Treize salariés en grève de la faim chez Lafarge

[politicien]

Bonjour,

Les douze salariés de Lafarge en grève de la faim depuis 10 jours devant le siège du groupe à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), ont décidé ce soir de mettre fin à leur mouvement. Lors d’une réunion extraordinaire du comité central d’entreprise, la direction s’est engagée à maintenir une activité sur le site de Frangey pour 35 personnes, le temps de trouver un repreneur, et à reclasser 34 autres salariés sur d’autres sites.


Dès mardi dernier le groupe Lafarge indiquait vouloir "sortir de cette situation le plus rapidement possible". (...)

Une porte de sortie a donc été trouvée aujourd’hui, lors d’une réunion extraordinaire du comité central d’entreprise. "La direction s’est engagée en CCE à maintenir une activité sur le site de Frangey pour 35 personnes, le temps de trouver un repreneur", a expliqué Sylvain Moreno, de la CGT, syndicat majoritaire du groupe Lafarge Ciments.

(...)

Les 12 salariés de Frangey ont donc cessé leur grève de la faim, entamée le 20 septembre, même si ils auraient préféré conserver la totalité des emplois sur le site de Frangey. Ils ont perdu entre six et huit kilos et "leurs organismes commençaient à être mis à rude épreuve", selon les témoignages de syndicalistes les soutenant. Retrouvez l'intégralité de cet article sur France Info

[mps]

OK, mais Lafarge devrait leur donner à chacun 150 000 € d'indemnité de licenciement. Comme ça pas de problème.

Un salaire, cela se promérite pour solde de tout compte chaque semaine ou chaque mois.
L'indemnité de licenciement est une "gracieuseté", pour laquelle on a poussé le bouchon jusqu'à l'absurde.

Beaucoup d'entreprises (surtout PME) ne peuvent se payer le luxe de se débarrasser d'un alcoolique néfaste (exemple vécu) sous prétexte qu'il est là depuis longtemps et aurait droit à une fortune.

A pous grand échelle, il vaut souvent mieux pour une entreprise se mettre en faillite que de devoir faire des ponts d'or aux salariés surnuméraires.

Et après ça, on vient s'étonner que les patrons préfèrent des intérimaires ?

[un artisan]

Ce n'est pas sympa cette proposition Lepen est actionnaire chez lafarge...Groupe qui a connu sa progression grace à sa collaboration effective sur le mur de l'atlantique....

[Ilikeyourstyle]

OK, mais Lafarge devrait leur donner à chacun 150 000 € d'indemnité de licenciement. Comme ça pas de problème.

Un salaire, cela se promérite pour solde de tout compte chaque semaine ou chaque mois.
L'indemnité de licenciement est une "gracieuseté", pour laquelle on a poussé le bouchon jusqu'à l'absurde.

Beaucoup d'entreprises (surtout PME) ne peuvent se payer le luxe de se débarrasser d'un alcoolique néfaste (exemple vécu) sous prétexte qu'il est là depuis longtemps et aurait droit à une fortune.

A pous grand échelle, il vaut souvent mieux pour une entreprise se mettre en faillite que de devoir faire des ponts d'or aux salariés surnuméraires.

Et après ça, on vient s'étonner que les patrons préfèrent des intérimaires ?

L'alcoolique néfaste, en France, on le met dehors à la première faute (absence au poste, geste d'énervement, manque d'activité , etc ...).

[pwalagratter]

La France n'est effectivement pas un pays de patrons bisounours

[Nombrilist]

Et dans l'exemple de l'alcoolique, ils ont la loi pour eux. Et tant mieux.

[lancelot]

Pas si sur ...

J'ai trois dossiers ou l’alcoolique en question est l'accusateur ... et le racketteur patenté.

Il s'est suicidé, quand il a su que 3 personnes le mettaient en accusation.

Sa boite le défend toujours .... même si nous avons gagné en 1er instance.

C'est pas une PME, c'est une " major" de Rennes, avec environ 3500 salariés, un service RH et un cabinet d'avocats au forfait annuel. Je n'en dirais pas plus avant le jugement définitif.

En revanche , pour nous (enfin .... bon, moi et mon syndicat) les salariés alcooliques qui commettent des fautes sous l'emprise de l’alcool , nous refusons leurs dossiers. Cela a l'avantage d'être clair.

[un artisan]

La comparaison entre des salariés qui voient leur outil de travail disparaitre est un alcoolo patenté m'apparait puérile...
J'ai môi même vécu cela ,quand ma boîte sidérurgique fut démantelée, 6500 personnes dehors , 40.000 emplois induits supprimés...
Je suis curieux de savoir combien ici ont connu ce phénomène après 15 ans de boîte ...
Pour parler d'un sujet avec justesse le mieux reste l'expérience....

[mps]

L'alcoolique néfaste, en France, on le met dehors à la première faute (absence au poste, geste d'énervement, manque d'activité , etc ...).

Non. La loi est identique en Belgique et en France : pour virer sec, il faut une faute grave.

Exemple vécu : un jeune type reprend une PME (distribution de Zodiac). Avec la boite, il doit reprendre de comptable, en place depuis fort longtemps.

Il découvre rapidement que ce comptable est un alcolique impénitent, qui se bourre le matin, puis va siester dans un Zodiac en vitrine. S'il est dérangé par des clients, il leur bredouille que les Zodiac c'est de la m... et d'aller voir chez Pirelli ...

Mon copain demande à son secrétariat social à quelles conditions il peut le licencier : vu son ancienneté, trois ans de salaire. C'est tout simplement hors des moyens de la jeune société. Seule une faute grave pourrait régler le problème.

Avocat : quasi chaque jour, le patron annonce les nouveaux hauts faits du comptable. Ce n'est jamais une "faute grave". Il a fallu 18 mois (et un yacht d'un client démoli) pour enfin pouvoir lui montrer la porte

[Ilikeyourstyle]

Super la belge ... tu vas nous expliquer les lois et pratiques françaises .. En France, ton lascar, on le fout dehors pour faute grave, point-barre et il pourra toujours aller se plaindre aux Prudhommes ...

[Cobalt]

J'ai eu un salarié alcoolique,quand on m'a averti,je lui en ai parlé ,il m'a donné sa démission,tout simplement.
Je ne sais pas ce que raconte MPS,mais aucun patron ne peut gardé quelqu'un comme ça,en plus j'avais des machines outils et il aurait pu y avoir un accident extrêmement grave.Il n'est pas difficile dans ce cas de licencier un employé,et heureusement,pour lui déjà ,dans certain cas.

[Nombrilist]

"Mon copain demande à son secrétariat social à quelles conditions il peut le licencier : vu son ancienneté, trois ans de salaire. C'est tout simplement hors des moyens de la jeune société."

En France, ça aurait été 10 mois, grand maximum.

[mps]

+ 1 pour le bon sens français !

En Belgique, c'est officiellement 18 mois, mais s'y ajoutent le calcul des primes, commissions et avantages en nature, ce qui peut doubler ce montant.

http://www.belgium.be/fr/emploi/contrat ... u_preavis/

Autre spécialité : les congés hebdommadaires pour rechercher du travail.
Exemple récent : un collaborateur de mon fils lui apprend qu'il va quitter, ayant signé un autre contrat prenant effet à l'issue de son préavis. Dommage, le type était bien et utile.
Stupeur de mon fils quand, le lendemain, le collaborateur lui annonce qu'il va s'absenter deux jours/semaine "pour chercher du travail".
- Mais ... tu as déjà signé ton nouveau contrat ?
- Oui, mais j'y ai tout de même droit ...

Chouetten venant d'un type considéré comme un copain, fort bien rémuné, et face à une grosse charge de travail de toute la boite ...

[lancelot]

"Mon copain demande à son secrétariat social à quelles conditions il peut le licencier : vu son ancienneté, trois ans de salaire. C'est tout simplement hors des moyens de la jeune société."

En France, ça aurait été 10 mois, grand maximum.

En france c'est 20% d'un salaire par année de présence.

En france, boire sur son lieu de travail est une faute grave, comme arriver bourré au boulot.

[un artisan]

En France ,le licenciement pour alcoolisme chronique se transforme en congés maladie ,pris en charge par la sécu (ce qui est purement honteux) avec obligation de soins....Chez nous cela relève de la pathologie ,la seule à mon sens où le malade décide lui même des causes de sa maladie ,sans aborder les problèmes de couple et bien d'autres...