La fin des "classes moyennes" ?
La fin des "classes moyennes" ?
La France contemporaine s'est bâtie sur la "classe moyenne". Or, nos métiers changent : automatisation, robots, la place énorme du numérique, d'internet, l'intelligence artificielle en plein devenir, ...Les métiers des classes moyennes (banques, assurance, fonction publique grande distribution...) des employés sont-ils menacés ? Il apparaît de plus en plus que les opportunités d'emplois sont: ou peu qualifiées, travail manuel ou très qualifiées.
Est-ce la fin des "classes moyennes" ? Et en corollaire l'organisation de notre démocratie qui serait à reconstruire ?
NB : avant que quelqu’un m'en fasse la remarque, cette interrogation est issue du livre "Révolution" de Macron que je suis en train de lire (chap. 4, p:37). Et pour ceux qui voudraient en profiter pour me coller de nouvelles étiquettes ( , je précise que je lis les livres des politiques, de manière générale, non en tant que fan, mais comme recherche d'informations.
Est-ce la fin des "classes moyennes" ? Et en corollaire l'organisation de notre démocratie qui serait à reconstruire ?
NB : avant que quelqu’un m'en fasse la remarque, cette interrogation est issue du livre "Révolution" de Macron que je suis en train de lire (chap. 4, p:37). Et pour ceux qui voudraient en profiter pour me coller de nouvelles étiquettes ( , je précise que je lis les livres des politiques, de manière générale, non en tant que fan, mais comme recherche d'informations.
Re: La fin des "classes moyennes" ?
Tout d'abord, il faut définir la notion de "classes moyennes". On voit à peu près à quoi correspond cette notion, cela désigne des gens trop pauvres pour être considérés comme "riches" ou "aisés" mais trop riches pour être considérés comme "pauvres". Mais où s'arrête exactement cette catégorie, à partir de quel revenu est-on considéré comme riche ou comme pauvre ? Par exemple, un couple d'ouvriers gagnant chacun 1200 ou 1300 € par mois doit-il être considéré comme faisant partie des "classes moyennes" ?
Admettons cependant ce petit doute sur les frontières exactes de la catégorie des classes moyennes. La question que tu poses renvoie à une problématique que nous avons déjà évoquée sur ce forum, à savoir ce qu'il est convenu d'appeler "l'uberisation de l'économie". L'idée généralement avancée par certains économistes et sociologues et que ce phénomène pourrait entraîner la destruction de nombreux métiers "moyennement qualifiés", situés au milieu de l'éventail des CSP (employés, professions intermédiaires, etc.) pour ne préserver que les métiers situés aux deux extrémités de cet éventail (d'un côté, les dirigeants hautement qualifiés, et de l'autre, des postes faiblement qualifiés, non délocalisables, mais très précaires, tels que les femmes de ménage, les assistants de vie, etc.).
Donc en effet, la perspective qui se dessine ressemble à celle d'une disparition des classes moyennes, et donc d'une augmentation des inégalités. Il n'y a pas lieu de s'en réjouir. Mais bon, il paraît que c'est le progrès...
Admettons cependant ce petit doute sur les frontières exactes de la catégorie des classes moyennes. La question que tu poses renvoie à une problématique que nous avons déjà évoquée sur ce forum, à savoir ce qu'il est convenu d'appeler "l'uberisation de l'économie". L'idée généralement avancée par certains économistes et sociologues et que ce phénomène pourrait entraîner la destruction de nombreux métiers "moyennement qualifiés", situés au milieu de l'éventail des CSP (employés, professions intermédiaires, etc.) pour ne préserver que les métiers situés aux deux extrémités de cet éventail (d'un côté, les dirigeants hautement qualifiés, et de l'autre, des postes faiblement qualifiés, non délocalisables, mais très précaires, tels que les femmes de ménage, les assistants de vie, etc.).
Donc en effet, la perspective qui se dessine ressemble à celle d'une disparition des classes moyennes, et donc d'une augmentation des inégalités. Il n'y a pas lieu de s'en réjouir. Mais bon, il paraît que c'est le progrès...
- Narbonne
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Re: La fin des "classes moyennes" ?
L'observatoire des inégalités a publié en 2011
- Fichiers joints
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Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait.
- mordred
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Re: La fin des "classes moyennes" ?
J'insiste surtout sur une population à 99% très moyenne de la cervelle.
"La mer était très forte. Je pense qu'il était bien trop vieux pour aller à la pêche aux maquereaux".
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).
Feu Dédé la fleur; bien souffrant (Ouessant) et Yann Tiersen (mondialement connu).
Re: La fin des "classes moyennes" ?
Il faudrait avoir une évolution sur plusieurs années. Et je pense qu'on pourrait constater une répartition des richesses de plus en plus inégalitaire.Narbonne » Mer 7 Déc 2016 - 12:31 a écrit :L'observatoire des inégalités a publié en 2011
- Jeff Van Planet
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Re: La fin des "classes moyennes" ?
Deux questions et je vais y répondre:Nolimits » 07 Déc 2016, 10:41:59 a écrit :La France contemporaine s'est bâtie sur la "classe moyenne". Or, nos métiers changent : automatisation, robots, la place énorme du numérique, d'internet, l'intelligence artificielle en plein devenir, ...Les métiers des classes moyennes (banques, assurance, fonction publique grande distribution...) des employés sont-ils menacés ? Il apparaît de plus en plus que les opportunités d'emplois sont: ou peu qualifiées, travail manuel ou très qualifiées.
Est-ce la fin des "classes moyennes" ? Et en corollaire l'organisation de notre démocratie qui serait à reconstruire ?
NB : avant que quelqu’un m'en fasse la remarque, cette interrogation est issue du livre "Révolution" de Macron que je suis en train de lire (chap. 4, p:37). Et pour ceux qui voudraient en profiter pour me coller de nouvelles étiquettes ( , je précise que je lis les livres des politiques, de manière générale, non en tant que fan, mais comme recherche d'informations.
-Est-ce la fin des "classes moyennes" ?
Je ne peux ni l'affirmer ni l'infirmer. Je ne le sais pas mais je e l'espère sincèrement pas.
-Et en corollaire l'organisation de notre démocratie qui serait à reconstruire ?
Si la classe moyenne disparaissait, se serait la fin de la démocratie. Si on regarde l'histoire, c'est toujours de la classe moyenne que proviennent les aspiration démocratiques.
Effectivement, car la classe moyenne voit qu'elle aussi peut réussir, elle aussi peut accéder au pouvoir, voilà pourquoi elle est le moteur de la démocratie.
Si par hasard la classe moyenne disparaissait, il ne resterait que d'un coté les "choisis" par les puissants et de l'autre les gueux. Dans une telle société il ne peut y avoir de démocratie car le pouvoir resterait entre les mêmes mains.
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago
J.Saramago
Re: La fin des "classes moyennes" ?
Et justement, la démocratie, ou tout du moins, la démocratie telle que nous la déclinons (représentative) n'est elle pas dépassée, archaïque, dévoyée de son but originel ? (la majorité "décide"). Même un homme éclairé, pétri des meilleures intentions ne pourraient accéder au pouvoir sans l'aval des "partis", qui, visent un respect idéologique et une sauvegarde de leur propre structures.
La fin des "classes moyennes" n'est-elle pas l'annonce de la fin de cette démocratie là, qui a vécu ?
Ne faudrait-il pas tendre vers le "philosophe-roi" - une personne éclairée qui ne désire pas le pouvoir et qui en ferait donc un bon usage ?
La fin des "classes moyennes" n'est-elle pas l'annonce de la fin de cette démocratie là, qui a vécu ?
Ne faudrait-il pas tendre vers le "philosophe-roi" - une personne éclairée qui ne désire pas le pouvoir et qui en ferait donc un bon usage ?
- Jeff Van Planet
- Messages : 22119
- Enregistré le : 08 juin 2013, 11:41:21
Re: La fin des "classes moyennes" ?
c'est quoi "cette démocratie là"? la démocratie représentative?
Le grand problème de notre système démocratique c'est qu'il permet de faire démocratiquement des choses non démocratiques.
J.Saramago
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