Depuis 2005, les rémunérations de début de carrière des diplômés des grandes écoles ont baissé de 7% pour les manageurs et de 2% pour les ingénieurs. Il s’agit des salaires en euros constants, c’est-à-dire calculés en tenant compte de l’inflation. Dans le détail, le brut hors primes des manageurs est passé de 31 600 euros en 2005 à 29 300 euros en 2014, et celui des ingénieurs de 29 600 euros à 29 000 euros. En revanche, en euros courants, la rémunération des uns et des autres a augmenté, passant en moyenne de 30 300 euros à 32 900 euros.
C’est ce que la Conférence des grandes écoles (CGE) a rappelé, mardi 17 juin, en présentant les résultats de son enquête annuelle sur l’insertion des jeunes diplômés, – ceux de 2013 en l’occurrence – quelques mois après leur sortie de l’école.
« Il y a davantage de tension sur le marché du travail aujourd’hui qu’il y a cinq ou sept ans », a rappelé Bernard Ramanantsoa, président de la commission “aval’’ de la CGE et directeur général d’HEC. « Cela profite aux employeurs, a-t-il poursuivi, avant de mettre en évidence un bénéfice indirect : J'entends moins dire que mes jeunes diplômés sont arrogants... »
Le tableau présenté est donc en demi-teinte. Certes, les diplômés des grandes écoles « résistent bien dans un contexte économique tendu » et « l’ensemble des indicateurs d’insertion de la dernière promotion interrogée quelques mois après la sortie de l’école montre globalement une grande stabilité. » Mais la situation des jeunes diplômés des grandes écoles tend à se fragiliser. Si le taux net d’emploi est élevé – 80,5% pour la promotion 2013 –, il était plus élevé – 81,5% – pour la précédente. Le record de 2008 (qui frisait les 90%) paraît bien loin.
(...)
L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr
Qu'en pensez vous ?