Plus de 3 millions d'actifs présentent un risque élevé de "burn-out"

[Nombrilist]

C'est juste que la déprime et le suicide finissent par être reconnu comme pouvant avoir une cause liée au lieu de travail, alors qu'avant il ne fallait surtout pas en parler. Sommeil à part, on passe au moins autant de temps au travail qu'à la maison.

[politicien]

Les trois quarts des Français sont favorables à la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle, selon un sondage Tilder-LCI-Opinionway, publié jeudi soir. À la question "faut-il reconnaître au burn-out le statut de maladie professionnelle ?", 76 % des sondés ont dit oui, 23 % non et 1 % n'ont pas répondu. Les électeurs de François Hollande au second tour de la présidentielle de 2012 y sont favorables à 84 % et ceux de Nicolas Sarkozy à 66 %. Le burn-out s'est invité dans le débat en cours à l'Assemblée nationale sur le projet de loi "dialogue social" via des amendements déposés par le député PS des Yvelines et ancien ministre Benoît Hamon.

http://www.lepoint.fr/sante/le-burn-out ... 951_40.php

[Nombrilist]

On sent bien arriver la montagne qui va accoucher d'une souris tétraplégique.

[Nolimits]

et j'ajouterai que je ne comprends même pas ce sondage ? Le "burn-out" est une maladie professionnelle, par définition ! Comment ne pas vouloir la considérer comme telle ? Après si l'on veut une définition précise du "burn-out", c'est une autre question (ce sera aussi facile que le harcèlement moral...)

[Nombrilist]

Très probablement.

[johanono]

Reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle recèle de graves risques juridiques. C'est comme pour le harcèlement : ce sont des notions assez subjectives et difficiles à prouver. N'importe quel salarié désireux de nuire à son patron ou de se faire payer des vacances par la collectivité pourra donc se faire passer pour une victime de burn-out ou de harcèlement. Les risques de fraudes sont très importants.

[Nico37]

Même pour des choses aussi graves, il y a des "modes" : il y a eu le "harcèlement moral" et maintenant, la mode est au "burn-out" (3,2 millions de personnes ! alors qu'on ne sait pas vraiment ce que c'est ! On connaît tous des gens qui sont "débordés" avec rien... ) C'est vrai que c'est plus "hype" un terme comme ça...

Que penses-tu de quelqu'un qui en sortant de la boulangerie salue la vendeuse par " merci de votre accueil et bonne journée de la part de BT " (une ex) , de quelqu'un qui se réveille la nuit car elle entends des bips (une belle soeur, caissière à temps partiel donc travaille du lundi 9h au samedi 22h), de quelqu'un qui va au boulot et s'écroule à l'arrêt de bus, victime d'un malaise vagal (une habitante de mon HLM et amie qui a eu de la chance d'habiter un quartier surpeuplé et pas une bourgade de campagne), d'un carriste incapable de soulever un pack de lait alors que d'habitude il bouge les palettes de 100 à 250 kgs avec dextérité (mon frère, carriste depuis 5 ans en intérim, était en arrêt maladie, impossible à faire passer en AT malgré l'évidence, il va mieux) et en discutant avec les copains syndicalistes, je me suis aperçu qu'en fait ces cas étaient extrêmement courant... Je te passe les cas médiatisés (dont Walt Disney Marne la Vallée...)...

Reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle recèle de graves risques juridiques. C'est comme pour le harcèlement : ce sont des notions assez subjectives et difficiles à prouver. N'importe quel salarié désireux de nuire à son patron ou de se faire payer des vacances par la collectivité pourra donc se faire passer pour une victime de burn-out ou de harcèlement. Les risques de fraudes sont très importants.

Il n'y aucun risque juridique et encore moins financier dans le cadre de la gestion des risques comme le montre la difficulté pour obtenir une invalidité... ou même un simple 80% MDPH...

[politicien]

Comment rebondir après un burn-out ?

Confiance en soi, regard des autres... difficile de reprendre le chemin du bureau après un burn-out. Marie Pezé, experte de la souffrance au travail, donne ses conseils.

"J’ai fait un burn-out il y a quatre ans. C'était l'enfer. Mais rétrospectivement, c’est la meilleure chose qui pouvait m’arriver", confie Sylvie (son nom a été modifié).

Comme elle, 80% des gens victimes d'un burn-out retrouvent un poste plus qualifié que celui qu’ils ont quitté, mais souvent dans des services de taille plus modeste.

Avant d’en arriver là, le chemin reste souvent long et douloureux. Marie Pezé, psychologue, experte de la souffrance au travail, intervenante sur le salon Vitaelia, explique comment se reconstruire et reprendre sereinement le travail.

1 Consulter les bonnes personnes avant de revenir au travail

- "Certains professionnels remontent aux névroses infantiles pour expliquer les relations conflictuelles avec les supérieurs hiérarchiques. Je ne pense pas que cela soit nécessaire dans un premier temps.

Attention à ne pas trop psychologiser le burn-out !

Et c’est une psychanalyste qui vous dit ça, aussi surprenant que cela puisse paraître. Votre mal est bien réel, mais il vaut mieux aller vers des professionnels de la souffrance au travail."

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur l'Obs.com

[Baltorupec]

Pour avoir vécu un Burn Out, c'est très très dur de s'en remettre. Mon cas est peut être un peu spécial, je suis dépressif depuis l'âge de 9 ans et quand j'ai fait mon burn out, ça représentait plus de la moitié de ma vie à être dépressif, enfin j'ai sûrement un léger handicap mental de naissance (type communicationnel pas cognitif). En ce qui concerne les psys, un bon nombres m'ont plus enfoncé qu'autre chose et m'ont fait risquer le cercueil, finalement ça reste une dose de cheval d'antidépresseur dans la tronche pour stabiliser les humeurs et 2 à 3 séances de méditation d'une heure, c'est ce dernier point qui m'a le plus aidé de très très loin.

Les psys, j'en suis tombé sur une géniale, une très bonne et catastrophique à la fois, deux trois bons mais qui ne pouvaient réellement m'aider, et beaucoup d'autre mauvais voir dangereux.

De là à dire que c'est la meilleur chose que j'ai arrivé, je ne sais pas. Au final aujourd'hui, je suis content d'être en vie, car ça n'a pas été évident que je le sois encore aujourd'hui. C'est un plaisir assez simple et directement accessible pour le reste de ma vie que je n'aurais peut être pas eu si je n'avais pas risqué d'y passer.

[Nolimits]

Témoignage poignant.
Tu analyses ta vie avec un recul surprenant, voire avec froideur !

[Nombrilist]

Perso, je ne trouve pas cela froid. C'est plutôt bien expliqué et clair. Mais pas froid.

[Baltorupec]

J'ai développé ça pour quelqu'un d'autre mais je l'ai tout de même publié :
http://actu-politique.info/mon-temoigna ... 15774.html

[politicien]

Il faudra sans doute du temps et beaucoup de débats avant que le burn-out ne soit inscrit au tableau des maladies professionnelles. Ce projet, né d’un amendement de l’ex-ministre PS Benoît Hamon déposé dans le cadre du projet de loi sur le dialogue social, est encore loin de faire consensus entre les organisations syndicales patronales et salariales. La difficulté provient de la définition de ce "syndrome d’épuisement professionnel" censé concerner 3,2 millions de salariés. Le ministre du Travail François Rebsamen lui-même s'est montré "réservé" sur le projet, préconisant de mettre l’accent sur la prévention. Pour l’heure, le gouvernement attend un rapport de la Direction générale du travail (DGT) pour se prononcer.

Reconnaître le burn-out comme "maladie professionnelle" impliquerait, concrètement, la prise en charge du salarié non par la Sécurité sociale, mais par la branche accidents du travail-maladies professionnelles, financée à 97 % par les cotisations patronales, ce dont le Medef ne veut pas. Pour y voir plus clair sur ce mal du siècle et sur la façon dont l’entreprise peut l’anticiper, Le Point.fr a interrogé Bénédicte Haubold, spécialiste de l’anticipation et de la gestion des risques humains dans l’entreprise, notamment dans le cadre de projets stratégiques.



Le Point.fr : Quel est le symptôme caractéristique d’un burn-out ? Qu’est-ce qui le précède ?
Bénédicte Haubold : Dans le monde de l’entreprise, cela se traduit par l’arrêt pur et simple de la capacité de travailler : incapacité de lire, d’écrire, de parler, prostration, état hébété, perte de mémoire… Bref, une impossibilité de fonctionner qui se manifeste avec une grande acuité auprès de son entourage. Les signes avant-coureurs ne sont pas perceptibles avant de tomber dans cet état, au contraire, la personne donne très bien le change. Alors que le stress, le mal-être et les autres risques psychosociaux comme le harcèlement moral sont très certainement plus facilement détectables.

Quel message cette pathologie nous renvoie-t-elle sur l’organisation et les relations de travail ?
Elle est signifiante de la période actuelle. Le burn-out veut nous dire que la personne a souvent longtemps essayé de prendre sur elle, tenté de se faire entendre par ses managers, de travailler avec les nouvelles injonctions, et qu’elle n’a pas réussi à en parler à son entourage suffisamment. Elle a régulièrement tiré des sonnettes d’alarme, mais a été renvoyée à sa solitude. La mise sous pression de la personne est si forte qu’elle est dans l’incapacité de prendre en compte toutes les contradictions du monde de l’entreprise. On demande par exemple à un manager de mener des réorganisations difficiles (impliquant de réduire le personnel) tout en gardant la même charge de travail. Mais on ne lui en donne pas forcément et quasiment jamais les moyens. Ces paradoxes, l’individu n’arrive plus à les intérioriser parce qu’ils se sont intensifiés au cours des dernières années. En somme, le burn-out nous dit que l’écart se creuse entre, d’un côté, les contraintes économiques et la manière dont elles sont gérées et anticipées au sein des entreprises, et de l'autre, les capacités humaines à les supporter.

(...)

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-p ... 765_56.php

[politicien]

Bonjour,

La loi sur le dialogue social comprendra "un début de reconnaissance" du "burn-out", mais ce syndrome d'épuisement professionnel ne figurera pas "au tableau des maladies professionnelles", a précisé mercredi 22 juillet le ministre du Travail François Rebsamen. Cette reconnaissance du "burn-out" ne figurait plus lundi dans le texte adopté par le Sénat, mais le gouvernement devrait la réintroduire d'ici à jeudi à l'Assemblée nationale en vue de l'adoption définitive du projet de loi.

(...)

http://www.challenges.fr/management/201 ... nelle.html

Qu'en pensez vous ?

[omega95]

Témoignage poignant.
Tu analyses ta vie avec un recul surprenant, voire avec froideur !

Preuve que son "handicap mental" n'est pas cognitif...