Définissez l'extrême centre.les orteils a écrit : ↑31 mai 2023, 17:39:19On confond là deux aspects de l'extrémisme : de lui de l'intransigeance d'un point de vue quel qu'il soit et celui du positionnement politique sur ce fil. L'extrême centre ne peut en aucun cas relever de la deuxième alternative.
La démocratie selon l'extrême-droite
Re: La démocratie selon l'extrême-droite
- les orteils
- Messages : 5628
- Enregistré le : 12 janv. 2012, 20:48:47
Re: La démocratie selon l'extrême-droite
L'extrême centre n'existe pas, l'intransigeance en revanche...
C'est toujours hier que commence le futur, mais la France continue de penser que tout commence demain. (Boualem SANSAL)
Re: La démocratie selon l'extrême-droite
Si l'intransigeance conduit les personnes modérées à abhorrer le désordre et la violence, peut on parler d'intransigeance ?les orteils a écrit : ↑01 juin 2023, 08:57:56L'extrême centre n'existe pas, l'intransigeance en revanche...
Re: La démocratie selon l'extrême-droite
Définition de l'extrême centre : https://fr.wikipedia.org/wiki/Extr%C3%AAme_centre
Re: La démocratie selon l'extrême-droite
Être intolérant envers les idées adverses, ce n'est pas être extrémiste.Extrême centre » est employé pour classer des individus, des groupes, des mouvements, des organisations et des partis politiques se réclamant du centre du spectre politique par conviction ou par opportunisme et dont le côté extrême renvoie à une « intolérance à tout ce qui ne cadre pas avec un juste milieu arbitrairement proclamé »
Les centristes sont peut-être intolérants envers les extrémistes (encore qu'en matière de tolérance, ils n'ont guère de leçons à recevoir), mais ça n'en fait pas eux-mêmes des extrémistes.
- les orteils
- Messages : 5628
- Enregistré le : 12 janv. 2012, 20:48:47
Re: La démocratie selon l'extrême-droite
Déjà, l'expression "est employée" pour... Ce n'est donc pas une définition. Et encore, il faut 2 conditions : être centriste, ok et être intolérant. C'est bien ce deuxième terme (j'avais écrit intransigeance...) qui fait la différence. On peut être extrême-écolo, extrême-anarchiste...
Bref, l'extrémisme ne s'applique pas au positionnement sur l'échelle droite gauche mais au caractère de la personne. Donc on peut être intolérant ou extrémiste en tout. Des personnes extrême-centristes, pourquoi pas, extrême-tolérants aussi (!) mais l'entité l'extrême-centre n'existe pas.
Bref, l'extrémisme ne s'applique pas au positionnement sur l'échelle droite gauche mais au caractère de la personne. Donc on peut être intolérant ou extrémiste en tout. Des personnes extrême-centristes, pourquoi pas, extrême-tolérants aussi (!) mais l'entité l'extrême-centre n'existe pas.
C'est toujours hier que commence le futur, mais la France continue de penser que tout commence demain. (Boualem SANSAL)
Re: La démocratie selon l'extrême-droite
L'article ne se limite pas aux 2 premières lignes. Le paragraphe "Synthèse" est intéressant.
Historiquement, l'extrême-centre est le projet porté par Bonaparte, d'essence anti-révolutionnaire, douchant les aspirations démocratiques au profit d'une nouvelle génération d'élites, mais en rejetant également les "réactionnaires" partisans du retour de l'Ancien Régime.
Historiquement, l'extrême-centre est le projet porté par Bonaparte, d'essence anti-révolutionnaire, douchant les aspirations démocratiques au profit d'une nouvelle génération d'élites, mais en rejetant également les "réactionnaires" partisans du retour de l'Ancien Régime.
Re: La démocratie selon l'extrême-droite
Je ne suis pas d'accord avec cette analyse historique. Dans extrême-centre, il y a centre. Pour qu'il y ait extrême-centre, il faut qu'il y ait un centre.Camille a écrit : ↑01 juin 2023, 16:29:27L'article ne se limite pas aux 2 premières lignes. Le paragraphe "Synthèse" est intéressant.
Historiquement, l'extrême-centre est le projet porté par Bonaparte, d'essence anti-révolutionnaire, douchant les aspirations démocratiques au profit d'une nouvelle génération d'élites, mais en rejetant également les "réactionnaires" partisans du retour de l'Ancien Régime.
Or le centrisme en France est né vers le fin du 19e ou le début du 20e siècle. Il a été influencé notamment par la démocratie chrétienne, dont l'acte de naissance communément admis est l'encyclique Rerum Novarum en 1891, même si l'expression "démocratie chrétienne" est un peu plus ancienne (milieu du 19e siècle avec Frédéric Ozanam). C'est un centrisme plutôt libéral, tantôt associé à la gauche, tantôt associé à la droite, même si on peut estimer qu'il regarde un peu plus à droite qu'à gauche (il est d'ailleurs assez proche de la droite dite orléaniste). Bonaparte, c'était bien avant... Les références historiques de ton article sont trop anciennes pour être pertinentes.
Le gaullisme, d'une certaine façon, est assez proche du bonapartisme (ce que reconnaît René Rémond lui-même dans son célèbre livre sur les droites en France).
Associer le centrisme au bonapartisme relève d'une lecture assez personnelle de l'histoire...
Re: La démocratie selon l'extrême-droite
Et les concepts de gauche et droite sont encore plus vieux. Ce n'est pas pour autant qu'ils sont désuets.
On parle de concepts ici, pas de maths. Ils sont par essence discutables et enrichis par les expériences. Ou alors, il faut rejeter tout concept : la gauche, la droite, l'extrême-gauche, l'extrême-droite, etc. Mais rejeter la terminologie sous prétexte que "dans extrême-centre, il y a centre", tu peux mieux faire.
Pour ce qui est de la rhétorique :
On parle de concepts ici, pas de maths. Ils sont par essence discutables et enrichis par les expériences. Ou alors, il faut rejeter tout concept : la gauche, la droite, l'extrême-gauche, l'extrême-droite, etc. Mais rejeter la terminologie sous prétexte que "dans extrême-centre, il y a centre", tu peux mieux faire.
Politique néolibérale/capitalisme d'Etat, refus de la gauche et de la droite, manque d'appétence pour le parlementarisme, technocratie "dépolitisée" qui s'exprime au travers d'organismes ad hoc pour contourner les institutions classiques prévues pour le débat sans toutefois leur accorder de réels pouvoirs (Convention, Grand débat, etc...), affirmation de la posture du président "au-dessus de la mêlée", etc.En contraste avec les usages moins développés et à tendance plus polémiques que font de la formule, chacun à sa manière, Tariq Ali et Alain Deneault, Pierre Serna compare, en historien, diverses périodes de l'histoire française où se manifeste selon lui l'apparition de l'extrême centre, pour en faire émerger les traits caractéristiques.
Ce régime d'extrême centre se développe en vue de sortir d'une crise politique et sociale. Il avance globalement une politique modérantiste dans les déclarations mais orientée dans les faits par des principes de libéralisme économique, et surtout conduite par un exécutif à tendance autoritaire. Il se définit en trois points selon Pierre Serna: le « girouettisme », la modération rationnelle du juste milieu, le républicanisme a-démocratique. Il cherche à discréditer l'autre conception plus conflictuelle de la démocratie, issue de la Révolution française, dans laquelle le gouvernement repose sur l'existence d'une balance entre une droite et une gauche au sein d'un cadre parlementaire. Il s'agit d'opposer à l'alternative droite-gauche une rationalité technocratique et dépolitisée qui rassemble les acteurs les plus proches entre eux dans ces oppositions pour en rejeter aux extrêmes, donc réduire à l'impuissance, les acteurs les plus radicaux. Les acteurs élitaires de ce rassemblement centriste sont issus principalement des institutions d'État dont ils bénéficient et des catégories socio-professionnelles supérieures qui les entourent, institutions qu'ils font tourner à l'avantage des possédants du moment.
Le concept, par le choix du terme « extrême », est ainsi inscrit dans une représentation tripolaire qui remplace la bipolarité classique gauche sociale - droite gestionnaire : gauche, centre et droite cessent de s'inscrire dans une linéarité axiale à deux extrémités et connaissant des demi-couleurs entre des couleurs plus prononcées. Les extrêmes viennent à se voir comme trois pôles d'attraction qui aspirent la matière politique dans un sens radical propre à chacun d'eux, ce qui est l'objet de dénonciations mutuelles, et en particulier par l'extrême centre.
Pour ce qui est de la rhétorique :
Plutôt que la passion et les convictions, le "pragmatisme" et le "réalisme", preuves de la maîtrise de soi, elle-même caractéristique de la bourgeoisie qui refuse de "se donner en spectacle".Les modérés de l'État d'extrême centre parlent d'union, de compromis pour la défense de l'intérêt national. Loin d'être partisans, ils disent défendre l'intérêt général, œuvrant pour la stabilité de la société et de l'État. Il s'agit de réprimer les passions parfois déchaînées (écrits de Pasquier). Le contrôle de soi est considéré comme une caractéristique des classes supérieures. L'opposition entre la raison et le fanatisme justifie ainsi que les classes supérieures doivent contrôler exclusivement la puissance politique.
Ce discours met dans le même sac les révolutionnaires et les ultraroyalistes. Cette posture de l'État conduit ses adversaires à se défendre de tout extrémisme. Le qualificatif ultraroyalistes est ainsi rejeté par les intéressés, préférant s'intituler, sans succès, les vrais royalistes.
Re: La démocratie selon l'extrême-droite
Oui, on parle de concepts, pas de maths. Mais les mots ont un sens, et les concepts politiques que nous évoquons s'inscrivent dans une évolution historique.
Donc on ne peut pas à la fois être au centre et aux extrêmes : ce n'est pas logique...
Et on ne peut pas qualifier le bonapartisme d'extrême-centre, alors qu'à cette époque-là, le centrisme n'existait pas : c'est un contre-sens historique.
Je suis plutôt d'accord avec certains des passages que tu cites, pas avec d'autres.
Je suis plutôt d'accord quand l'auteur parle de "politique modérantiste dans les déclarations mais orientée dans les faits par des principes de libéralisme économique", même si, en pratique, le libéralisme demeure très modéré, surtout dans un pays comme la France qui détient le record du monde des prélèvements obligatoires.
J'approuve également quand l'auteur parle de "girouettisme" et de "modération rationnelle du juste milieu" : en pratique, la volonté de concilier les contraires engendre des errements politiques, c'est très net chez Macron.
Je suis d'accord également quand l'auteur écrit : "Il cherche à discréditer l'autre conception plus conflictuelle de la démocratie, issue de la Révolution française, dans laquelle le gouvernement repose sur l'existence d'une balance entre une droite et une gauche au sein d'un cadre parlementaire. Il s'agit d'opposer à l'alternative droite-gauche une rationalité technocratique et dépolitisée qui rassemble les acteurs les plus proches entre eux dans ces oppositions pour en rejeter aux extrêmes, donc réduire à l'impuissance, les acteurs les plus radicaux. Les acteurs élitaires de ce rassemblement centriste sont issus principalement des institutions d'État dont ils bénéficient et des catégories socio-professionnelles supérieures qui les entourent, institutions qu'ils font tourner à l'avantage des possédants du moment".
Mais il s'agit là de la définition du centrisme, ni plus ni moins. En quoi les caractéristiques du centrismes ainsi développées sont-elles extrémistes ?
Le centrisme autoritaire, vraiment ? C'est n'importe quoi ! En pratique, les centristes ont toujours joué le jeu des institutions démocratiques, contrairement aux extrêmes (de droite et de gauche) qui trouvent naturel de recourir à la violence pour faire prévaloir leurs idées et qui, quand ils ont exercé le pouvoir, ne l'ont jamais exercé démocratiquement : le centrisme s'accommode très bien de la démocratie, et la respecte, on ne peut pas en dire autant du communisme, du fascisme, du nazisme, du bonapartisme ou de l'islamisme.
Parler de "manque d'appétence" pour le parlementarisme est pour le moins exagéré. En France, le "manque d'appétence" pour le parlementarisme est un trait commun à tous les présidents français depuis 1958, quelle que soit leur couleur politique, et c'est la logique des institutions qui veut ça. Mais il n'y a pas que la France. Ailleurs en Europe, les partis centristes ont prospéré dans des pays où le parlementarisme est très ancré (Allemagne, Italie, Europe du Nord, etc.).
J'ai moi-même beaucoup critiqué les centristes par le passé, parce que je pense que ce sont leurs idées qui ont gouverné la France depuis une quarantaine d'années, quelles que soient les étiquettes politiques des gouvernements successifs, de gauche ou de droite. Le ralliement à Macron des modérés de gauche ou de droite n'a fait qu'entériner cet état de fait. Donc les centristes ne peuvent pas mener une politique en rupture avec ce qui se passe depuis une quarantaine d'années. Si on veut une alternative, il faut la chercher ailleurs.
Oui, il y a chez les centristes une tendance à s'ériger en "camp de la raison, de la modération et du pragmatisme". Parfois assez désagréable. Mais après tout, est-ce de la faute des centristes si les partis politiques alternatifs ne sont pas capables de proposer un projet politique alternatif crédible ?
Donc on ne peut pas à la fois être au centre et aux extrêmes : ce n'est pas logique...
Et on ne peut pas qualifier le bonapartisme d'extrême-centre, alors qu'à cette époque-là, le centrisme n'existait pas : c'est un contre-sens historique.
Je suis plutôt d'accord avec certains des passages que tu cites, pas avec d'autres.
Je suis plutôt d'accord quand l'auteur parle de "politique modérantiste dans les déclarations mais orientée dans les faits par des principes de libéralisme économique", même si, en pratique, le libéralisme demeure très modéré, surtout dans un pays comme la France qui détient le record du monde des prélèvements obligatoires.
J'approuve également quand l'auteur parle de "girouettisme" et de "modération rationnelle du juste milieu" : en pratique, la volonté de concilier les contraires engendre des errements politiques, c'est très net chez Macron.
Je suis d'accord également quand l'auteur écrit : "Il cherche à discréditer l'autre conception plus conflictuelle de la démocratie, issue de la Révolution française, dans laquelle le gouvernement repose sur l'existence d'une balance entre une droite et une gauche au sein d'un cadre parlementaire. Il s'agit d'opposer à l'alternative droite-gauche une rationalité technocratique et dépolitisée qui rassemble les acteurs les plus proches entre eux dans ces oppositions pour en rejeter aux extrêmes, donc réduire à l'impuissance, les acteurs les plus radicaux. Les acteurs élitaires de ce rassemblement centriste sont issus principalement des institutions d'État dont ils bénéficient et des catégories socio-professionnelles supérieures qui les entourent, institutions qu'ils font tourner à l'avantage des possédants du moment".
Mais il s'agit là de la définition du centrisme, ni plus ni moins. En quoi les caractéristiques du centrismes ainsi développées sont-elles extrémistes ?
Le centrisme autoritaire, vraiment ? C'est n'importe quoi ! En pratique, les centristes ont toujours joué le jeu des institutions démocratiques, contrairement aux extrêmes (de droite et de gauche) qui trouvent naturel de recourir à la violence pour faire prévaloir leurs idées et qui, quand ils ont exercé le pouvoir, ne l'ont jamais exercé démocratiquement : le centrisme s'accommode très bien de la démocratie, et la respecte, on ne peut pas en dire autant du communisme, du fascisme, du nazisme, du bonapartisme ou de l'islamisme.
Parler de "manque d'appétence" pour le parlementarisme est pour le moins exagéré. En France, le "manque d'appétence" pour le parlementarisme est un trait commun à tous les présidents français depuis 1958, quelle que soit leur couleur politique, et c'est la logique des institutions qui veut ça. Mais il n'y a pas que la France. Ailleurs en Europe, les partis centristes ont prospéré dans des pays où le parlementarisme est très ancré (Allemagne, Italie, Europe du Nord, etc.).
J'ai moi-même beaucoup critiqué les centristes par le passé, parce que je pense que ce sont leurs idées qui ont gouverné la France depuis une quarantaine d'années, quelles que soient les étiquettes politiques des gouvernements successifs, de gauche ou de droite. Le ralliement à Macron des modérés de gauche ou de droite n'a fait qu'entériner cet état de fait. Donc les centristes ne peuvent pas mener une politique en rupture avec ce qui se passe depuis une quarantaine d'années. Si on veut une alternative, il faut la chercher ailleurs.
Oui, il y a chez les centristes une tendance à s'ériger en "camp de la raison, de la modération et du pragmatisme". Parfois assez désagréable. Mais après tout, est-ce de la faute des centristes si les partis politiques alternatifs ne sont pas capables de proposer un projet politique alternatif crédible ?
Re: La démocratie selon l'extrême-droite
Les extrêmes se caractérisent par une radicalité des moyens plus que des fins.Papibilou a écrit : ↑01 juin 2023, 10:18:09Si l'intransigeance conduit les personnes modérées à abhorrer le désordre et la violence, peut on parler d'intransigeance ?les orteils a écrit : ↑01 juin 2023, 08:57:56L'extrême centre n'existe pas, l'intransigeance en revanche...
Donc si pour obtenir de la stabilité économique et un maintien des positions sociales, on s’asseoit radicalement sur le débat parlementaire et on utilise les forces de l’ordre à outrance, on est extrémiste.
La fin justifie les moyens égale extrême. Tout simplement.
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI.
Re: La démocratie selon l'extrême-droite
@johanono
C'est ma lecture, je n'attends pas que vous soyez d'accord avec moi. Je vous laisse le plaisir de me cataloguer comme une extrémiste anti-macroniste primaire, j'ai la conscience tranquille. Par contre, effectivement, je ne considère pas que "centriste" et "inoffensif" soient synonymes, et je ne me laisse pas endormir par ce discours "nous les modérés [pragmatiques], eux les extrémistes".
L'ED a peut-être ses boucs émissaires (comme les étrangers) mais l'extrême-centre a aussi les siens.
Ce qui caractérise l'extrême-centre, c'est que les caractéristiques du centrisme sont tout simplement exacerbées. Le centrisme est entre autres le rejet de la gauche et de la droite. L'extrême-centre, c'est quand ce rejet prend des proportions démesurées. Les institutions, surtout européennes que françaises, nous protègent pour le moment d'un virage autoritariste. Mais lorsqu'on est tellement convaincus d'être la voie de la raison et du pragmatisme et que tous ceux qui ne nous soutiennent pas sont des extrémistes voire des terroristes, que les corps intermédiaires sont rejetés au profit d'organisations ad hoc (qui préfèrent la cooptation à l'élection), et que le président a lui-même une personnalité paranoïaque, le centrisme revêt une forme extrême. Quant à la politique qui est menée, l'extrême-centre est tellement hors du clivage gauche-droite qu'elle peut se permettre des écarts idéologiques encore bien plus grands que le centrisme. En anglais, on appelle ça un parti "big tent". Il revêt une forme extrémiste quand il y a un rejet encore plus fort de tout ce qui est différent.Mais il s'agit là de la définition du centrisme, ni plus ni moins. En quoi les caractéristiques du centrismes ainsi développées sont-elles extrémistes ?
Le centrisme autoritaire, vraiment ? C'est n'importe quoi ! En pratique, les centristes ont toujours joué le jeu des institutions démocratiques, contrairement aux extrêmes (de droite et de gauche) qui trouvent naturel de recourir à la violence pour faire prévaloir leurs idées et qui, quand ils ont exercé le pouvoir, ne l'ont jamais exercé démocratiquement : le centrisme s'accommode très bien de la démocratie, et la respecte, on ne peut pas en dire autant du communisme, du fascisme, du nazisme, du bonapartisme ou de l'islamisme.
C'est ma lecture, je n'attends pas que vous soyez d'accord avec moi. Je vous laisse le plaisir de me cataloguer comme une extrémiste anti-macroniste primaire, j'ai la conscience tranquille. Par contre, effectivement, je ne considère pas que "centriste" et "inoffensif" soient synonymes, et je ne me laisse pas endormir par ce discours "nous les modérés [pragmatiques], eux les extrémistes".
L'ED a peut-être ses boucs émissaires (comme les étrangers) mais l'extrême-centre a aussi les siens.
Re: La démocratie selon l'extrême-droite
Quand tu décris l'extrême-centre, c'est bien à Macron que tu penses ?
Re: La démocratie selon l'extrême-droite
C'est la figure qui l'incarne le plus aujourd'hui. Mais hélas, le départ de Macron ne signera pas la mort du macronisme, il y aura d'autres représentants.
Re: La démocratie selon l'extrême-droite
Ça ce sont des marqueurs de droite. Pas "d'extrême-centre".Camille a écrit : ↑01 juin 2023, 17:16:04Politique néolibérale/capitalisme d'Etat, refus de la gauche et de la droite, manque d'appétence pour le parlementarisme, technocratie "dépolitisée" qui s'exprime au travers d'organismes ad hoc pour contourner les institutions classiques prévues pour le débat sans toutefois leur accorder de réels pouvoirs (Convention, Grand débat, etc...), affirmation de la posture du président "au-dessus de la mêlée", etc.
Qui est en ligne
Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré