Des millions d'euros pour un immeuble vide à Rouen : l'État a payé pour se débarrasser du Concorde
Depuis 2014, l'État louait à Rouen (Seine-Maritime), un immeuble qui devait abriter ses services. Il n'a cependant jamais été occupé. Le litige s'est réglé par un accord financier.
À Rouen (Seine-Maritime), l’immeuble Concorde qui a coûté des centaines de milliers d’euros à l’État en restant inoccupé est de nouveau sur le marché. L’État a conclu un accord financier avec le propriétaire. (©JB/Normandie-actu)
C’est un litige de plusieurs années qui a coûté beaucoup
d’argent public. En janvier 2017,
l’État et la
SCI 95 avenue de Bretagne ont conclu un
accord transactionnel pour mettre fin au
litige les opposant autour de
l’immeuble Concorde, situé dans le quartier
Saint-Sever à
Rouen (Seine-Maritime). Concrètement, l’État a payé pour se débarrasser de ces bureaux qu’il n’a jamais pu occuper.
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100 000 euros par mois… pour rien !
L’histoire du Concorde est celle d’un véritable gâchis d’argent public. En 2011, l’État signe une promesse de bail pour louer des bureaux dans cet immeuble qui abritait auparavant le siège régional d’Orange. Trois ans après, en 2014, les services de la préfecture de Seine-Maritime qui devaient s’installer dans ces locaux du quartier Saint-Sever ne sont toujours pas arrivés. En cause, des relevés faisant état d’amiante dans le bâtiment et ce, malgré les travaux de désamiantage effectués en cours d’année.
Tout cela a évidemment un coût puisque l’État, locataire, devait verser chaque mois environ 100 000 euros de loyer… pour un immeuble vide !
Un litige entre l’État et le bailleur
L’affaire, largement médiatisée, fait polémique et Concorde rime très vite avec discorde entre l’État et la SCI propriétaire de l’immeuble. Ils entrent alors en litige juridique autour, notamment, des travaux effectués ou des paiements des loyers.
En juin 2014, la SCI 95 avenue de Bretagne affirme que des travaux de désamiantage ont eu lieu et que « les analyses montrent que l’immeuble est conforme à la réglementation en matière d’amiante et que rien ne s’oppose à ce que les administrations y emménagent ». Pourtant, les services de la préfecture ne prendront jamais place dans l’immeuble.
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Plus de loyers payés depuis mars 2016, un accord financier en 2017
En mars 2016, la préfecture de Seine-Maritime, alors dirigée par Nicole Klein, décide de cesser le paiement des loyers, en résiliant son bail (d’une durée de six ans) avec la SCI. Mais le conflit ne s’achève pas immédiatement.
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Julien Bouteiller
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