Plus de 3 millions d'actifs présentent un risque élevé de "burn-out"
Re: Plus de 3 millions d'actifs présentent un risque élevé de "burn-out"
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- wesker
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Re: Plus de 3 millions d'actifs présentent un risque élevé de "burn-out"
Les conditions de travail, l'évolution professionnelle ne dépendent elles pas des entreprises ? Les conséquences de ces burn out ont bien une incidence sur la sécurité sociale, ils représentent un phénomène dont les entreprises doivent tenir compte.
Cela dit, pour ne pas alourdir encore davantage le poids de leur cotisation, j'espère que des négociations auront lieu, notamment dans le but d'expliquer aux entreprises ce phénomène, son coût et de les inciter à rechercher, avec leurs salariés, des solutions pour les éviter. Tout ne se résout pas par l'alourdissement des cotisations ou par l'impôt, le renforcement de la négociation sociale doit être effective, dans notre pays, chacun doit entendre, comprendre et respecter les difficultés de l'autre pour être en mesure de les réduire. Si un calendrier et des solutions effectives n'étant pas réussi, alors l'existence de cette érosion de compétitivité pourrait alors s'introduire dans le débat.
Je ne crois pas que les salariés réclament de nouvelles cotisations, sur leurs entreprises, je crois qu'ils attendent, un dialogue serein, constructif permettant de résoudre à leurs difficultés professionnelles.
Cela dit, pour ne pas alourdir encore davantage le poids de leur cotisation, j'espère que des négociations auront lieu, notamment dans le but d'expliquer aux entreprises ce phénomène, son coût et de les inciter à rechercher, avec leurs salariés, des solutions pour les éviter. Tout ne se résout pas par l'alourdissement des cotisations ou par l'impôt, le renforcement de la négociation sociale doit être effective, dans notre pays, chacun doit entendre, comprendre et respecter les difficultés de l'autre pour être en mesure de les réduire. Si un calendrier et des solutions effectives n'étant pas réussi, alors l'existence de cette érosion de compétitivité pourrait alors s'introduire dans le débat.
Je ne crois pas que les salariés réclament de nouvelles cotisations, sur leurs entreprises, je crois qu'ils attendent, un dialogue serein, constructif permettant de résoudre à leurs difficultés professionnelles.
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Re: Plus de 3 millions d'actifs présentent un risque élevé de "burn-out"
Bonjour,
qu'en pensez vous ?Conséquence spectaculaire de la montée du stress au travail, le syndrome d’épuisement professionnel touche de plus en plus de personnes. La riposte s’organise même si le gouvernement refuse de franchir le cap de la reconnaissance en maladie pro.
Ce matin-là, Thierry (*), commercial, n’est pas sorti de sa voiture. Ses collègues le trouveront à midi, toujours sur le parking, hagard, comme vidé par le stress. Marie, elle, cadre RH dans le BTP, s’est écroulée en larmes lors d’une banale pause-café. Des objectifs « intenables », une « énième réorganisation », « des gens à virer alors que je ne fais pas ce métier pour ça » : après des années à rallumer son PC le soir, sitôt les enfants couchés, ses nerfs ont lâché. Elle repartira en ambulance. Ce sont les pompiers qui sont venus chercher Françoise, employée d’un fabricant d’armes. Le travail en « sous-effectif » et la « perte d’autonomie », avec ce nouveau logiciel « qui complique tout », la rongeaient jour et nuit…
Alors quand son mari l’a encore invitée à « ne pas s’en rendre malade », elle a « tout cassé à la maison », même si elle ne s’en souvient plus. Suivra une longue dépression. Colette, assistante, n’a pas atteint ce point de rupture : son médecin l’a mise en arrêt avant, quand elle lui a confié ses « envies suicidaires ». Ce job, pourtant, elle « l’adorai[t] ». Mais les tâches en plus s’empilant, il devient « impossible », bien qu’elle « saute déjà les déjeuners ». Paul, haut gradé dans la banque, toujours entre deux avions, estimait, lui, ne pas avoir le temps de voir le docteur. Il fallait tenir le rythme imposé et il aimait avoir des responsabilités. Mais soixante déplacements dans l’année plus tard, une embolie pulmonaire finira par le clouer au sol.
La maladie « du trop »
Ils ont rejoint la cohorte des grands brûlés du travail, consumés par un burn-out. Conséquence spectaculaire de la montée du stress au travail, le syndrome d’épuisement professionnel, en français, résulte de « l’écart trop important entre leurs attentes, la représentation qu’ils ont de leur métier – portée par des valeurs et des règles – et la réalité du travail », indique l’Institut national de recherche sur la santé au travail (INRS) . « C’est la maladie du toujours plus, du trop, du surengagement, physique et psychique », résume Jean-Claude Delgènes, fondateur du cabinet Technologia, expert des risques psychosociaux. Un mal qui mûrit lentement, avec des symptômes variés, avant de basculer vers la dépression. Si ce n’est le suicide.
(...)
Pas de reconnaissance en maladie pro
Ce serait une petite révolution : aujourd’hui, il est quasi impossible de faire reconnaître la responsabilité de son employeur dans un burn-out. Certes, il peut être qualifié en accident du travail si la phase de rupture physique intervient sur le lieu de travail, car il remplit alors le caractère nécessaire de soudaineté. Mais encore faut-il que l’entreprise ne conteste pas cette décision. Et si elle permet de gérer certains cas, cette approche est biaisée et loin de couvrir toutes les situations. Le salarié peut aussi monter un dossier auprès d’un comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (C2RMP). Mais la démarche est complexe, longue, et la barre élevée : il faut présenter un taux d’incapacité de travail d’au moins 25 %. En 2013, 512 dossiers sont passés par cette voie, 239 ont débouché sur une reconnaissance.
Officiellement, le gouvernement attend un rapport de la Direction générale du travail (DGT) pour se prononcer. Mais c’est une manœuvre dilatoire et sa religion est déjà faite : il ne veut pas franchir le cap de la reconnaissance en maladie pro. Le lobbying du patronat, déjà très remonté contre la création actuelle du compte pénibilité physique, pèse lourd, d’autant que la démarche est jugée bien incertaine, sinon impossible. « Si on ouvre la porte des maladies professionnelles aux risques psychiques, on met le doigt dans un engrenage dont personne ne mesure l’étendue », confie un proche du dossier. Il pointe en outre les risques de dérives ou d’explosion des coûts « si les médecins commencent à mettre toutes les dépressions sur le dos des patrons » ou « si certains s’en servent pour des préretraites déguisées ».
(...)
L'intégralité de cet article à lire sur Les Echos.fr
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- mordred
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Re: Plus de 3 millions d'actifs présentent un risque élevé de "burn-out"
Avant de péter mes plombs en janvier 2001, je me suis payé un mois d'arrêt en mai 2000. Je suis allé voir la docteresse du travail, l'Inspection du Travail, le Syndicat. "On ne peut rien de concret pour vous !" Il faudra penser à expédier ce beau monde à Pôle Emploi.
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).
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Re: Plus de 3 millions d'actifs présentent un risque élevé de "burn-out"
La réponse du gouvernement est: "vous travaillerez quelques années de plus (ça vous apprendra, bande de mauviettes)".
Re: Plus de 3 millions d'actifs présentent un risque élevé de "burn-out"
Eh bien je suis bien content d'être au chômage même si mon dernier employeur est le meilleur depuis 2000...
Re: Plus de 3 millions d'actifs présentent un risque élevé de "burn-out"
Une des conséquences de l'effet magique 35h ? Une des conséquences de la crainte d'embaucher par les patrons ? Et maintenant on va même leur demander de se justifier quand ils n'augmentent pas les "mauvais"...
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Re: Plus de 3 millions d'actifs présentent un risque élevé de "burn-out"
C'est malheureusement vrai.
Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
Re: Plus de 3 millions d'actifs présentent un risque élevé de
C'est une simple logique financière, gagner des points de productivité même quand il n'y en a pas besoin...Nolimits » Dim 24 Mai 2015 - 21:11 a écrit :Une des conséquences de l'effet magique 35h ? Une des conséquences de la crainte d'embaucher par les patrons ? Et maintenant on va même leur demander de se justifier quand ils n'augmentent pas les "mauvais"...
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Re: Plus de 3 millions d'actifs présentent un risque élevé de
Déjà, l'article ne parle pas de ça. Ensuite, c'est quoi un "mauvais" ?Nolimits » Dim 24 Mai 2015 - 22:11 a écrit :Une des conséquences de l'effet magique 35h ? Une des conséquences de la crainte d'embaucher par les patrons ? Et maintenant on va même leur demander de se justifier quand ils n'augmentent pas les "mauvais"...
Re: Plus de 3 millions d'actifs présentent un risque élevé de
Si. Comment parler de burn-out sans chercher à en connaître les causes ?Nombrilist » 25 Mai 2015, 09:22:29 a écrit : Déjà, l'article ne parle pas de ça.
L'exact contraire d'un "bon"...Nombrilist » 25 Mai 2015, 09:22:29 a écrit : Ensuite, c'est quoi un "mauvais" ?
Et le "bon" n'a pas besoin des syndicats, des juges, des tribunaux, des prud'hommes, des lois...pour bénéficier d'augmentations ou évoluer professionnellement.
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Re: Plus de 3 millions d'actifs présentent un risque élevé de "burn-out"
"Si. Comment parler de burn-out sans chercher à en connaître les causes ?"
Je ne vois pas le rapport entre burn-out et absence d'augmentation. Je veux bien que tu m'expliques.
"Et le "bon" n'a pas besoin des syndicats, des juges, des tribunaux, des prud'hommes, des lois...pour bénéficier d'augmentations ou évoluer professionnellement."
C'est on ne peut plus faux. Je m'estime très bon dans ce que je fais, je fais économiser plusieurs fois mon salaire annuel (cotisations patronales incluses) par an à mon entreprise et pourtant crois-moi, je ne suis pas près d'avoir une augmentation.
Je ne vois pas le rapport entre burn-out et absence d'augmentation. Je veux bien que tu m'expliques.
"Et le "bon" n'a pas besoin des syndicats, des juges, des tribunaux, des prud'hommes, des lois...pour bénéficier d'augmentations ou évoluer professionnellement."
C'est on ne peut plus faux. Je m'estime très bon dans ce que je fais, je fais économiser plusieurs fois mon salaire annuel (cotisations patronales incluses) par an à mon entreprise et pourtant crois-moi, je ne suis pas près d'avoir une augmentation.
Re: Plus de 3 millions d'actifs présentent un risque élevé de "burn-out"
Ah ces français des petites natures, alors imaginez si on leur faisait subir un régime drastique, mais ce serait la révolution.
- Nombrilist
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Re: Plus de 3 millions d'actifs présentent un risque élevé de "burn-out"
Je ne suis pas d'accord. Le problème, c'est le management à la française. Le règne par la terreur et la répression. Je t'assure que ça horrifie les étrangers de certains pays limitrophes qui eux ne fonctionnent pas de cette façon.
Re: Plus de 3 millions d'actifs présentent un risque élevé de "burn-out"
Oui, mais on pourrait tourner en rond longtemps comme ça, on sait bien que les français sont ingérables ( moi la première) ce n'est pas pour les dénigrer mais bon, on est spéciaux quand même de vrai bourrique à vouloir tout, toujours, et son contraire.
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