Un rapport du Conseil d’orientation pour l’emploi rendu public jeudi 12 janvier estime à 10 % les emplois vulnérables face aux nouvelles technologiques. Un emploi sur deux est susceptible d’évoluer, sans pour autant être supprimé.
Un aspirateur robot. Le métier d’agent d’entretien est le plus exposé au risque de disparition, selon le rapport du COE.
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Pas de panique. Les robots ne vont pas tuer l’emploi en France, assure dans un rapport publié jeudi 12 janvier le Conseil d’orientation pour l’emploi (COE). Selon cet organisme de réflexion, placé sous l’autorité du premier ministre, « seuls » 10 % des emplois français sont « très exposés » aux mutations technologiques, et risquent à ce titre d’être supprimés.
Une enquête sur les emplois vulnérables
On est loin des scénarios catastrophes prédisant pour certains la destruction de plus de quatre emplois sur dix au fur et à mesure du déploiement de la robotique, de l’intelligence artificielle, de l’impression 3D ou encore de l’Internet des objets (les objets connectés à Internet).
Pour établir leur estimation, les experts du COE sont partis du terrain. En l’occurrence, de l’enquête de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) sur les conditions de travail d’un échantillon représentatif d’actifs. Ces derniers ont été interrogés sur leurs tâches et la façon dont ils les accomplissent.
Les données récoltées ont été passées au crible de quatre critères, qui déterminent la vulnérabilité d’un emploi face au risque d’automatisation : le manque de flexibilité (le travail consiste à répéter les mêmes gestes) ; la faible capacité d’adaptation (l’objectif assigné à l’employé est d’appliquer strictement les ordres) ; la faible capacité à résoudre les problèmes (en cas d’événement anormal dans le travail, l’employé fait appel à son supérieur) ; et l’absence d’interactions sociales (pas de contact avec le public). Plus l’emploi occupé présente ces caractéristiques, plus le risque est grand qu’il soit remplacé par une machine.
Les métiers de service, parmi les plus susceptibles d’évoluer
Partant de là – et en ajoutant un critère de dextérité favorable aux travailleurs « humains » – le COE estime que les emplois d’agents d’entretien (ménage, espaces verts) sont de loin les plus menacés par l’automatisation, suivis des ouvriers qualifiés des industries de process et des ouvriers non qualifiés de la manutention. Sans grande surprise, des emplois manuels et peu qualifiés.
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http://www.la-croix.com/Economie/France ... 1200816746
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