Le licenciement d'une caissière pour une erreur de virgule jugé fondé

[Nico37]

Le licenciement d'une caissière pour une erreur de virgule jugé fondé 28.03

C'était il y a un an. La caissière du supermarché Simply Market (enseigne d'Atac) de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) avait enregistré un bon de réduction de 0,60 euro, mais une virgule mal placée avait fait bénéficier la cliente d'une réduction de 60 euros.
En raison de cette erreur, l'employée, qui travaillait depuis douze ans dans ce supermarché et bénéficiait du statut de salariée handicapée, avait été licenciée pour "faute grave". Elle avait demandé aux prud'hommes de déclarer ce licenciement "sans cause réelle et sérieuse" et réclamait notamment à son ancien employeur 40 000 euros de dommages et intérêts.

(...)

[Nombrilist]

7000 euros pour la plaignante. Mais c'est quand même absurde.

[merlin]

Absurde peut être ... car si l'on en croit les apôtres et disciples du libéralisme, le code du travail est une hérésie qui spolie les entrepreneurs (caste qui s'autoproclame défenseur de la liberté) et l'on voie bien que ce n'est pas le cas.

Cela étant, dans l'application du droit, c'est bien une cause réelle et sérieuse. Le jugement est donc logique.

La encore, l'évolution du droit est flagrante :

Il y a dix ans, une faute grave, lorsqu'elle était soumise aux tribunaux donnait lieu à sa confirmation ou a son infirmation. Maintenant, grace à l'évolution de la jurisprudence, le juge du fond a la faculté de requalifier en cause réelle et sérieuse.

[pwalagratter]

Ils voulaient éviter de payer les indemnités de licenciement en la licenciant pour faute grave
?

[Nombrilist]

Oui.

[mordred]

Aventures de deux collègues de travail : l'un, parti en stage à Paris, s'était payé une chambre dans un hôtel chic sans s'en rendre compte. Le second, à la sortie d'Orly-Ouest, prend comme taxi une voiture de maitre pour se rendre dans la capitale.
La patronne a payé; avec un sourire aux lèvres ! Des salariés courageux; ne sachant plus où se mettre devant leur employeur.
C'était le bon temps.

Imaginez un peu que l'employeur se retrouve aux Assises et que l'employée licenciée fasse partie du jury ! La crise !