Malgré les pressions, la veuve de Tignous a finalement fait le déplacement ce week-end à Sancerre :La veuve de Tignous refoulée du marché de Sancerre
Chloé Verlhac, épouse du dessinateur Tignous assassiné lors de l'attentat contre «Charlie Hebdo» en janvier a dû annuler une séance de dédicaces au marché de Noël de Sancerre. La ville aurait faire pression sur le libraire qui avait organisé l'événement.
La veuve de Tignous ferait courir des «risques» à la ville de Sancerre. Chloé Verlhac a affirmé samedi à Toulouse que la ville du Cher avait fait pression sur un libraire de Sancerre pour qu'il annule son invitation à dédicacer les livres de son mari, tué lors de l'attaque de «Charlie Hebdo» à un marché de Noël. Le patron du café-librairie de Sancerre, Olivier Bourdon, a confirmé à l'AFP avoir dû renoncer à faire venir Verlach au marché de Noël organisé chaque premier dimanche de décembre par l'association des parents d'élèves de Sury-en-Vaux et Verdigny, non loin de Sancerre. Ce marché regroupe une cinquantaine d'exposants. Une séance de dédicaces est néanmoins programmée à la place le même jour à la même heure chez un vigneron, a-t-il ajouté.
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Cette histoire est passée relativement inaperçue, mais elle illustre pourtant comment les pouvoirs publics, face aux pressions communautaires en tous genres (réelles ou parfois même simplement supposées), préfèrent parfois renoncer, par manque de courage, à faire respecter la sécurité et la liberté d'expression.La veuve de Tignous très entourée lors de sa dédicace à Sancerre
Malgré la polémique et les pressions exercées sur le libraire qui devait l’accueillir, Chloé Verlhac, la veuve du dessinateur Tignous assassiné le 7 janvier à Charlie Hebdo, était bien à Sancerre ce week-end. Et ils étaient nombreux à s’être déplacés pour cette séance de dédicaces organisée finalement chez un vigneron. Pour beaucoup un acte militant.
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Sans Charlie, sans Tignous, point de blasphème, et donc point de menace pour l'ordre public : voici l'état d'esprit des pouvoirs publics en France !
Les élus, les services publics, la préfecture, ont le devoir de protéger les manifestations culturelles, surtout quand il s'agit d'artistes tombés pour la liberté d'expression. Ils ont préféré effrayer le libraire, les organisateurs, les parents d'élèves concernés. Cette attitude n'est rien d'autre qu'une forme de forfaiture.