Jérôme Fourquet est un brillant observateur de la société française. Ses études sont toujours très pertinentes. Et celle-ci confirme ce dont on pouvait se douter : les Français entretiennent un rapport de plus en plus compliqué à la valeur travail, ils sont même en train de devenir une société de feignants.Grosse fatigue et épidémie de flemme : quand une partie des Français a mis les pouces
La crise sanitaire a modifié nos modes de vivre, de consommer et de travailler, mais a aussi accru la valorisation du temps libre et de la sphère privée. Plus précisément, quel est son impact sur la motivation et le rapport à l’effort des individus ? Une enquête d’opinion menée en partenariat avec l’Ifop, et dont les résultats sont analysés par Jérôme Fourquet et Jérémie Peltier, permet de faire le point.
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Cette tendance ne date pas du COVID, elle est assez ancienne : elle a été entretenue par les gouvernements de gauche au pouvoir depuis 1981 (retraite à 60 ans, 35 heures, fiscalité assommante sur les revenus du travail, etc.). Ces différentes mesures ont progressivement instillé dans l'esprit des Français l'idée que le travail n'est pas émancipateur mais aliénant, que le loisir devient un objectif en soi, et si lesdits loisirs coûtent cher, l’État pourra toujours venir apporter quelques subsides supplémentaires. La gauche au pouvoir a progressivement détruit la culture de l'entreprise et le goût de l'effort. La droite au pouvoir n'a pas fait mieux. Et le COVID n'a fait que parachever cette évolution.
Ça s’appelle l’entrée en décadence, par excès de confort et d’assistanat. Les électeurs votent pour ceux qui promettent le plus de confort à crédit, sans vision à long terme.
On notera aussi que les sympathisants d'extrême-gauche sont les moins ardents au travail. Logique, on sait bien qu'ils n'aiment pas le travail (perçu comme un instrument d'exploitation) et qu'ils préfèrent partager les richesses créées par les autres.
Dans le monde dans lequel nous vivons, le TRAVAIL constitue la seule et unique façon de produire des richesses, qui elles-mêmes garantissent notre niveau de vie. Cette évolution aura donc pour conséquence une baisse sensible du niveau de vie. Il faut en être conscient.