pierre30 a écrit : ↑27 mai 2018, 07:56:34
Oui une SA peut être recapitalisee par ses actionnaires.
Si le réseau appartient à l'entreprise de transport il va y avoir des distorsions de concurrence. C'est le cas dans les Télécoms où Orange loue certaines infrastructures de transport à ses concurrents et contrôle également certains aménagements sur cette infrastructure. Résultat : Orange se taille la part du lion et roule sur l'or tandis que d'autres opérateurs galèrent notamment sur la DATA.
Rien ne les empêche d'investir dans un réseaux propre, comme orange Bouygues ou SFR l'ont fait. Il n'y a pas de monopole de réseau, contrairement à la production d'électricité. Ou à RFF.
Mais je suis d'accord pour dire que seul l'état doit avoir des monopoles. Les monopôles privés n'existent pas, par définition. Et s'ils existent c'est uniquement, selon moi, du à des paresses financières, liée à une mentalité d'hommes d'affaires qui n'entreprennent rien en dessous de 20% de rendement. On a les entrepreneurs que l'on mérite.
Perso, que la SNCF dans sa partie exploitation, se privatise, ne me dérange pas. Par contre, comme le réseau est unique, pour des problèmes d'ordre physique, l'état doit en rester propriétaire et assurer sa location à un prix qui est le même pour tous les exploitants. C'est l'ânerie qui a été faite sur les autoroutes, ou là, pour le coup, il s'est créé un monopole privé que plus rien ne peut briser: physiquement impossible d'avoir un concurrent sur les mêmes tronçons. Alors que RFF peut accueillir autant de compagnies ferroviaires qu'il est possible.
L'état doit se réserver ce qui est stratégique, pour mettre en fonction son rôle principal: la régulation et l'équité. Or les réflexions à ce sujet sont toujours d'ordre "économique", et assez peu "stratégique", d'un état qui a besoin de rentes et d'argent frais, tant ses budgets dérapent. C'est dans ce cas que l'on vend sa grand mère au plus offrant. C'est donc aussi notre modèle social coûteux et la pression budgétaire qu'il engendre sur les élus, qui est à l'origine de biens des comportementalités parfois ahurissantes de l'état.