Logos » 13 Nov 2016, 14:30:43 a écrit :Aux débuts de la Révolution les députés favorables au suffrage universel étaient une minorité "d'extrême-gauche".
Sous la Restauration il en était de même pour les "républicains", même sans idées sociales très avancées.
Pourtant qui dirait aujourd'hui que la démocratie ou la République sont des idées "extrêmes" ou "d'extrême-gauche" ?
Inversement, être favorable à la peine de mort ou l'assimilation des immigrés il y a 100 ans, c'était tout à fait banal.
Les partis les plus modérés et "raisonnables" du moment n'y voyaient aucun problème. Alors qu'aujourd'hui beaucoup
considèrent ces idées comme d'extrême-droite.
La notion d'extrême ne fait que situer une idée ou un parti sur l'échiquier politique et idéologique du moment.
Elle ne dit pas si cette idée est bonne ou mauvaise et si ses partisans sont des fous-furieux ou des gens raisonnables.
çà c'est normal. Aucune idée n'est de droite ou de gauche (idem pour les extrêmes) les idées voyagent de l'extrême gauche à l'extrême droite. J'explique un peu mieux (ça risque d'être long) :
En faite on trouve deux grand groupes: les conservateurs à droite, et les progressistes à gauche.
Les extrêmes sont les révolutionnaires à EG et les réactionnaires à l'ED.
Les révolutionnaires voulant tout changer sans rien garder (alors que le progressiste ne cherche pas à tout changer mais seulement amander) et le réactionnaire veut, lui, revenir a un temps passé qu'il juge meilleur.
Pour faire une caricature (donc en réalité c'est plus nuancer que ça) sociétal des individus composant les différents groupes:
-a l'EG on trouvera les juenes marginaux qui ne sont pas ou peu insérés dans la société et n'ont donc que tout a gagner avec le changement radical/révolutionnaire de société.
-gauche les jeunes adultes qui sont plutôt intégrés dans la société mais n'en tirent pas tous les avantages, disons les classes moyennes pauvres.
-A droite les gens plutôt aisés ce qui fait qu'ils voient d'un sale œil le changement qui risquerait de les déclasser.
-a l'ED les gens qui se sont retrouvés déclassés et qui idéalisent donc l'ancien ordre dans le quel ils étaient plus épanouis. Mais en général cet ancien ordre est idéalisé voir si idéalisé qu'il n'a jamais existé.
Donc pour rebondir sur ton message, la république était quelque chose de totalement révolutionnaire du temps de la monarchie, il fallait vraiment être exclus par le régime monarchique pour y être favorable. Voilà pourquoi cette idée était clairement d'EG en cette époque.
Par contre, une fois appliquée, qu'arrive-t-il? et bien une fois une idée soit révolutionnaire soit progressiste est appliquée, elle rentre dans le "système" actuelle (je parle toujours de la république) et cette idée rentrée dans la société devient une idée défendu par les conservateurs et donc de droite.
Après il arrive aussi que, comme la république, elle soit installée depuis tellement longtemps qu'elle fut amandée plusieurs fois (IIIème IVème Vème république) est qu'elle commence à attirer les "réactionnaires" qui pensent qu'il y avait une république (c'est ici l'exemple mais ça marche avec les autres concepts) qui était mieux avant et qu'il faut y revenir de toute urgence.
Ce qui fait qu'une idée naît à l'EG et meurt à l'ED, comme le colonialisme, défendu par la gauche et Ferry au XIXème et qui est morte dans les années 1960/70 à l'ED. De nos jours plus personne ne s'y intéresse au colonialisme.
Ce que j'en conclu, c'est qu'aux extrêmes ont retrouve les gens déraisonnables (révolutionnaires et réactionnaires) alors qu'à gauche et droite on retrouve des gens raisonnables qui essayent simplement soit de garder le monde en l'état, soit de l'améliorer.
désolé d'avoir été aussi long.