Qu'en pensez vous ?Cosmétiques, ustensiles de cuisines, gadgets électroménagers derniers cris, lingerie tendance… Depuis vingt ans que le statut de Vendeur à Domicile Indépendant (VDI) a été créé, de plus en plus de Français sont devenus des adeptes de la "réunion Tupperware", popularisée par la société française du même nom et par ses boîtes hermétiques. Importé des Etats-Unis, ce mode de distribution a généré 3,7 milliards d’euros de chiffre d'affaires en 2011 soit une croissance annuelle de 5,6%, selon les chiffres du Crédoc. Du coup, les professionnels du secteur en sont convaincus: la France tient là une arme fatale pour lutter contre la poussée du chômage.
L’Hexagone se hisse même au rang de 1er marché européen en valeur (7e au classement mondial dominé par les Etats-Unis.)
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Des chiffres en trompe-l'oeil
Alors qu'en 1993 ils étaient 80.000 à frapper aux portes, ils sont aujourd’hui cinq fois plus (403.000) à passer le seuil des foyers français pour vendre des produits directement au consommateur. Mais le secteur manque encore de bras. Car si les clients français se laissent volontiers séduire, on ne recense dans l'Hexagone que 11 vendeurs pour 1.000 habitants; bien moins que la moyenne européenne (20 vendeurs).
(...)
La vente en directe peut-elle inverser la courbe du chômage comme le promet François Hollande? "Oui, elle est l’un des remèdes", affirme la FVD qui vise la création de pas moins de 200.000 emplois en VDI d’ici 2020. Ces trois dernières années, l’activité a créé une moyenne de 30.000 créations d’emploi par an, note d'ailleurs la FVD.
(...)
Côté salaire, il faut accepter l’aléatoire et compter essentiellement sur son "enthousiasme" personnel. "On peut démarrer à 200 euros par mois et gagner jusqu’à 1.000 euros nets mensuels", détaille Babeth Fossier, nommée manager au sein de la société aixoise Captain Tortue. Et malgré la sécurité qu’offre le statut "régime général de sécurité social, cotisations, simplification administrative", le taux de "turnover" y est particulièrement fort, à 45%.
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La vente à domicile, un bon remède anti-chômage ?
- politicien
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La vente à domicile, un bon remède anti-chômage ?
Bonjour,
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
Le débat ne s'arrête jamais sur Actu-Politique
Re: La vente à domicile, un bon remède anti-chômage ?
Au moins deux personnes de mon entourage ont décidé de s'engager dans cette voie ces dernières semaines. Il s'agit de deux personnes qui avaient une situation professionnelle assez délicate, entre périodes de chômage, arrêts maladie et emplois à temps partiel. Si ces nouveaux boulots peuvent leur permettre de mieux gagner leur vie qu'auparavant, tant mieux, toutefois, je doute que la vente à domicile puisse offrir des revenus stables et durables.
- Lucas
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Re: La vente à domicile, un bon remède anti-chômage ?
Et ça donne quoi le début de leur activité ?
Re: La vente à domicile, un bon remède anti-chômage ?
Ultra précaire ....
pas de frais
pas d'indemnité Km
pas de fixe
pas d'ancienneté
et le plus souvent, pas même de statut salarié ...
pas de frais
pas d'indemnité Km
pas de fixe
pas d'ancienneté
et le plus souvent, pas même de statut salarié ...
- Nombrilist
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Re: La vente à domicile, un bon remède anti-chômage ?
C'est de la m.... ce truc. La boîte principale est sure de ne rien perdre et parcontre les employés peuvent y être de leur poche. Et oui.
"et le plus souvent, pas même de statut salarié ..."
Souvent un statut d'autoentrepreneur. Donc, pas de retraite non plus. Bref, un vrai attrape-couillon.
"et le plus souvent, pas même de statut salarié ..."
Souvent un statut d'autoentrepreneur. Donc, pas de retraite non plus. Bref, un vrai attrape-couillon.
- Baltorupec
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Re: La vente à domicile, un bon remède anti-chômage ?
Pour que la vente directe lutte efficacement contre le chômage, il faudrait qu'il y ait plus de consommation donc qu'il y ait moins de chômage. En conclusion, la vente directe fera baisser le chômage si le chômage baisse.
“Tout ce que tu peux régler pacifiquement, n’essaie pas de le régler par une guerre ou un procès.” Jules Mazarin
- Nombrilist
- Messages : 63371
- Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00
Re: La vente à domicile, un bon remède anti-chômage ?
Le statut de VDI est une bombe à retardement.
Re: La vente à domicile, un bon remède anti-chômage ?
L'une des deux exerce cette activité de vendeur à domicile avec le statut d'auto-entrepreneur. Elle dit qu'elle a déjà réussi, depuis l'automne dernier, à se constituer une clientèle assez conséquente, et qu'elle fait pas mal de déplacements. Mais on comprend aussi que le chiffre d'affaires reste assez faible...Lucas a écrit :Et ça donne quoi le début de leur activité ?
Pour l'autre, je n'ose pas trop poser de questions : elle se décrit comme vendeuse à domicile, mais j'ai l'impression qu'elle est intégrée à un système de vente pyramidale de "produits minceur" dont je me demande s'il est vraiment légal...
En effet, c'est l'impression que ça donne.merlin a écrit :Ultra précaire ....
pas de frais
pas d'indemnité Km
pas de fixe
pas d'ancienneté
et le plus souvent, pas même de statut salarié ...
Mais si on élargit le débat, on s'aperçoit qu'il en va de la vente à domicile comme des "services à la personne" : ces types d'activités sont présentés par les pouvoirs publics comme des "gisements d'emplois" permettant de lutter efficacement contre le chômage, mais le plus souvent, il s'agit de boulots précaires, mal payés. Et en plus, les métiers des "services à la personne" ne sont viables que parce qu'ils sont largement subventionnés.
Re: La vente à domicile, un bon remède anti-chômage ?
Les services à la personne c'est encore autre chose.
Effectivement, beaucoup de prestataires de services à la personne sont des associations, notamment en liaison avec les conseils régionaux, dans le cadre des Aides pour les personnes seules, malades, dépendantes, etc ....
cette catégorie de prestataire, est perfusée par les subventions et ne crée le plus souvent que des emplois précaires, certes, mais "légaux" et relativement réguliers.
l'autre catégorie de prestataire est constituée de grands groupes qui se diversifient (du nettoyage au service à la personne il n'y a q'un pas) ou au contraire de petites PME, voire TPE, à l'instar de la prévention sécurité incendie ...
Cette famille d'entreprises, très privée ..., surfe en permanence aux frontières de la légalité. Leurs contrats à temps partiel sont très souvent hors limite, ou en tous cas s'exposent à toutes formes de contestations devant les juridictions.
A lire les rôles des tribunaux que je fréquente, au moins 30% des affaires naissent de conflits relatifs aux contrats de travail dans ce secteur. Il s'agit le plus souvent de temps partiels, à géométrie variable ..., ainsi que du non respect des fondamentaux : heures sup, délai de prévenance, mutations.
bref, ce secteur d'activité, présenté comme gisement d'emploi se heurte à la dure réalité :
Impossible en effet de développer cela sans deux conditions :
- Pratiquer des prix bas pour satisfaire les clients qui trouveront toujours cela trop cher
- Pratiquer des salaires bas et des horaires contraignants et flexibles ce qui contraindra les salariés et débouchera à terme sur des conflits.
De nouveaux types de contrat font leur apparition ... il s'agit des temps partiel à temps choisi, avec une base de 8 heures mensuelles. Ce type de contrat est naturellement attaquable, il suffit au salarié de dire qu'il voulait travailler 150h/mois et que l'on en lui a jamais offert cette possibilité pour casser le contrat après l'avoir requalifié.
bref ... faut pas rêver. le gisement d'emploi est soit subventionné, soit pourvoyeur d'ultra flexibilité, ce qui peut contenter des retraités jeunes, des femmes qui n'ont besoin que d'un appoint, mais pas le commun des mortels.
Evidemment
Effectivement, beaucoup de prestataires de services à la personne sont des associations, notamment en liaison avec les conseils régionaux, dans le cadre des Aides pour les personnes seules, malades, dépendantes, etc ....
cette catégorie de prestataire, est perfusée par les subventions et ne crée le plus souvent que des emplois précaires, certes, mais "légaux" et relativement réguliers.
l'autre catégorie de prestataire est constituée de grands groupes qui se diversifient (du nettoyage au service à la personne il n'y a q'un pas) ou au contraire de petites PME, voire TPE, à l'instar de la prévention sécurité incendie ...
Cette famille d'entreprises, très privée ..., surfe en permanence aux frontières de la légalité. Leurs contrats à temps partiel sont très souvent hors limite, ou en tous cas s'exposent à toutes formes de contestations devant les juridictions.
A lire les rôles des tribunaux que je fréquente, au moins 30% des affaires naissent de conflits relatifs aux contrats de travail dans ce secteur. Il s'agit le plus souvent de temps partiels, à géométrie variable ..., ainsi que du non respect des fondamentaux : heures sup, délai de prévenance, mutations.
bref, ce secteur d'activité, présenté comme gisement d'emploi se heurte à la dure réalité :
Impossible en effet de développer cela sans deux conditions :
- Pratiquer des prix bas pour satisfaire les clients qui trouveront toujours cela trop cher
- Pratiquer des salaires bas et des horaires contraignants et flexibles ce qui contraindra les salariés et débouchera à terme sur des conflits.
De nouveaux types de contrat font leur apparition ... il s'agit des temps partiel à temps choisi, avec une base de 8 heures mensuelles. Ce type de contrat est naturellement attaquable, il suffit au salarié de dire qu'il voulait travailler 150h/mois et que l'on en lui a jamais offert cette possibilité pour casser le contrat après l'avoir requalifié.
bref ... faut pas rêver. le gisement d'emploi est soit subventionné, soit pourvoyeur d'ultra flexibilité, ce qui peut contenter des retraités jeunes, des femmes qui n'ont besoin que d'un appoint, mais pas le commun des mortels.
Evidemment
Re: La vente à domicile, un bon remède anti-chômage ?
Politicien, attend le 1er avril pour nous mettre des topics comme celui-ci !
Asinus asinum fricat
- Nombrilist
- Messages : 63371
- Enregistré le : 08 févr. 2010, 00:00:00
Re: La vente à domicile, un bon remède anti-chômage ?
Entièrement d'accord avec ta conclusion, Merlin. Et pour le reste, merci de cet éclairage.
Re: La vente à domicile, un bon remède anti-chômage ?
ce genre d'activité ne m'a jamais intéressé et je ne réponds jamais aux invitations afin de ne pas être contrainte à acheter, et surtout, afin de ne pas me sentir obligée d'organiser une vente chez moi !
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