Guy de Maupassant

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Pascale
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Guy de Maupassant

Message non lu par Pascale » 07 juil. 2013, 08:28:43

Un hommage à l écrivain qui tient une place dans mon coeur, et ce depuis mon adolescence.
Je me suis "gavée" de ses livres et ce toujours avec un immense plaisir.

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Guy de Maupassant naît en 1850. Ces parents divorcent alors qu'il n'a que 11 ans, il vit une enfance plutôt malheureuse. Il combat dans la guerre franco-prussienne et il étudie aussi le droit à Paris.

En 1880, le groupe d'écrivains naturalistes réuni autour de Zola dans sa maison de Médan publie un recueil, Les Soirées de Médan, auquel Guy de Maupassant participe avec sa nouvelle Boule de suif, qui rencontre un vif succès. D'origine normande, Maupassant, fonctionnaire à Paris, mène une vie agitée après la guerre de 1870. Flaubert le forme, le présente à Zola et lui donne l'occasion de collaborer à divers journaux. Il publie son premier roman, Une vie, en 1883. Trois ans après Bel-Ami (1885), Maupassant place en exergue de Pierre et Jean un essai sur "Le roman", où il défend la nécessité de représenter le réel avec vérité mais aussi avec originalité. Son œuvre, d'une incroyable fécondité, lui assure rapidement célébrité et fortune. Cependant, vers la fin des années 1880, sa santé se détériore. Après 1890, Maupassant est atteint de syphilis et meurt le 6 juillet 1893 dans la démence.


Quelques citations .
« La conquête des femmes est la seule aventure exaltante dans la vie d’un homme. »

"Le baiser est la plus sûre façon de se taire en disant tout."

"La plus violente douleur qu'on puisse éprouver, certes, est la perte d'un enfant pour une mère, et la perte de la mère pour un homme."

"On finirait par devenir fou, ou par mourir, si on ne pouvait pas pleurer."
- Tu sais qui je suis ?
- Une débauchée, luxurieuse, corrompue, déréglée, voluptueuse, immorale, libertine, dissolue, sensuelle, polissonne, baiseuse, dépravée, impudique, vicieuse...
Louis Calaferte

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Vincendix
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Re: Guy de Maupassant

Message non lu par Vincendix » 07 juil. 2013, 09:15:11

Pendant plusieurs jours de suite des lambeaux d'armée en déroute avaient traversé la ville. Ce n'était point de la troupe, mais des hordes débandées. Les hommes avaient la barbe longue et sale, des uniformes en guenilles, et ils avançaient d'une allure molle, sans drapeau, sans régiment. Tous semblaient accablés, éreintés, incapables d'une pensée ou d'une résolution, marchant seulement par habitude, et tombant de fatigue sitôt qu'ils s'arrêtaient. On voyait surtout des mobilisés, gens pacifiques, rentiers tranquilles, pliant sous le poids du fusil ; des petits moblots alertes, faciles à l'épouvante et prompts à l'enthousiasme, prêts à l'attaque comme à la fuite ; puis, au milieu d'eux, quelques culottes rouges, débris d'une division moulue dans une grande bataille ; des artilleurs sombres alignés avec ces fantassins divers ; et, parfois, le casque brillant d'un dragon au pied pesant qui suivait avec peine la marche plus légère des lignards.

Des légions de francs-tireurs aux appellations héroïques : "les Vengeurs de la défaite -- les Citoyens de la tombe -- les Partageurs de la mort" -- passaient à leur tour, avec des airs de bandits.

Leurs chefs, anciens commerçants en drap ou en graines, ex-marchands de suif ou de savon, guerriers de circonstance, nommés officiers pour leurs écus ou la longueur de leurs moustaches, couverts d'armes, de flanelle et de galons, parlaient d'une voix retentissante, discutaient plans de campagne , et prétendaient soutenir seuls la France agonisante sur leurs épaules de fanfarons ; mais ils redoutaient parfois leurs propres soldats, gens de sac et de corde, souvent braves à outrance, pillards et débauchés.

Les Prussiens allaient entrer dans Rouen, disait-on.

Un extrait de Boule de Suif.

J'aime bien relire Maupassant, une écriture fluide et imagée, un style que je qualifie de journalistique, dans le bon sens du terme.
Comme un collier de joyaux rares dont le fil rompu laisse lentement tomber des gouttes de lumière, la vie égrène nos jours.Georges Clemenceau

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