Une étude du ministère du Travail montre que les ruptures de contrat à durée indéterminée sont plus fréquentes qu'on ne le croit. Ainsi, 36,5% des CDI conclus en 2011 n’existaient plus un an après.
Voilà une idée reçue qui va prendre du plomb dans l'aile ! Il est de bon ton de dire qu'en France, il y a trop de rigidités sur le marché du travail. Notamment, il serait quasi impossible de rompre un contrat à durée indéterminée (CDI). C'est même pour cette raison que ce marché du travail est devenu « dual ». Avec, d'un côté, les titulaires de CDI " surprotégés " et, de l'autre, les titulaires de CDD et les intérimaires qui servent de " variable d'ajustement" ... Or, une étude de la Dares (service statistiques du ministère du Travail) vient quelque peu remettre en question ce présupposé : le turnover ( ou rotation de la main d'oeuvre) sur les CDI est plus important qu'on ne le pense.
36,5% des CDI durent... moins d'un an
Ainsi, selon l'étude, la très grande majorité (93,1%) des salariés du privé en CDI en 2012 avaient une ancienneté dans leur entreprise d'un an ou plus. Certes, mais dans le même temps les données sur les mouvements de main-d'œuvre indiquent que 36,1 % des CDI conclus en 2011 ont été rompus au bout d'un an - quel que soit le motif de rupture. Puis la moitié de ces mêmes CDI ont été rompus au bout de deux ans... et 59,3% au bout de trois ans. Selon la Dares, « l'instabilité des CDI apparaît concentrée dans l'année qui suit la signature : les risques de démission , de licenciement ou de rupture conventionnelle sont plus faibles au-delà d'un an ».
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Quelles sont les raisons de cette fin anticipée de CDI. Le premier motif de rupture est... la démission (16,1%), suivi par la fin de la période d'essai qui explique l'interruption de 12,7% des CDI, contre... 9,8% en 2007.
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