Renault : trois cadres soupçonnés de fuites sur les voitures électriques
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Bonjour,
La machine judiciaire est lancée. Dix jours après la mise à l'écart de trois de ses cadres, le constructeur Renault a annoncé qu'il avait porté plainte contre X auprès du parquet de Paris ce jeudi.
Outre l'«espionnage industriel», la «corruption», l'«abus de confiance», le «vol et recel commis en bande organisée», la plainte vise aussi la «fourniture d'éléments intéressant le secret économique français» à des sociétés privées, a déclaré le procureur de Paris, Jean-Claude Marin.
«Cette plainte fait suite à la découverte d'agissements graves, portant préjudice à l'entreprise, en particulier sur ses actifs stratégiques, technologiques et intellectuels», a précisé le constructeur automobile français. Il soupçonne trois cadres dirigeants du groupe mis à pied depuis le 3 janvier d'avoir diffusé à l'extérieur des informations relatives à la construction de voitures électriques. Un secteur très sensible où Renault-Nissan a déjà investi quelque quatre milliards d'euros. La piste d'une fuite d'informations vers la Chine a été privilégiée jusqu'ici. Mais la ministre de l'Economie Christine Lagarde a redit jeudi qu'il n'y avait «aucune raison d'incriminer tel ou tel pays, telle ou telle filière d'espionnage industriel». Deux jours plus tôt, Pékin avait dénoncé des accusations «totalement sans fondement, irresponsables et inacceptables».
Le parquet de Paris, «peut désormais confier aux services compétents le soin de réaliser les investigations nécessaires», ajoute-t-il. Cela signifie notamment que la sous-direction de la protection économique de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) peut désormais mener son enquête officiellement.
«Afin de permettre à la procédure judiciaire de se dérouler dans un climat de sérénité, Renault ne participera d'aucunes surenchères polémiques et réservera exclusivement les éléments en sa possession aux services compétents chargés de l'enquête», conclut le groupe de la marque au losange.
A plus tard,
La machine judiciaire est lancée. Dix jours après la mise à l'écart de trois de ses cadres, le constructeur Renault a annoncé qu'il avait porté plainte contre X auprès du parquet de Paris ce jeudi.
Outre l'«espionnage industriel», la «corruption», l'«abus de confiance», le «vol et recel commis en bande organisée», la plainte vise aussi la «fourniture d'éléments intéressant le secret économique français» à des sociétés privées, a déclaré le procureur de Paris, Jean-Claude Marin.
«Cette plainte fait suite à la découverte d'agissements graves, portant préjudice à l'entreprise, en particulier sur ses actifs stratégiques, technologiques et intellectuels», a précisé le constructeur automobile français. Il soupçonne trois cadres dirigeants du groupe mis à pied depuis le 3 janvier d'avoir diffusé à l'extérieur des informations relatives à la construction de voitures électriques. Un secteur très sensible où Renault-Nissan a déjà investi quelque quatre milliards d'euros. La piste d'une fuite d'informations vers la Chine a été privilégiée jusqu'ici. Mais la ministre de l'Economie Christine Lagarde a redit jeudi qu'il n'y avait «aucune raison d'incriminer tel ou tel pays, telle ou telle filière d'espionnage industriel». Deux jours plus tôt, Pékin avait dénoncé des accusations «totalement sans fondement, irresponsables et inacceptables».
Le parquet de Paris, «peut désormais confier aux services compétents le soin de réaliser les investigations nécessaires», ajoute-t-il. Cela signifie notamment que la sous-direction de la protection économique de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) peut désormais mener son enquête officiellement.
«Afin de permettre à la procédure judiciaire de se dérouler dans un climat de sérénité, Renault ne participera d'aucunes surenchères polémiques et réservera exclusivement les éléments en sa possession aux services compétents chargés de l'enquête», conclut le groupe de la marque au losange.
A plus tard,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
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- pwalagratter
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Une excellente info du Canard Enchainé d'aujourd'hui :3 jours avant Besson visitait l'usine de Renault et s'est fait présenter les fameuses voitures électriques.
On lui a caché l'affaire et retiré rapidement du parcours un des cadres concerné histoire d'éviter toute photo compromettante. Renault pensait gérer l'affaire en interne et sans bruit. Sauf que l'un des cadres a refusé de quitter son bureau (ils étaient mis à pied aussitôt) a fait du rafut et voilà... les Chinois vont leur en vouloir et Renault va avoir du mal à faire du commerce avec la Chine.
Et les cadres vont ramasser parce que là pour leur trouver une excuse ça risque d'être compliqué. icon_biggrin
On lui a caché l'affaire et retiré rapidement du parcours un des cadres concerné histoire d'éviter toute photo compromettante. Renault pensait gérer l'affaire en interne et sans bruit. Sauf que l'un des cadres a refusé de quitter son bureau (ils étaient mis à pied aussitôt) a fait du rafut et voilà... les Chinois vont leur en vouloir et Renault va avoir du mal à faire du commerce avec la Chine.
Et les cadres vont ramasser parce que là pour leur trouver une excuse ça risque d'être compliqué. icon_biggrin
- El Fredo
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Une question me turlupine : si les charges pesant sur ces cadres sont solides, pourquoi une plainte contre X ?
La réponse est dans la question.
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If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.
- pwalagratter
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Pour permettre à l'enquête de faire la lumière sur des complicités éventuelles lors de l'enquête judiciaire. Cela permet donc d'élargir l'accusation si cela devient nécessaire sans refaire une assignation complémentaire.El Fredo a écrit : Une question me turlupine : si les charges pesant sur ces cadres sont solides, pourquoi une plainte contre X ?
La réponse est dans la question.
GIBET
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Bonjour,
Le parquet de Paris veut réentendre les responsables de la sécurité du groupe automobile.
Dans l’affaire d’espionnage chez Renault, la justice s’interroge sur la fiabilité des informations du groupe automobile. Le procureur de la République de Paris veut entendre à nouveau les trois responsables de la sécurité de la marque au losange, d’après Le Parisien .
Ces trois responsables avaient mené l’enquête interne qui avaient abouti au licenciement des trois cadres de l’entreprise, début janvier. Les trois responsables, dont deux sont d’anciens membres des forces de l’ordre, avaient déjà été interrogés une première fois par la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur), mais ils n’avaient rien dit de leurs méthodes d’enquête.
C’est là tout le problème de la justice, qui cherche à savoir qui a enquêté pour Renault, et comment. Le Canard Enchaîné avait révélé qu’un homme, salarié d’une société de renseignements algérienne, aurait joué le rôle d’intermédiaire.
Une façon "peu orthodoxe" de mener une enquête
Par ailleurs, le parquet s’interroge sur les informations recueillies par renault lors de son enquête interne. Le groupe automobile évoque des comptes bancaires en Suisse et au Liechtenstein, qui auraient permis de rémunérer les trois cadres soupçonnés d’espionnage. Mais pour le moment Renault n’a toujours aucune preuve.
Au micro d’Europe 1, Xavier Thouvenin, avocat de Michel Balthazard, l’un des trois cadres licenciés, estime "peu orthodoxe" cette "façon de mener une enquête. Pour lui, "il y a une machination". Il parle même d’ "affaire Clearstream".
Les trois cadres soupçonnés d’espionnage continuent d’affirmer leur innocence, et ont même porté plainte contre Renault.
Qu'en pensez vous ?
A plus tard,
Le parquet de Paris veut réentendre les responsables de la sécurité du groupe automobile.
Dans l’affaire d’espionnage chez Renault, la justice s’interroge sur la fiabilité des informations du groupe automobile. Le procureur de la République de Paris veut entendre à nouveau les trois responsables de la sécurité de la marque au losange, d’après Le Parisien .
Ces trois responsables avaient mené l’enquête interne qui avaient abouti au licenciement des trois cadres de l’entreprise, début janvier. Les trois responsables, dont deux sont d’anciens membres des forces de l’ordre, avaient déjà été interrogés une première fois par la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur), mais ils n’avaient rien dit de leurs méthodes d’enquête.
C’est là tout le problème de la justice, qui cherche à savoir qui a enquêté pour Renault, et comment. Le Canard Enchaîné avait révélé qu’un homme, salarié d’une société de renseignements algérienne, aurait joué le rôle d’intermédiaire.
Une façon "peu orthodoxe" de mener une enquête
Par ailleurs, le parquet s’interroge sur les informations recueillies par renault lors de son enquête interne. Le groupe automobile évoque des comptes bancaires en Suisse et au Liechtenstein, qui auraient permis de rémunérer les trois cadres soupçonnés d’espionnage. Mais pour le moment Renault n’a toujours aucune preuve.
Au micro d’Europe 1, Xavier Thouvenin, avocat de Michel Balthazard, l’un des trois cadres licenciés, estime "peu orthodoxe" cette "façon de mener une enquête. Pour lui, "il y a une machination". Il parle même d’ "affaire Clearstream".
Les trois cadres soupçonnés d’espionnage continuent d’affirmer leur innocence, et ont même porté plainte contre Renault.
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Bonjour, Le directeur général de Renault, Patrick Pelata, s'est rendu lundi après-midi "à Matignon pour discuter du dossier en cours" dans l'affaire d'espionnage. Et d'après Libération, il a prévenu le gouvernement "de ses doutes sur les accusations d'espionnage à l'encontre de deux des trois cadres qu'il a licenciés". Renault envisage désormais avoir été victime d'une manipulation, ajoute Libération, et estime que les deux cadres, qui ne disposent pas de compte bancaire à l'étranger, " auraient donc été victimes d'un règlement de comptes interne". En revanche, le troisième cadre - Michel Balthazar, d'après le quotidien - aurait bel et bien été reçu de l'argent sur un compte off shore. C'est la première fois que Renault admet la possibilité de s'être trompé. Dans un entretien à L'Express, le PDG, Carlos Ghosn, avait été très clair : "Nous ne sommes pas des amateurs. Nous n'avons quand même pas monté cette affaire de toutes pièces ! Croyez-vous un instant que le procureur de la République de Paris aurait pris notre plainte en considération si notre dossier était vide?" Interrogée mercredi par l'AFP, une porte-parole de Renault a indiqué qu'il y avait "plusieurs hypothèses: soit les commissions rogatoires reviennent et il y a des comptes en Suisse et au Liechtenstein", soit "les commissions rogatoires sont vides et dans ce cas on souhaite savoir ce qui s'est passé". Une source judiciaire a indiqué mardi à l'AFP que le parquet s'attend à obtenir d'ici 8 à 10 jours des réponses sur l'existence éventuelle de ces comptes. A plus tard,
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Bonjour,
Le mea culpa cathodique du PDG de Renault, Carlos Ghosn, lundi soir aux trois cadres licenciés à tort, n'aura pas suffi. Le gouvernement ne veut pas laisser sans suites le scandale de faux espionnage chez le constructeur automobile.
Sans réclamer des têtes, il met sous pression la direction du groupe. L'Etat est le premier actionnaire du constructeur automobile, à hauteur de 15%.
Le porte-parole du gouvernement François Baroin a eu des mots très durs pour fustiger mardi la gestion catastrophique de l'affaire. «On ne pourra pas laisser cela sans suite (...) Je trouve anormal qu'une immense entreprise comme celle-ci ait basculé dans un amateurisme et une affaire de Bibi Fricotin et de barbouze de troisième division», a-t-il dénoncé.
Le ministre de l'Industrie, Eric Besson, a salué le fait «que le président de Renault ait présenté tout de suite ses excuses publiques». Mais, a-t-il poursuivi, un audit «va permettre de connaître les responsabilités exactes dans l'entreprise». Ses conclusions doivent être présentées le 28 avril au conseil d'administration du constructeur, au sein duquel siègent deux représentants de l'Etat.
«Si quelqu'un doit payer, ce sont les responsables de Renault», selon Sud
Deux mois après avoir licencié avec fracas trois cadres dirigeants accusés d'avoir monnayé à l'étranger des secrets sur son programme phare de voitures électriques, Renault a dû reconnaître lundi que l'affaire était probablement montée de toutes pièces. Carlos Ghosn a proposé de réintégrer les trois salariés victimes, leur a promis une indemnisation «à la hauteur du préjudice» subi et a annoncé une refonte des procédures de sécurité interne.
Le PDG n'a pas expliqué, en revanche, comment le constructeur s'est laissé berner, se bornant à annoncer des «procédures disciplinaires» contre trois responsables de la sécurité du groupe. Un responsable de la sécurité, Dominique Gevrey, ancien militaire, mis en examen pour «escroquerie», dort en prison depuis dimanche.
Mardi, la pluie de critiques a continué. «Quand un salarié fait une erreur, fait une faute dans une entreprise, il n'a pas à s'excuser, il est dehors, alors moi je dis simplement que Carlos Ghosn doit en tirer un peu plus de conséquences», a déclaré la première secrétaire du PS Martine Aubry. «Si quelqu'un doit payer, ce sont les responsables de Renault», a aussi estimé Alain Gueguen, délégué du syndicat Sud. La CGT a dénoncé «l’arrogance, la suffisance et le dogmatisme» des dirigeants, tout en se refusant à réclamer des têtes.
Carlos Ghosn a refusé lundi la démission de Patrick Pélata tandis que François Baroin estimait que la démission des dirigeants n'étaient «pas le sujet aujourd'hui».
Le Parisien.fr
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M'enfin ma p'tite dame, ce n'est pas pareil, Ghosn fait partie de la caste des grands patrons. Il s'est excusé et c'est déjà une attitude à la "japonaise" comme dit Parisot. On ne peut tout de même pas en plus lui enlever des stocks options !mamie Aubry a écrit : Quand un salarié fait une erreur, fait une faute dans une entreprise, il n'a pas à s'excuser, il est dehors, alors moi je dis simplement que Carlos Ghosn doit en tirer un peu plus de conséquences
T'es vraiment kon François, fallait créer une SCI.
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