Cette gauche française qui s'entiche de Georges Abdallah

[johanono]

La libération de Georges Abdallah, une exigence de justice !

Le 24 octobre 2021, Georges Abdallah aura passé 37 ans dans les prisons françaises. Des centaines de personnalités - parmi lesquelles Clémentine Autain, Ludivine Bantigny, Étienne Balibar, Marie- Georges Buffet, Leïla Chaïbi, Annie Ernaux, Bruno Gaccio, Robert Guediguian, Pierre Laurent Corinne Masiero, Toni Negri, Mumia Abu-Jamal, Noam Chomsky ou encore Angela Davis - appellent à sa libération et à une manifestation le 23 octobre devant la prison de Lannemezan où il est enfermé.

suite

Ainsi donc, pour une certaine gauche française, Georges Abdallah est un prisonnier politique, et son maintien en prison est choquant. On a les indignations que l'on peut...

[Nombrilist]

Le gars est en prison. On lui dit: tu peux sortir si tu te repends (ce qui est le principe de l'emprisonnement). Le gars ne se repend pas. Du coup, il reste en prison, je ne vois pas où est le problème. Au contraire. Effectivement, comme tu le dis, on a les combats que l'on peut...

[El Fredo]

Il n'y a pas d'innocents ou de repentis parmi les terroristes d'extrême-gauche emprisonnés en France. S'ils refusent de reconnaitre leurs fautes et bien qu'ils y restent jusqu'à la fin de leur peine.

[Yakiv]

C'est qui lui ?

[les orteils]

C'est beaucoup plus compliqué que ça...

Il a accompli sa peine incompressible depuis octobre 1999 et depuis cette date, il est libérable.
Pour la justice française, il est complice d'homicide volontaire. Il s'est déclaré solidaire des FARL pour le double assassinat de 1982 (un Américain et un Israëlien) tout en niant y avoir participé. Le parquet demande 10 ans de réclusion, il aura perpétuité : les USA sont partie civile...
Avant son procès de 1987, alors qu'il était en prison, des attentats ont fait 14 morts à Paris : Pasqua et Pandraud ont attribué au groupe FARL ces attentats mais ont reconnu après coup qu'ils n'avaient aucune piste et avaient donné à la presse cet os à ronger. Le coupable a d'ailleurs été arrêté ensuite : Fouad Ali Saleh. Rien à voir avec Abdallah.
S'il n'est pas libéré, c'est parce que les Américains font pression sur Paris : Valls (il est bien de gauche, non ?) a notamment refusé sa libération. Quand le tribunal a ordonné sa libération en 2012, l'ambassadeur US est intervenu, Israël aussi.
Bis répétita quand la cour d'appel a confirmé la libération. La France a cédé aux pressions étrangères. En 2016 la cour de cassation a rendu un avis négatif : il aurait fallu une période de semi-liberté avant sa libération ! Le serpent se mord la queue...
Alors Abdallah méritait d'aller en prison. Pour le reste, rien n'est limpide. Accuser la gauche de soutenir un terroriste n'est pas très objectif, même si cette gauche se manifesterait sans doute beaucoup moins pour un terroriste d'ED.

[johanono]

Il a été condamné à perpétuité. La libération anticipée est possible, la peine de sûreté ayant été accomplie, mais n'est pas automatique.

Et ce sont bien des personnalités de gauche qui le décrivent comme un prisonnier politique et qui pétitionnent pour obtenir sa libération, non ?

[les orteils]

La justice française a décidé à deux reprises sa remise en liberté. Ne manque alors que la signature du premier ministre, que l'intervention US et israélienne a empêché à deux reprises. A ce titre, son maintien en détention est politique. Ce sont des gens de gauche qui réclament sa libération et ils ont raison. Les droits de l'homme, tout le monde peut s'en préoccuper, qu'on soit de droite, de gauche ou d'ailleurs.

[El Fredo]

La Cour de Cassation c'est aussi la justice française et elle a le dernier mot.

[les orteils]

Oui, et il faut comprendre qu'elle ne juge pas au fond mais sur la procédure : en l'occurrence, le passage à la liberté n'est possible qu'après une libération conditionnelle, validée en première instance et en appel, et refusée par nos gouvernements après intervention des USA et d'Israël.
Et donc sans cette étape, pas de passage possible à la liberté : ce que j'ai déjà expliqué une fois en concluant que le serpent se mordait la queue...

[El Fredo]

Est-ce que la France a envie de libérer un terroriste non repenti condamné à la perpétuité ? On a vu ce que ça donnait avec Jean-Marc Rouillan, dont Georges Abdallah est très proche.

[Hector]

Justement, on trouve dans les signataires Antonin Bernanos qui tenta de faire cramer deux policiers dans une voiture à Paris, Nathalie Ménigon et Jean-Marc Roullian les 2 terroristes d'Action Directe et d'autres terroristes. Je demande qu'on sanctionne Courrier International, cette pétition est une honte.

[les orteils]

Il y a deux points à considérer : le parcours criminel et l'intervention étrangère.
- Abdallah s'est engagé quand Israël a occupé son pays, le Liban. Il a été déclaré complice de l'assassinat à Paris de deux militaires, un Américain et un Israëlien. Rien d'autre. Accessoirement, les FARL ne s'en sont jamais pris aux civils, seulement aux militaires. Réquisitoire de 10 ans, condamnation à perpétuité avec les USA partie civile.
- A deux reprises, alors que la justice décidait de le libérer, les USA et Israël ont fait pression.
C'est ce point là qui est inacceptable : la France est-elle ou non souveraine ?

[Kadavre]

Il y a deux points à considérer : le parcours criminel et l'intervention étrangère.
- Abdallah s'est engagé quand Israël a occupé son pays, le Liban. Il a été déclaré complice de l'assassinat à Paris de deux militaires, un Américain et un Israëlien. Rien d'autre. Accessoirement, les FARL ne s'en sont jamais pris aux civils, seulement aux militaires. Réquisitoire de 10 ans, condamnation à perpétuité avec les USA partie civile.
- A deux reprises, alors que la justice décidait de le libérer, les USA et Israël ont fait pression.
C'est ce point là qui est inacceptable : la France est-elle ou non souveraine ?

Qu'est-ce qui te choque, en fait ?

Que la décision de ne pas libérer Abdallah soit plus politique que judiciaire ou que cette décision soit influencée par des états étrangers [ce qui reste à prouver, car peut-être que même sans ces interventions, le gouvernement français aurait mis son veto.]

Faut-il libérer un type qui ne mérite pas de l'être, juste pour faire acte de souveraineté ?

[les orteils]

Je ne sais pas qui peut juger qu'un type mérite ou non d'être libéré, la justice peut-être ? Pour tes autres questions, j'ai répondu.
Ce qui me choque aussi c'est qu'on simplifie le problème en associant sur ce dossier gauche et complaisance à l'égard du terrorisme. J'ai assez critiqué l'angélisme de gauche pour pouvoir m'insurger contre l'occultation, volontaire ou pas, de certains éléments.

[Kadavre]

Je ne sais pas qui peut juger qu'un type mérite ou non d'être libéré, la justice peut-être ?

Ca dépend du degré de confiance qu'on accorde à la justice. Elle est censée s'exprimer au nom du peuple français mais je doute que ce soit le cas.