C'est comme si la même scène se rejouait à intervalles réguliers. Après un sommet européen en février, un autre spécifiquement consacré à l'emploi des jeunes à Berlin en juillet, les dirigeants européens ont remis le couvert, mardi à Paris. L'occasion de s'indigner une fois de plus sur les 7,5 millions de jeunes de 15 à 24 ans ou les 6,4 millions de 25 à 29 ans de l'Union européenne laissés sur le bord de la route, sans formation, ni emploi, ni même un stage.
Cette fois, c'est François Hollande qui a accueilli Angela Merkel sur le perron de l'Élysée pour marquer la détermination des dirigeants européens (pas tous, car certains leaders contestent la compétence de l'UE sur le sujet) de lutter pour l'insertion de la jeunesse dans la vie économique.
600 millions pour la France
Mais le décalage entre la communication et la réalité risque d'en décevoir plus d'un. Au-delà des déclarations de bonnes intentions et autres projets de moyen-long terme, comme le développement de l'Erasmus pour les apprentis ou la création de l'Europe de la formation professionnelle, les Européens en sont toujours à contrôler l'avancement de leur mesure-phare, pompeusement intitulée "initiative européenne pour la jeunesse". Il s'agit de 6 milliards de crédits européens du budget 2014-2020 qui devraient finalement être consommés en deux ans (3 milliards par an), d'ici à fin 2015. En y ajoutant un soutien financier de la Banque européenne d'investissement de 6 milliards par an, et celui du Fonds social européen de 7 milliards par an, l'UE communique sur une enveloppe globale de 45 milliards.
La France, elle, ne peut espérer plus de 600 millions d'euros sur l'enveloppe de l'Initiative pour la jeunesse. Cette somme pourra être utilisée à partir du 1er janvier 2014 pour l'accompagnement à la création d'entreprise pour les non-qualifiés, le programme d'apprentissage, la lutte contre le décrochage scolaire, dont les écoles de la "seconde chance". Mais elle servira avant tout à financer une mesure-phare : la "garantie jeunesse". Concrètement, toute personne sortant du système éducatif ou ayant perdu son premier emploi se verra proposer un travail, une formation ou un stage dans les quatre mois.
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Qu'en pensez vous ?François Hollande a salué mardi à l'issue de la conférence pour l'emploi des jeunes européens à Paris "une mobilisation à la hauteur de l'enjeu" des États et institutions de l'UE, indiquant que la Garantie jeunesse serait mise en place dans les deux ans. Cette réunion, qui a réuni 24 des 28 chefs d'État et de gouvernement européens, a montré "une mobilisation à la hauteur de l'enjeu" et "l'enjeu, c'est l'avenir d'une génération, celle touchée par le chômage depuis des années" et qui vit "dans une situation de doute, voire de désespérance", a-t-il dit soulignant que "6 millions" de jeunes chômeurs en Europe, c'était "trop, beaucoup trop".
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