L'ennui extrême dit bore-out, pire que le burn out ?

[Arcanepunk]

J'en pense que tu as besoin de vacances.

Je suis retombé sur un vieux "Le Point de 2013" qui parlait de toute la paperasse demandée aux entrepreneurs, notamment les PME-PMI, cet article t'intéresserait et te ferait peut-être un peu changer d'avis.
Pour le CICE, tout comme plein d'autres aides, il ne suffit pas d'envoyer un email du type "SVP pouvez-vous m'accorder le CICE ?" pour recevoir le fric comme par magie.
Je ne veux pas dire de bêtises, mais si je me souviens bien, je crois que les statistiques parlaient de 45% d'entrepreneurs ayant droit à ce genre d'aide et qui ne le demandaient pas à cause de la montagne administrative à franchir... C'est un taux ahurissant! Ce qui veut bien dire que c'est voulu par l'Etat, je ne vois pas d'autre explication. Le but est de dire : "on est gentil, vous voyez, on peut vous aider", et dans le même, de complexifier le process au maximum pour en décourager le plus grand nombre. Si tu veux VRAIMENT aider, tu simplifies au maximum les démarches, c'est trivial non ?

L'article était très intéressant, il parlait également de l'épée de Damoclès des prud'hommes, pour lesquels les petits patrons commençaient à être vraiment blasés (les gens sont devenus procéduriers, et il tentent un prud'hommes comme on gratte un ticket de Millionnaire, puisqu'il y a tout à gagner et pas grand chose à perdre).

Quand j'ai fini de lire l'article, j'avais un rire nerveux, et je me disais :" France, je t'aime bien, tu es mon pays de naissance...mais qu'ils aillent tous se brosser avant que je monte une boîte avec des salariés à payer. Le maximum que je tenterai dans ce pays, c'est ce que j'essaie de faire actuellement, à savoir être mon propre patron, mais sans salarié. Pour le reste, que toutes ces administrations aillent au diable, on est clairement dans un pays qui n'encourage pas à avoir des idées et à entreprendre. On casse les **** des petits entrepreneurs à un niveau phénoménal, au lieu de creuser du côté des grands patrons qui se gavent comme des porcs.... C'est triste.

Il faut que je retrouve cet article, il est édifiant.

La complexification administrative est en effet voulue pour en décourager un maximum.

[manolo]

omega, je suis admiratif face à des gens comme toi.
Vous êtes un nombre énorme de petits entrepreneurs et patrons, à bosser comme des dingues, avec des responsabilités importantes, peu de vacances, et tout ça pour des revenus qui sont loin d'être mirobolants...Et quand je vois tous ces parasites comme certains dans ma boite qui se fichent pas mal d'avoir du boulot, tant qu'ils chopent leur chèque à la fin du mois, ça me fait vraiment mal au cœur.
Comme disait Coluche : "Les gens, c'est un EMPLOI qu'ils cherchent, pas du TRAVAIL!".

Je bosse dans un grosse boite, mais malgré tout, elle est en train d'entrer dans une phase de non-activité assez inquiétante...Donc je vais entrer incessamment sous peu dans cette fameuse phase de "bore-out"...tout en continuant à toucher ma paie...Et rien que d'y penser, ça me gêne de penser que d'autres sont obligés de trimer à mort pour continuer à avoir quelque chose dans l'assiette...

Je peux toujours m'occuper en venant sur ce forum, c'est déjà plus utile que perdre du temps sur FB (ah non, pas possible, j'avais oublié que FB est filtré et interdit à mon taf^^).

[Nolimits]

Perso, je bosse beaucoup l'année (et prends très peu de congés) mais les vacances d'été sont indispensables ! Sinon, sans coupure, tu deviens fou et donc... inefficace, irascible, obtu...
Mais alors pendant 3s, il faire me f*** la paix sinon gare.... Je ne suis ouvert à aucun ch*** !

[politicien]

A 44 ans, Frédéric Desnard le martèle: son passage chez Interparfums, spécialisé dans les licences de parfums de luxe, l’a transformé en "zombie professionnel". Placardisé pendant des années, il a réclamé lundi 2 mai au conseil de prud'hommes de Paris de reconnaître une situation de harcèlement moral qui l’aurait conduit selon lui à une situation de "bore-out", un état dépressif lié à l'ennui au travail. Entre coup marketing et tendance de fond, quelles réalités se cachent derrière cette notion de bore-out? Explications de Philippe Zawieja chercheur spécialisé sur les risques psychosociaux et la santé au travail, associé à MINES Paris Tech, centre de recherche sur les risques et les crises.

D’où vient le terme de "bore-out" et quelle définition lui donner?
A l’origine, cette notion a été formalisée par deux consultants suisses Peter Werder et Philippe Rothlin, dans l’ouvrage Diagnosis Boreout. On peut le définir comme un syndrome d’épuisement professionnel par l’ennui. Contrairement au burn-out, c’est la sous-charge de travail ou l’absence de tâches signifiantes qui provoque l’insatisfaction du salarié et s’accompagne généralement d’un fort sentiment de stress et de culpabilité. Sur le plan clinique, il est usuel que ce type de situations débouche à terme sur des troubles psychologiques voire des pathologies telles que la dépression.

(...)

Cela signifie-t-il pour autant que le bore-out ne correspond à aucune réalité dans le monde professionnel?
L’ennui au travail existe de longue date, en particulier depuis l’essor du secteur tertiaire et des emplois de bureau. Il est néanmoins impossible de mesurer un phénomène sur lequel nous n'avons posé aucun critère précis de définition, donc d’évaluation. C’est la raison pour laquelle il n’existe presque pas de données statistiques sur le sujet, bien que certaines études estiment qu’un tiers des Français seraient concernés par le bore-out.

Dans l’affaire présentée devant les prud’hommes, le "bore-out" s’apparente à une forme de placardisation extrême. Ce type de pratiques n’a-t-il au fond pas toujours existé? Ne s’agit-il pas, là, d’un simple coup marketing pour attirer les médias?
Dans ce cas précis, il me semble que le salarié a subi une forme de harcèlement moral ayant débouché sur un état dépressif qui est, il est vrai, assez habituel dans ce type de situations. Si l’on en croit le salarié, cette placardisation s’est traduite par l’attribution de tâches vides de sens, voire par une absence de travail. Ce qui s’apparenterait à un bore-out. Au-delà de cette affaire, cette notion d’épuisement professionnel par l’ennui, qui est certes de plus en plus médiatisée, n’interroge pas tant la charge de travail allouée que le sens donné au travail et la légitimité des missions imposées. J’ai d’ailleurs la conviction que le phénomène de bore-out va prendre de l’ampleur dans les années à venir.

(...)

http://www.challenges.fr/challenges-soi ... n-out.html

Qu'en pensez vous ?