Allocataire du RSA : un contrat obligatoire de 5 à 10 heures

Venez discuter des problèmes du travail dans notre pays, mais aussi des problèmes sociaux ( retraites, chomage...)
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Lucas
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Message non lu par Lucas » 09 juin 2011, 11:17:00

Je crois que j'ai tout dit non ? Ce n'est pas moi qui les sort de la panade, ce sont eux qui s'en sortent d'eux même, on les aide, on les aiguille, on les guide mais sans leur volonté ce n'est pas possible.

20h me parait bien trop, 10h me parait pas mal, et puis c'est rigolo car en 2008 personne n'a pesté contre ça : La loi de 2008 prévoit déjà la possibilité de créer des contrats aidés de quelques heures pour les allocataires sans solution, elle prévoit aussi des sanctions contre ceux qui refusent un emploi. 

Est-ce un trou de mémoire ? Moi je vois une chose, ces gens qui viennent dans cette association, c'est pas pour passer le temps, mais c'est bien pour reprendre confiance en eux, ils s'entraident aussi avec les autres demandeurs d'emploi, c'est donc pour tisser un lien social. D'ailleurs ceux qui trouvent du travail, reviennent des fois à l'asso pour être bénévole et aider.

Alors je ne vois pas ce qu'il y a de choquant dans ces propositions, clairement je ne suis pas pour ramasser les crottes de chien, ou balayer les trottoirs, mais il y a bien d'autres activité plus gratifiante.

Emmanuel
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Message non lu par Emmanuel » 09 juin 2011, 11:35:00

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un artisan
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Message non lu par un artisan » 09 juin 2011, 11:41:00

Faute de pouvoir et de vouloir faire face au manque d'emplois ,inévitablement on en vient à toucher les plus faibles.En fait ce n'est que le résultat d'incompétents.
Quel serait le véritable coût de telles mesures ,car précisément ce sont des personnes sans formation qui sont impactées, encore que si j'en juge les statistiques ,une bonne partie des séniors de plus de 55 ans seront concernées. Plutôt que leur offrir une formation , la volonté politique s'avère de les marginaliser encore plus.
Personne n'a encore décrit les emplois concernés , je doute qu'il ne faille pas d'encadrants, de les instruire sur la sécurité, sur l'emploi de certains matériels, etc etc ...
Quid de toutes ces questions, seul un abruti de député peut envisager de telles choses en occultant l'ensemble des problèmes...
Jamais un chef d'entreprise digne de ce nom n'omettraient de telles choses ,il est vrai que c'est de son fric dont il s'agit et de l'avenir de sa boîte ,notions tout à fait étrangères ,à tous ces pitres....
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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 09 juin 2011, 11:45:00

"La loi de 2008 prévoit déjà la possibilité de créer des contrats aidés de quelques heures pour les allocataires sans solution, elle prévoit aussi des sanctions contre ceux qui refusent un emploi."

Moi, ce que je lis, c'est que cette loi de 2008 n'oblige pas les RSAistes à bosser gratos, elle laisse le choix et c'est rémunéré. C'est très différent de la proposition UMP 2011 qui vise rétablir une sorte de servage. Et les sanctions contre un RSAiste (ou un chômeur) qui refuseraient des emplois (rémunérés eux), c'est normal, et ça n'a rien à voir avec le débat que l'on mène ici.

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mps
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Message non lu par mps » 09 juin 2011, 11:56:00

Bosser gratos, quand l'Etat assure un revenu, c'est la moindre des choses ! Des millions de retraités le font,sans la moindre contrainte, en bénévolat.

Le travail n'est pas nécessairement un gagne-pain, même si cela commence évidemment par là la plupart du temps.  Savoir pourquoi on se lève
,retrouver des collègues, se rendre utile est un plaisir.

J'ai souvent parlé avec l'handicapé volontaire qui aidait les gosses à traverser,en face de l'école : il connaissait tout le monde, les genslui disaient des mots gentils , et il m'a confessé qu'après des années de dépression, il ne s'était jamais senti aussi bien.

Le plaisir de travailler n'a rien à voir avec le mercantilisme minable de ceux qui ne veulent pas lever le petit doigt sans faire tinter leur tire-lire ...
 
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

un artisan
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Message non lu par un artisan » 09 juin 2011, 12:04:00

Un handicapé en france touche près du double d'un rsa...Drôle de comparaison...Parlons de cette notion d'handicapés ,j'en connais au moins deux ,hormis une libido surdimentionnée ,elle ne souffre de rien ,sinon de loyer quasi payé intégralement et de 786 euros par mois ,alors qu'elles n'ont jamais travaillé ,l'une a 45 ans l'autre 51.....
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Emmanuel
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Message non lu par Emmanuel » 09 juin 2011, 18:02:00

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phoenix72
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Message non lu par phoenix72 » 09 juin 2011, 18:08:00

Nombrilist a écrit : Je ne vois pas bien en quoi "j'ai ramassé les crottes de chien", ou bien "j'ai aidé les gosses à traverser la rue", pourraient permettre de valoriser un CV.
Entièrement d'accord pour cette phrase ,pourquoi les gens qui touche le RSA sont coupables de quoi pour être puni ? de plus je pense que beaucoup s'imagine que ceux qui touche le RSA sont de pauvres cloches qui sont fainéants et que de nettoyer le trottoir le feront du bien au moral ?Alors pourquoi ne le faites vous pas? Là non vous êtes trop bien pour cela n'est ce pas?

De plus imaginez vous que dans les gens du RSA ,il y a aussi des anciens cadres ,des ingénieurs ,des agriculteurs ,des gens qui ont trouvés des difficultés dans leur vie et ils ont plutôt besoin d'un accompagnement et d'une formation pour se sortir de se pétrin que  de ramasser des crottes de chiens.
Savez vous aussi que les délinquants eux ont des prisons avec télé et l'état leur paye des études pour s'en sortir donc ils deviennent écrivains ou avocats sympa non pas de crottes de chiens pour eux?
Donc les gens qui touche le RSA sont des bons à rien et les délinquants eux ils faut les cajoler ?Bravo beau raisonnement de notre société.

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isa
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Message non lu par isa » 09 juin 2011, 19:50:00

lancelot a écrit :
isa a écrit :
Nombrilist a écrit :Ce qui pourrait réinsérer les gens dans la vie active, c'est la création d'emploi. Point final.

ce qui peut aider à réinsérer les gens dans la vie active, c'est de retrouver un certain rythme dans sa journée (se lever le matin avec un but : aller travailler comme quelqu'un de "normal" qui est acteur dans la vie et de sa vie ; des collègues, des choses  à faire : que ce soient les crottes à ramasser ou autre chose. C'est  aussi  une possibilité à se remettre à niveau dans un ou plusieurs domaines qui intéressent la personne. C'est également un coup de pouce pour faire ou refaire un cv, lettre de motivation... ensuite, c'est de retrouver la confiance.. etc
Je note la corrélation entre le "normal" et le chomeur qui grace à son infortune (la plus souvent involontaire) devient un paria ou un malade qu'il faut soigner, même contre son gré. Il s'agit bien la d'une valeur de droite : s’occuper de l'économie avant les individus.
Pour le reste faudra m'expliquer comment vous allez convaincre un ancien cadre de 55 ans qu'aider les gosses à traverser devant les écoles va lui donner un coup de pouce ou le remettre à niveau ....
tu n'as pas compris mon propos.. ou tu as lu que certains mots icon_exclaim ? à moins tu n'aies jamais connu le chômage, le manque d'argent, le manque de considération pour toi-même, le découragement ? La vie sociale qui est différente.. ce que j'entends par normal c'est pas par rapport à l'économie mais par rapport au ressenti de la personne et ceci même si elle a droit pendant un temps à des indemnités.. et j'ai jamais sous entendu que le chômage est la faute de la personne !

Sans emploi, tu ne peux plus ou plus difficilement faire des projets.. tu ne peux pas complètement vivre comme "avant", tu dois faire attention aux achats..

Pour l'ancien cadre, je n'en sais rien.. souvent retrouver  la confiance en soi, la volonté.. aident à faire des démarches : faire une formation..
et j'ai jamais dit non plus que c'était simple de retrouver un emploi, c'est le parcours du combattant et la personne est souvent seule !

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 09 juin 2011, 19:56:00

Ma mère a été au chômage de 1993 à 1995. Pendant ce temps-là, elle a accepté des petits boulots, comme distribuer des prospectus, payés 1 à 2 euros de l'heure quand on était rapides. C'est pas grâce à ça qu'elle a retrouvé un emploi ou qu'elle est sortie de sa dépression.

Emmanuel
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Message non lu par Emmanuel » 09 juin 2011, 20:12:00

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Message non lu par Nombrilist » 09 juin 2011, 20:30:00

"Mais elle a gardé un lien avec la notion de travail, ce qui me semble le plus important."

Euh non, le plus important, c'est qu'elle ait parlé de se suicider.

Emmanuel
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Message non lu par Emmanuel » 09 juin 2011, 20:44:00

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Message non lu par Nombrilist » 09 juin 2011, 20:50:00

Bref, tout cela pour dire que je ne crois absolument pas que le travail obligatoire et non payé soit un moyen de garder un certain équilibre psychologique. C'est plutôt le meilleur moyen de dégoûter du travail. Si c'est sur base du volontariat et payé correctement (SMIC horaire), en revanche pourquoi pas. C'est l'esprit de la loi de 2008, même si à mon avis ce qui est gagné est déduit au RSA.

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El Fredo
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Message non lu par El Fredo » 09 juin 2011, 20:52:00

A part ça il y a plein d'agriculteurs qui sont au RSA parce que leur activité à plein temps ne leur rapporte pas assez, est-ce qu'on va aussi les obliger à travailler pour mériter leur allocation, ces feignasses d'assistées ? On ne sait jamais, il doit bien leur rester un petit créneau nocturne entre deux traites.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.

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