Le Front de gauche, qui prétend moraliser la vie publique en France, donne ici le pire exemple qui soit de gestion municipale et de tartufferie, se contentant de répéter que la municipalité reste dans le cadre légal. Comme les habitants de Saint-Denis se désintéressent totalement de la vie de leur municipalité (avec le 2e plus fort taux d'abstention du département aux municipales de 2014), sans doute parce qu'il y a très peu de contribuables dans cette ville, la municipalité peut agir en toute impunité et continuer à commettre des actes légaux mais totalement immoraux.Saint-Denis : l’explosion des indemnités de certains élus fait polémique
Voici une délibération qui risque fort de faire débat parmi les habitants, ce samedi matin, au marché de Saint-Denis. Le maire et deux adjoints ont obtenu, lors du conseil municipal jeudi soir, une importante augmentation de leurs indemnités.
Ainsi, Florence Haye, 1re adjointe PC, passe de 1957€ à 4 477 € bruts par mois soit une hausse de 128 %, Bally Bagayoko, adjoint PC au sport, augmente son plafond de 1 577 € à 3 183 € bruts par mois, soit une hausse de 102 % et Didier Paillard, le maire PC de la commune, lui, se contente d’une hausse de 16 % passant de 4 574 € à 5 295 € bruts par mois. L’opposition est montée au créneau en évoquant une faute morale. Les intéressés, eux, assurent être dans un cadre parfaitement légal.
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D'ailleurs, en parlant de loi, la ville s'était faite connaître pour une potentielle fraude électorale à l'occasion des municipales de l'année dernière, inscrivant 82 roumains sur les listes électorales domiciliés à la même adresse, c'est-à-dire... dans un bidonville. Et bien entendu, il est fort à parier que ces 82 roumains, passionnés par la vie politique de leur commune, aient effectué leur devoir de citoyen.
La polémique ne vient pas (seulement) du FN mais aussi de l'opposant PS Matthieu Hanotin :
Une image de la gauche, la vraie, la vrauche.La campagne se tend à Saint-Denis (Seine-saint-Denis). A moins de trois semaines du premier tour, un nouveau bras de fer oppose le candidat socialiste Mathieu Hanotin à Didier Paillard, le maire communiste sortant, candidat à sa réélection. L'objet de la discorde ? L'inscription de 82 Roumains domiciliés à la même adresse sur les listes électorales de ce bastion communiste. D'un côté, Mathieu Hanotin (PS) soupçonne le maire de fraude. De l'autre, Didier Paillard (PCF) dénonce une stigmatisation.
Mathieu Hanotin a annoncé ce mercredi qu'il allait déposer dans la journée un recours au tribunal d'instance pour fraude sur les listes électorales. Il assure avoir «constaté que sur 206 électeurs de l'Union européenne inscrits à Saint-Denis, 82, tous d'origine roumaine, résident à la même adresse».
Selon lui, sur ces 82 personnes, 48 ne résideraient pas réellement à cette adresse. «Nous avons de vrais doutes sur les contrôles des domiciles de 48 personnes qui vivent dans ce bidonville. Si des éléments de preuves sont apportés, tant mieux, mais il y a des personnes dont nous n'avons pas réussi à retrouver les preuves de la réalité de la résidence» assure-t-il. Le député PS dénonce encore des «conditions démocratiques pas respectées» et dit «douter du caractère individuel de la démarche» d'inscription sur les listes électorales de ces personnes.
Le Parisien