Une cérémonie du 8 Mai pour deux présidents

[politicien]

Bonjour,

Une commémoration inédite du 8-Mai s'est déroulée mardi à Paris en présence du président sortant Nicolas Sarkozy et de celui qui lui succédera le 15 mai à l'Elysée, François Hollande.

Pour sa cinquième commémoration du 67e anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945, le chef de l'Etat a d'abord déposé une gerbe au pied de la statue du général De Gaulle, sur les Champs-Elysées, en présence notamment de l'amiral Philippe de Gaulle.

M. Sarkozy a ensuite remonté l'avenue jusqu'à l'Arc de Triomphe sur la place de l'Etoile où l'attendaient en tribune les dignitaires, dont François Hollande, qu'il avait invité dans un geste républicain.

C'était l'image "du rassemblement qui devait se faire", a commenté M. Hollande devant la presse. "Nous devions être l'un et l'autre présents à cette cérémonie (...) ici, unis, pour rendre hommage à toutes celles et à tous ceux qui sont tombés pour la France".

(...)

Dès son arrivée sous le monument napoléonien, M. Sarkozy a serré la main de son futur successeur et l'a invité à participer avec lui au moment de recueillement, côte à côte, sur la tombe du soldat inconnu. Les choeurs de l'Armée française ont ensuite entonné "La Marseillaise" et "Le chant des partisans".

(...) L'intégralité de cet article sur Le Nouvel Obs.fr

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[Gis]

Je m'interroge sur les termes que l'on voit sur le net commentant cette image : réconciliation ou apaisement .. ; pourquoi ces mots ? alors que la nation est là pour se rappeler un évènement historique marquant la fin d'une guerre.

[Blaise]

Fillon en a apparemment profité pour narguer Jospin sur la durée de leurs gouvernements respectifs. La classe.

[racaille]

Dans une société de l'image telle que la nôtre, ce numéro de duettistes invraisemblable est un symbole qui pourrait paraitre chargé de sens. Paraitre est devenu bien plus important qu'être ; pas de doute nous sommes aux mains des communicants. Ceux de Sarkozy lui ont conseillé d'être gentleman une fois tous les dix ans et ceux de Hollande insistent ad nauseam sur la normalité affectée du nouveau président. Si on résume cette petite sauterie : deux mecs qui se détestent profondément font semblant d'être unis dans la dignité, le tout sur fond de larme à l'oeil historique, patriote, blablabla. Personne n'est dupe mais tout le monde se force à y croire pour la beauté - et la pureté - du geste. Le tableau est si pathétique qu'on ne cherche même pas à nous le vendre, on nous le refourgue gratuitement à la télévision.

[Nombrilist]

+1

[Gis]

racaille - c'est pas une histoire de beauté du geste mais plutôt le fait d'être là pour se rappeler d'un fait historique capital pour notre pays.. enfin c'est mon avis

[johanono]

Dans une société de l'image telle que la nôtre, ce numéro de duettistes invraisemblable est un symbole qui pourrait paraitre chargé de sens. Paraitre est devenu bien plus important qu'être ; pas de doute nous sommes aux mains des communicants. Ceux de Sarkozy lui ont conseillé d'être gentleman une fois tous les dix ans et ceux de Hollande insistent ad nauseam sur la normalité affectée du nouveau président. Si on résume cette petite sauterie : deux mecs qui se détestent profondément font semblant d'être unis dans la dignité, le tout sur fond de larme à l'oeil historique, patriote, blablabla. Personne n'est dupe mais tout le monde se force à y croire pour la beauté - et la pureté - du geste. Le tableau est si pathétique qu'on ne cherche même pas à nous le vendre, on nous le refourgue gratuitement à la télévision.

Je trouve ce genre de critique déplacé. Il y a toujours des esprits chagrins qui trouvent quelque chose à redire... Il y a un temps pour tout dans une démocratie comme la nôtre : un temps pour la campagne, et un temps pour le recueillement et le rassemblement.

Il ne faut pas être naïf. On sait bien que Sarkozy et Hollande sont des adversaires politiques. Bien sûr, les querelles politiques reprendront très vite leur droit, élections législatives obligent. Il convient toutefois de saluer ce moment de dignité et d'unité nationale et de laisser de côté, au moins quelques heures, les querelles politiques.

[johanono]

A part ça, Roselyne Bachelot s'est encore fait remarquer :

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet ... 9_actu.Htm

Franchement, elle ne fait pas très sérieuse...

[Narbonne]

Manifestement, le vaccin H1N1 a des effets secondaires persistants.

[Golgoth]

Rhooo, c'est plus sympa que Fillon avec Jospin...

[Vincendix]

Les deux présidents devant la flamme du soldat inconnu, c'est un symbole, évidemment il y a un effet théâtral dans cet acte, mais la politique est une pièce de théâtre aux multiples rebondissements, aux nombreux quiproquos, avec des acteurs ayant une forte personnalité et qui sont surtout intéressé par leur égo.

Alors François, tu es content,
Tu là désirais cette place!

Ça c'est bien vrai, depuis longtemps
Mais pourquoi fais-tu la grimace?

[Nombrilist]

- Alors François, après ça, le droit des affaires, ça se dépénalise non ?

[racaille]

Dans une société de l'image telle que la nôtre, ce numéro de duettistes invraisemblable est un symbole qui pourrait paraitre chargé de sens. Paraitre est devenu bien plus important qu'être ; pas de doute nous sommes aux mains des communicants. Ceux de Sarkozy lui ont conseillé d'être gentleman une fois tous les dix ans et ceux de Hollande insistent ad nauseam sur la normalité affectée du nouveau président. Si on résume cette petite sauterie : deux mecs qui se détestent profondément font semblant d'être unis dans la dignité, le tout sur fond de larme à l'oeil historique, patriote, blablabla. Personne n'est dupe mais tout le monde se force à y croire pour la beauté - et la pureté - du geste. Le tableau est si pathétique qu'on ne cherche même pas à nous le vendre, on nous le refourgue gratuitement à la télévision.

Je trouve ce genre de critique déplacé. Il y a toujours des esprits chagrins qui trouvent quelque chose à redire... Il y a un temps pour tout dans une démocratie comme la nôtre : un temps pour la campagne, et un temps pour le recueillement et le rassemblement.

Il ne faut pas être naïf. On sait bien que Sarkozy et Hollande sont des adversaires politiques. Bien sûr, les querelles politiques reprendront très vite leur droit, élections législatives obligent. Il convient toutefois de saluer ce moment de dignité et d'unité nationale et de laisser de côté, au moins quelques heures, les querelles politiques.

Je suis clairement un esprit chagrin, ça il n'y a aucun doute là-dessus. Néanmoins mon post avait surtout vocation à dénoncer l'hypocrisie de cette mise en scène diffusée en boucle sur les chaînes d'information. Lorsque la République se vautre dans le symbole à deux francs six sous, on a quand même bien le droit de se foutre de sa g..... non ?

Johanono, sans vouloir jouer sur les mots, je ne crois pas que Hollande et Sarkozy soient de simples adversaires. Ce sont des ennemis mortels. Cette petite mise en scène républicaine dépasse le simple cadre d'une commémoration - fort respectable au demeurant. Il faudrait être complètement myope pour ne pas le voir. Si là on n'est pas en pleine fabrication du consentement, alors je veux bien bruler en enfer

[Golgoth]

Je pense que Sarko aime ceux qui lui rentre dedans et qu'il a gagné de la sympathie pour Hollande, sincèrement. Si Hollande lui met encore un ou deux directs de face, ils pourront devenir super copains.

[poésietoute]

Je ne pense pas que Sarkozy et Hollande ( en qualité de représentants de formations politiques, et non pas en tant qu'individus ) soient des ennemis mortels; bien au contraire.
En fait, ils illustrent une fois de plus, les 2 stratégies d'un même objectif; conserver une société en classes, avec une place privilégiée pour les propriétaires ( des moyens de production ) et leurs alliés.
Celle de Sarkozy, méprisante, clivante, haineuse a perdu ( temporairement ) contre celle de Hollande, rassembleuse ( ou faisant semblant: car comment rassembler des milliardaires et des SDF, par exemple), typiquement sociale-démocrate.
L'essentiel est de pérenniser les privilèges de classe, même en les rognant ( très légèrement: réforme fiscale,..).
Jean Renoir a très bien illustré ce subterfuge dans "la grande illusion": dans un conflit ( ou à l'issue de celui-ci: 8 mai 45 ), les classes paraissent gommées derrière "l'intérêt national", mais en fait , ce n'est qu'une illusion. Par-delà les frontières, les véritables enjeux ( ou frontières ) perdurent; les intérêts de classe.