Pour en savoir sur la pénibilité au travail :Alors que le patronat est vent debout contre l'application de la loi sur kla pénibilité, le gouvernement laisse entrevoir que des aménagements pourraient être décidés au printemps.
C’est la première épine de 2015 pour le gouvernement. Depuis le 1er janvier, la loi sur la pénibilité oblige les chefs d’entreprises à recenser les salariés exposés au travail de nuit, aux 3x8, aux tâches répétitives et aux caissons hyperbares. Les ouvriers et employés concernés gagneront ainsi le droit à partir plus tôt à la retraite. Six autres critères de pénibilité doivent entrer en vigueur dans un an. Or le patronat s’est engagé dans un boycott qui ne dit pas son nom.
Le Medef et la CGPME sont vent debout contre ce dispositif. Leurs représentants estiment qu’il est inapplicable, et ne font rien pour encourager les chefs d’entreprises à se mettre en conformité avec la loi. Même l’Union des métiers de la métallurgie (UIMM), pourtant chantre du dialogue social, a renoncé à accompagner ses adhérents dans les démarches déclaratives. "Nous sommes républicains, nous ne disons pas aux entreprises de ne pas appliquer la loi. Nous constatons que la loi est inapplicable", dit-on au Medef.
François Hollande, lors de ses vœux télévisés, en a fait une affaire personnelle. A quelques mois du congrès du PS et à deux ans et demi de l’élection présidentielle, la pénibilité apparaît comme l’un des marqueurs sociaux du quinquennat. "Cette avancée sera mise au crédit de la gauche en 2017", souligne Marisol Touraine, ministre des affaires sociales. Près d’un million de salariés seraient concernés la première année, trois millions la deuxième.
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Et pour finir un lien : http://vosdroits.service-public.fr/part ... 5504.xhtmlDans le droit du travail français depuis 2012 la pénibilité au travail est définie par deux conditions cumulatives1 :
- Une exposition à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels liés à des contraintes physiques marquées, un environnement physique agressif ou à certains rythmes de travail
- susceptibles de laisser des traces durables, identifiables et irréversibles sur la santé.
C'est un problème de société qui pour certains de ses critères tend à s'étendre ; selon l'enquête SUMER de 2002/2003, la proportion de salariés exposés à au moins une pénibilité physique, en France, se situe à 56 %, toutes durées hebdomadaires d’exposition confondues (i.e. moins de deux heures à plus de vingt heures). Ces pourcentages représentent respectivement 9 800 000 salariés. En intégrant le critère de cumul de pénibilités physiques, 4 % des salariés, soit 700 000, cumulent au moins deux pénibilités physiques, dont la durée d’exposition est (pour chacune) supérieure ou égale à vingt heures par semaine. Et la liste des statistiques pourrait être longue dans le domaine. 38,7 % des salariés seraient exposés à au moins un des dix facteurs de pénibilité définis par le décret du 30 mars 2011 selon une étude du niveau d'exposition à la pénibilité fondée sur une cinquantaine de diagnostics des situations de pénibilité conduits entre 2011 et 2013 sur un échantillon de 156000 salariés de l'industrie et de la distribution.
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http://fr.wikipedia.org/wiki/P%C3%A9nib ... au_travail
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