Quelle est la cause principale du chômage selon les Français ?

[Nombrilist]

Selon l’idéologie libérale, le marché étant efficace, il suffit de supprimer ce qui l’entrave pour obtenir le plein emploi. Lutter contre le chômage revient donc à lutter contre les droits sociaux et l’état providence. L’argument utilisé est qu’il vaut mieux être un travailleur très pauvre qu’un chômeur moins pauvre. C’est le point de vue patronal, bien sûr. On essaie donc de réduire le chômage en augmentant la précarité. Résultat en Allemagne où l’on voit l’effet Hartz (qui fait l’admiration de Hollande, Valls et Macron) :

L'intégralité de la réduction du taux de chômage induit le basculement des personnes concernées dans la pauvreté. Edifiant et consternant. Mais attendu. Et certains voudraient la même chose pour la France.

[Nolimits]

Mais alors ? Question bête : pourquoi ils vont travailler ?

[Nombrilist]

Parce que si ils refusent, ils ont encore moins je suppose (suppression des aides au retour à l'emploi).

[Nolimits]

Oui je pense aussi mais je voulais surtout exprimer que ce graphe est parcellaire ou inadapté car il fait une corrélation directe entre "plus il y a de gens qui travaillent, plus il y a de pauvres". Ce qui est donc faux vu que dans tous les cas, les personnes concernées (qu'ils travaillent ou non) sont... sous ce seuil de pauvreté ! Donc peu d'utilité à ce graphe, non ?

[mordred]

Autrefois, les entreprises étaient familiales. Aujourd'jui, elles appartiennent souvent à des étrangers (pour les grosses et certaines PME-PMI). Le moins d'employés possible avec le plus de bénéfices.
Et comment voulez-vous qu'il y ait de l'embauche avec les charges sociales épouvantables !

[karoline]

"Nous sommes tous cernés par un carcan administratif et juridique réglementé très excessivement qui inhibe tout initiative et esprit d'entreprendre et de s'engager."

C'est faux. J'ai créé une boite il y a 15 jours avec 2 salariés. En mai, on va faire 25 000€ de CA. Je pense à un 3 ième salarié en septembre.

Il suffira d'attendre un peu pour changer de discours, mais je te souhaite donc d'avoir aucun problème, aucune déception quant à tes salariés, pas trop de tracasseries administratives, problèmes fiscaux, etc.

[mordred]

Le carcan juridique, on s'y fait. Ma femme et une copine ont monté un petit commerce (1999-2003). Le comptable a fait toutes les démarches.
Par contre, verser des cotisations pour entretenir trop de fonctionnaires à l'URSAFF et indemniser des faux malades, NON !

[Golgoth]

Oui je pense aussi mais je voulais surtout exprimer que ce graphe est parcellaire ou inadapté car il fait une corrélation directe entre "plus il y a de gens qui travaillent, plus il y a de pauvres". Ce qui est donc faux vu que dans tous les cas, les personnes concernées (qu'ils travaillent ou non) sont... sous ce seuil de pauvreté ! Donc peu d'utilité à ce graphe, non ?

ce graphe est inadapté par ce qu'il te dérange ?
Il montre une corrélation forte, corrélation qui est logique car les 2 phénomènes ont une cause commune : les fameuses réformes.

[Nombrilist]

En fait, c'est "plus il y a de travailleurs, et plus les salaires baissent". D'ailleurs, on notera que les patrons allemands défendent les bienfaits de l'immigration (pour leur porte-monnaie).

[Ramdams]

Selon l’idéologie libérale, le marché étant efficace, il suffit de supprimer ce qui l’entrave pour obtenir le plein emploi. Lutter contre le chômage revient donc à lutter contre les droits sociaux et l’état providence.

Les opposants à cette logique partent pourtant d’un postulat erroné, qui consiste à dire que plus le Code du travail est réglementé, plus le salarié est défendu… et que les réglementations sont par définition des « acquis sociaux », des « protections ». C’est surestimer l’intelligence des législateurs bureaucrates qui les ont pondues. Elles sont très souvent inadaptées et constituent en effet des « entraves ».

La confiance est perdue : le salarié se méfie de son employeur, l’employeur se méfie de son salarié. Voilà la principale cause du chômage.

[albert]

Si la flexibilité du travail permettait de réduire le chômage, alors il faudrait revenir aux contrats journaliers comme au XIXème siècle. Pourtant il y avait à l’époque un chômage important ! Une flexibilité extrême du travail a pour conséquence une faible productivité. A l’inverse, les industries qui ont besoin d’une main-d’œuvre qualifiée offrent une stabilité aux salariés. Cette stabilité permet en outre d’assurer des débouchés à la production (par la consommation) et contribue ainsi à la baisse du chômage.

[Nombrilist]

Ramdams, ce que tu ne comprends pas, c'est que malheureusement, il n'y a plus assez de travail pour tout le monde tel qu'il est réparti actuellement. Et le phénomène est mondial. Même chez les émergents (qu'on imagine sans "entrave"), c'est comme ça. Alors on peut tordre le truc dans tous les sens que l'on veut, au niveau collectif, si y a pas de boulot, y a pas de boulot. Une preuve en est que les contrats aidés (emplois-jeune) n'ont pas marché, alors que sous Jospin, en pleine période de croissance, ça avait cartonné (300 000 emplois). Les employeurs n'ont pas besoin de main d'oeuvre, même bon marché, ils ont besoin de demande.

[Clavier56]

Drôle de sondage où deux choix sont complémentaires......!

[Ramdams]

Ramdams, ce que tu ne comprends pas, c'est que malheureusement, il n'y a plus assez de travail pour tout le monde tel qu'il est réparti actuellement.

Si, je le sais. Puisque je ne cesse de dire que si les chômeurs ne trouvent pas d'emploi, ce n'est pas parce qu'ils ne cherchent pas assez, contrairement à ce que dit la droite sarkozyste. Maintenant, on ne peut pas dire qu'on facilite la tâche des patrons : complexité fiscale, paperasserie administrative. Alors, quand on est une grande entreprise, on peut déléguer ces tâches à des secrétaires... mais quand on est patron lambda, ce sont des heures de perdues pour rien.

[karoline]

La confiance est perdue : le salarié se méfie de son employeur, l’employeur se méfie de son salarié. Voilà la principale cause du chômage.

Certainement un des multiples clivages qui nuisent aux Français qui contribuent pourtant activement à entretenir ces mêmes clivages.