qui ne dormait pas, et le coupable celui qui se tapait des tapages nocturnes à répétition.
Maintenant que j'habite en province, je suis devenu peace and love. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ( surtout les descendants d'immigrés des cités que j'adore dorénavant )

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Message non lu par Nombrilist » 07 mars 2010, 16:44:00

Etant moi-même très sensible au bruit dans mon sommeil, je ne plaindrai pas le mort. Et je comprends très bien le tireur. Limite, je dirais que le mort n'a récolté que ce qu'il a semé. Dans la mesure où évidemment le mort faisait sciemment ch... le dormeur après moult rappels à l'ordre.

Soit dit en passant, les flics n'ont pas fait leur boulot, car ils auraient du verbaliser méchamment le contrevenant (si si).

Avatar du membre
racaille
Messages : 8638
Enregistré le : 15 mars 2009, 00:00:00
Localisation : Lemuria

Message non lu par racaille » 07 mars 2010, 20:09:00

lucifer a écrit :Bon, là, je m'en mèle (momentanément, avant que vos insultes ou reflexions à la c.. derivent, comme d'ahb).

Racaille, vu que c'est toi qui a lançé le sujet (j'ai lu ton autre post sur les dérapages, et je partage ton point de vue), j'aimerais que tu répondes à une question, sans recopier la définition sur un dictionnaire (comme le font bêtement certains, tout en disant le contraire de la definition qu'ils ont eux même copié):
Pour toi, qu'est ce qu'un victime ?

Car avec un peu de recul, on doit bien admettre qu'il y a plusieurs stades dans la victimisation d'un personne. A partir de quel niveau (je parle de ton ressenti) est on une VRAIE victime ?
Je ne peux pas mieux dire que Norbert, une victime est un individu qui subit un préjudice moral et/ou physique. Pas besoin de bourreau pour cela.

A partir de quand je ressent que tel ou tel individu est victime ? J'avoue que je n'y ai jamais réfléchi. Je n'oserai même pas essayer de créer une échelle de la victimisation puisque chaque cas est unique. La mort d'un petit chat peut avoir des répercussions énorme pour telle ou telle personne, alors que pour d'autres cela sera considéré comme une broutille quand on sait que dans tel ou tel pays on massacre la population à tour de bras. Personnellement je suis sensible au malheur des autres par empathie, même aux petites conneries ordinaires de la vie. Je suis loin d'être un cas isolé, nous sommes tous plus ou moins comme cela à moins d'être sociopathe. D'une manière générale, je trouve qu'essayer de soupeser arbitrairement le malheur des autres est un exercice plutôt périlleux. Voila pourquoi j'aurais du mal à parler de vraies et de fausses victimes.

Dans ton exemple du type qui tire sur des jeunes c..., j'estime comme toi que les deux parties sont à la fois bourreau et victime.

De toute façon, mon propos n'est pas centré sur les victimes en elles-mêmes mais sur l'utilisation politique qui en est fait, et cela de gauche comme de droite. Peu à peu c'est devenu une mode et même une sorte de recours automatique pour couper court à tout débat raisonné. Les victimes en soi, ma foi, je n'ai pas grand chose à en dire de plus qui n'a pas déjà été dit.

A noter que mon premier message est surtout centré sur les victimes qui présentent un quelconque intérêt médiatique. Soit qu'elles semblent être l'illustration dans les faits de la position idéologique de tel ou tel parti politique (évènement à exploiter d'urgence), soit qu'elles représentent un symbole quelconque (comme la jeune iranienne qui a été tuée lors des derniers évènements insurrectionnels en Iran, et qui est devenue une sorte d'icône de la révolution citoyenne).

Le témoignage de Libéral est intéressant, il laisse penser que la simulation de la compassion est devenue une norme en matière de communication, a fortiori en communication politique.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

Avatar du membre
lucifer
Messages : 4158
Enregistré le : 17 janv. 2009, 00:00:00
Localisation : Naoned

Message non lu par lucifer » 07 mars 2010, 20:17:00

Detrompe toi, Nombrilist, les flics ont parfaitement executer les ordres.
Ses ordres sont basés exclusivement sur la disuasion et la prevention.
Rien à voir avec une queconque repression montée de toute piece par des personnes en mal d'écoute.
Dans ma cité, personne n'apelle les flics, car ils savent que: ou bien ça va dégéneré (les jeunes font la loi), ou bien ils vont sermonner les gosses sans même une prune à l'appui.

Donc, le nombre de victimes (toi qui aime les chiffres)e est impossible à quantifier dans ce domaine.


Maintenant, en en revenant au post, à quel moment une victime en est elle vraiment une et attire quelque peu votre attention.
Car même si l'auteur du post (que je salue) demontre très bien les derives qu'en font les politiques, il ne faut pas oublier que les gouvernant disent ce que nous, citoyens, avons envie d'enttendre.Lorsque je vois que des personnes pronent les exces de vitesse alors que je leur parle de personnes amputées dont la vie est flinguée par un chauffard, ces personnes se mettent donc du coté du chauffard en ne pensant même pas à une personne qui a tout perdu en 2s.
Par contre, les mêmes vont plaindre un mec qui se retrouve au chomage, en employant le mot victime, de la même façon que je l'emploies pour une femme qui a perdu son bébé (par exemple) suite à une agression qui tourne mal.

Donc, le mot "victime" n'est pas traduit par tout le monde de la même façon.
Maintenant que j'habite en province, je suis devenu peace and love. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ( surtout les descendants d'immigrés des cités que j'adore dorénavant )

Avatar du membre
racaille
Messages : 8638
Enregistré le : 15 mars 2009, 00:00:00
Localisation : Lemuria

Message non lu par racaille » 07 mars 2010, 20:28:00

Tu as entièrement raison depuis le début, la notion de victime dans le langage parlé - et non pas celui du droit - est extrêmement élastique. Les gens sont capables de sélectionner les victimes qui leurs plaisent et celles dont ils se contrefoutent. C'est bien pourquoi dès mon premier post, avec quelques exemples prévis, j'ai voulu montrer que chaque "camp" politique avais ses victimes à lui, un peu comme la dame patronnesse habille ses pauvres en gris pour mieux les reconnaitre le dimanche à la messe (hommage à Brel hehe) ;)

A priori nous sommes tous plus ou moins d'accord ici pour convenir du fait que la manipulation des victimes à des fins partisanes est une pratique à condamner. Dites-moi si je me trompe. Maintenant que le problème est bien cerné, il convient de se poser la question de savoir s'il est possible de débarrasser le débat politique français de ces viles méthodes populistes. Et si oui, comment faire comprendre aux politiques que nous ne sommes pas (plus) dupes ?
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

Avatar du membre
Nombrilist
Messages : 63371
Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00

Message non lu par Nombrilist » 07 mars 2010, 20:39:00

Ce qui te gêne, ce ne sont pas plutôt les faits divers anecdotiques que nos politiques et media s'ingénient à nous faire croire que c'est fréquent (la grippe A en est un bel exemple) ?

Avatar du membre
racaille
Messages : 8638
Enregistré le : 15 mars 2009, 00:00:00
Localisation : Lemuria

Message non lu par racaille » 07 mars 2010, 21:11:00

Entre autre. Mais cela participe d'un mouvement plus grand, comme semble l'indiquer le commentaire de Libéral dans ce topic. Il s'agit aussi d'utiliser la compassion comme le miel (ou la bouse) attire les mouches. Montrer que notre camp est humain alors que celui d'en face ne l'est pas. Lorsqu'on se place "du côté des victimes", par contraste l'autre camp est nécessairement du côté du mal. C'est un double mouvement, on attire à soi et on repousse en face. Et à aucun moment il n'est question de rationalité, de raison. C'est le registre de l'émotion qui parle. Pour moi c'est vraiment le degré zéro de la politique.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

Avatar du membre
lucifer
Messages : 4158
Enregistré le : 17 janv. 2009, 00:00:00
Localisation : Naoned

Message non lu par lucifer » 07 mars 2010, 21:26:00

Tu as raison.
Mais dans un autre sens, l'etat ne doit il jamais parler des licenciements ou des victimes d'agression ?

Là encore, le juste milieu serait l'idéal, mais je n'ai aucune idée d'où il se situe.
Maintenant que j'habite en province, je suis devenu peace and love. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ( surtout les descendants d'immigrés des cités que j'adore dorénavant )

Avatar du membre
racaille
Messages : 8638
Enregistré le : 15 mars 2009, 00:00:00
Localisation : Lemuria

Message non lu par racaille » 07 mars 2010, 23:09:00

Je ne dit pas qu'il y a des sujets qu'il faut taire, il faut uniquement éviter de manipuler les sentiments des français en instrumentalisant les victimes quelles qu'elles soient. On peut par exemple aborder le thème des licenciements massifs sans pour autant recourir à la petite larme à l'oeil compassionnelle qui fausse toujours le débat. Surtout s'il s'agit de ne se réfugier que dans cette attitude.

J'ai beaucoup aimé la lutte des "Contis" dernièrement. Ces mecs on su refuser la récupération politique de leur malheur pour se la réapproprier. Ils sont passés du statut de victime à celui de révoltés.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

Avatar du membre
lucifer
Messages : 4158
Enregistré le : 17 janv. 2009, 00:00:00
Localisation : Naoned

Message non lu par lucifer » 07 mars 2010, 23:21:00

Je crois, sans trop prendre le risque de me tromper, que les medias y sont pour beaucoup.
Bon, on sait tous qu'ils suivent bien souvent le gouvernement en place, mais j'ai l'impression que ces derniers temps, ils auraient plutot tendance à ne pas le suivre.
Ils nous parlent souvent des victimes de le delocalisation, language plutot orienté de gauche (que je cotise sur ce plan), mais ils parlent aussi d'insecurité (on dit qu'elle descend, même si elle monte, mais on en parle quand même).

Je pense que les medias ont un role important à jouer dans ce domaine.

Mais il faut prendre aussi le cas typique français, qui se veut rassuré avant d'avoir mal. C'est aussi pour celà qu'il regarde tous les jours les infos (toutes chaines confondues).

La télé reste un element bien + puissant que le net, car bon nombre boivent les paroles du journaliste comme si il s'agissait de la parole de dieu. Je pense que c'est là que se siturait un revirement si il devait y en avoir un.
Maintenant que j'habite en province, je suis devenu peace and love. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ( surtout les descendants d'immigrés des cités que j'adore dorénavant )

Avatar du membre
racaille
Messages : 8638
Enregistré le : 15 mars 2009, 00:00:00
Localisation : Lemuria

Message non lu par racaille » 07 mars 2010, 23:54:00

Les médias ne sont, comme son nom l'indique, qu'un moyen. Ce sont les personnes qui hantent les comités de surveillance des journaux, radios et télévisions qui lui donnent leur couleur politique. Eux et les rédacteurs en chefs bien serviles. Inutile de préciser que toutes ces personnes sont hautement politisées. Je ne fais plus de distinction entre les médias et le pouvoir politique depuis quelques années, lorsque j'ai fini par comprendre que l'un ne pouvait jamais exister sans l'autre.

Un truc qui me vient en tête : j'aurais du dès le départ poser deux catégories de victimisation. ceux qui se victimisent eux-mêmes et ceux qui utilisent le malheur des autres. C'est vrai que sinon ça peut porter à confusion.

Les français sont réputés généralement pour avoir toujours un pet de travers. C'est vrai, chacun d'entre nous se considère toujours victime de l'injustice à un moment où à un autre, sans qu'on sache vraiment d'où vient le préjudice. Comme si on portait le malheur du monde entier sur les épaules :)
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M

Répondre

Retourner vers « Votre coup de "gueule" / coup de coeur »

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré