Allocataire du RSA : un contrat obligatoire de 5 à 10 heures
- Lucas
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Je suis pas d'accord avec vous, là vous êtes sur l'unique coût et conséquence financière, moi je me place plutôt du coté de la personne, et je pense que pour certains qui sont éloignés du milieu du monde de l'entreprise depuis des années, cela peut être une bonne expérience et cela peut créer un lien social.
PS : Un artisan, arrête un peu avec cette phrase pour justifiier un argument Sarkozy = Hongrois, il est Français.
PS : Un artisan, arrête un peu avec cette phrase pour justifiier un argument Sarkozy = Hongrois, il est Français.
- Nombrilist
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A t'entendre Lucas, on dirait que les RSAistes (1.2 millions de personnes) se complaisent dans leur situation. Tu es quelqu'un de très gentil, donc ça me surprend un peu que tu puisses penser cela. Tu as le droit d'être de droite, mais des fois, demande-toi un peu si ce que tu penses des autres a une chance d'être la réalité. Te laisse par bourrer le crâne par TF1.
Au smic horaire, remboursement des frais de déplacement et sur base du volontariat, je dis pourquoi pas. Mais 5 euros de l'heure en tout et pour tout... pourquoi pas payer pour bosser tant qu'on y est ?
Au smic horaire, remboursement des frais de déplacement et sur base du volontariat, je dis pourquoi pas. Mais 5 euros de l'heure en tout et pour tout... pourquoi pas payer pour bosser tant qu'on y est ?
Le lien social que tu évoques ne peut se créer que sur la base du volontariat. C'est ce que je reproche le plus à ce dispositif et que M. Hirsch explique très clairement sur son blog. Je crois que je n'en avais pas assez tenu compte dans mes précédents commentaires. Je re-cite un passage :Lucas a écrit :Je suis pas d'accord avec vous, là vous êtes sur l'unique coût et conséquence financière, moi je me place plutôt du coté de la personne, et je pense que pour certains qui sont éloignés du milieu du monde de l'entreprise depuis des années, cela peut être une bonne expérience et cela peut créer un lien social.
http://actu-politique.xooit.com/p105198.htmCe qui est curieux, c'est que d'habitude on rend obligatoire quelque chose quand personne ne veut le faire de manière facultative. On a rendu obligatoire le port de la ceinture de sécurité en voiture, parce qu'il y avait trop d'automobilistes qui ne la bouclaient pas.
là c'est l'inverse. Le nombre d'allocataires du RSA qui voudraient travailler, qui voudraient avoir un contrat aidé, ou qui voudraient prolonger un contrat aider plutôt que de revenir au chômage au bout de deux ans est énorme. Ils sont volontaires pour travailler. Certes, ils voudraient travailler plus de 5 heures. Ils sont plutôt demandeurs d'un temps complet. On leur explique que cela n'est pas possible, qu'il n'y a pas assez de contrats.
Même problème pour le service civique. Le nombre de jeunes désirant d'eux-mêmes faire leur service civique est bien supérieur aux nombre de missions financées pour ces jeunes. Notre problème actuel n'est pas de les forcer à le faire mais de pouvoir répondre à leur demande.
D'où une proposition simple : avant de rendre obligatoire un travail, une mission, un service, efforçons nous de répondre à la demande spontanée, volontaire.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M
- Lucas
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Ho non pas l'argument TF1, sinon je serais pas ici pour débattre, si tu as que ça comme argument c'est fort dommage.
Je ne crois pas avoir employé les mots "se complaire", bien au contraire d'ailleurs, j'ai utilisé les mots "difficultés" ce qui est le contraire de se "complaire".
Je ne vais pas raconter ma vie, mais j'interviens dans une association bénévolement (ben les gens de droite le font aussi icon_mrgreen ) pendant mon temps lire, le but de cette association est de réinsérer les gens au monde de l'emploi, les guider (aide au cv, lettre de motivation, aide à l'entretien, remise à niveau en français, des cours particulier comme l'info, la gestion, le secrétariat), ce sont des gens qui sont au RSA, et bien ces gens là pour la plupart cherchent du travail depuis longtemps (ou ont arrêté car lassé, démotivé, soucis familliaux), et ils sont coupé du monde professionnel.
Le taux de réussite dans cette association là est de 75% c'est à dire que 75% des demandeurs d'emploi trouvent un emploi (durable) ou une formation dans l'année qui vient.
Donc non je ne crois pas que les gens au RSA se complaisent, non je ne crois pas que ce sont des féniants, non je ne crois pas que la majorité profitent du "système", je dis que ces gens là sont coupés du monde de l'entreprise.
Je ne crois pas avoir employé les mots "se complaire", bien au contraire d'ailleurs, j'ai utilisé les mots "difficultés" ce qui est le contraire de se "complaire".
Je ne vais pas raconter ma vie, mais j'interviens dans une association bénévolement (ben les gens de droite le font aussi icon_mrgreen ) pendant mon temps lire, le but de cette association est de réinsérer les gens au monde de l'emploi, les guider (aide au cv, lettre de motivation, aide à l'entretien, remise à niveau en français, des cours particulier comme l'info, la gestion, le secrétariat), ce sont des gens qui sont au RSA, et bien ces gens là pour la plupart cherchent du travail depuis longtemps (ou ont arrêté car lassé, démotivé, soucis familliaux), et ils sont coupé du monde professionnel.
Le taux de réussite dans cette association là est de 75% c'est à dire que 75% des demandeurs d'emploi trouvent un emploi (durable) ou une formation dans l'année qui vient.
Donc non je ne crois pas que les gens au RSA se complaisent, non je ne crois pas que ce sont des féniants, non je ne crois pas que la majorité profitent du "système", je dis que ces gens là sont coupés du monde de l'entreprise.
- Nombrilist
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Lucas, je crois que la grande différence entre l'approche de guche et l'approche de droite vis à vis de ces gens en difficulté, c'est qu'à gauche on les considère comme un troupeau électoraliste, tandis qu'à droite,on les voit comme des individus "en panne" qu'il faut "réparer".
Pour m'être longtemps investie dans un centre public d'aide sociale, où arrivent les gens et leurs familles en détresse extrème, 70 % des gens sont sortis de l'orière et sont devenus "self supporting" en un an, et 90 % en deux ans !
10 fois le score des organisations similaires de gauche !
Pour m'être longtemps investie dans un centre public d'aide sociale, où arrivent les gens et leurs familles en détresse extrème, 70 % des gens sont sortis de l'orière et sont devenus "self supporting" en un an, et 90 % en deux ans !
10 fois le score des organisations similaires de gauche !
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)
- Nombrilist
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Qu'est-ce qu'il ne faut pas lire, comme si l'électoralisme forcené était dépendant du clivage politique !
Et puis en quoi une telle rémunération, qui peut comme le dit Nombrilist éventuellement se transformer en perte sèche à cause des coûts de transfort, peut être à même d'émanciper ceux qui seront réquisitionnés de force.
Je note que les défenseurs de cette proposition évitent soigneusement de répondre à l'argument de bon sens de Hirsch - que j'ai pourtant pris soin de recopier dans mon précédent message.
Et puis en quoi une telle rémunération, qui peut comme le dit Nombrilist éventuellement se transformer en perte sèche à cause des coûts de transfort, peut être à même d'émanciper ceux qui seront réquisitionnés de force.
Je note que les défenseurs de cette proposition évitent soigneusement de répondre à l'argument de bon sens de Hirsch - que j'ai pourtant pris soin de recopier dans mon précédent message.
Ce qui distingue principalement l'ère nouvelle de l'ère ancienne, c'est que le fouet commence à se croire génial. K M
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A gauche on a une vision globale, on ne généralise pas des exemples, et on sait très bien qu'avec 4 millions de chômeur, même avec la meilleure volonté du monde on ne le réduira pas de 90%.
If the radiance of a thousand suns were to burst into the sky, that would be like the splendor of the Mighty One— I am become Death, the shatterer of Worlds.
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Cette proposition est attrayante, pour citer Wauquiez je pense aussi que l'assistanat fait parti des cancers de notre société, bien entendu cette réforme ne résoudra pas le problème de fond qui est le retour à la croissance et la baisse du chômage, mais ça bouscule un peu les "Rsaistes" de longue duré à se réinsérer dans la société...
Lancelot et El Fredo,si vous arrivez sur un naufrage, allez-vous considérer que les gensà lamer sonttrop nombreux, et rentrer chezvous préparer des interpellations parlementaires, ou rester sur place et tirer un maximum de gens hors du jus ?
Il n'y a pas de "millions" à traiter en troupeau :il y a un homme (unique par définition) + un homme + un homme ...
toute la différence entre l'humanisme et l'industrialisation manipulatoire.
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- politicien
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Bonjour,
"Tout ça pour ça!", s’est exclamé Jean-François Copé. Le secrétaire général de l’UMP reprend le micro juste après l’intervention de Martin Hirsch, le "père" du RSA, venu défendre sa création ce mercredi après-midi salle Gaveau à Paris, à l’occasion de la Convention justice sociale du parti présidentiel. Par cette seule phrase et dans un large sourire, Copé vient de résumer le fond du dossier. Il n’y aurait plus lieu à se quereller sur l’assistanat. Et pour cause. La loi de 2008 prévoit déjà la possibilité de créer des contrats aidés de quelques heures pour les allocataires sans solution, elle prévoit aussi des sanctions contre ceux qui refusent un emploi. Plusieurs intervenants à la convention ont rappelé ces dispositions. Autrement dit, les formules-choc de Laurent Wauquiez contre l’assistanat sont déjà traduites dans les textes. Ils étaient simplement méconnus... L’UMP a tout de même repris la mesure Wauquiez, les cinq heures de travail hebdomadaires dans une collectivité locale, en l’amendant. Le "contrat unique de solidarité" prôné par Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint du parti, sera rémunéré. Mais il ne faut pas s’y tromper. Le RSA doit alors baisser –c’est son principe de base. Le "bénéficiaire" toucherait quelques euros de plus. Il n’y a pas de différence financière d’ampleur avec les "travaux d’intérêt général" sans diminution de RSA lancées avec fracas par Wauquiez.
Les excuses de Wauquiez Pourquoi le RSA, avec ses droits et ses devoirs, est-il aussi critiqué, y compris par le chef de l’Etat? La convention justice sociale de l’UMP aura permis de pointer les impasses dans sa mise en oeuvre. Comme pour le RMI, le volet "insertion" se heurte aux défauts dans l’accompagnement des chômeurs et à la faiblesse des créations d’emploi. Autant de points cruciaux soulignés, chiffres à l’appui, lors des deux tables rondes organisées par l’UMP. "Tout ça pour ça"? Copé pouvait avoir le sourire. Le secrétaire général a réussi la quadrature du cercle : afficher l'unité, réconcilier les sociaux et les libéraux en évitant le reniement d’une mesure-phare du quinquennat. Surtout, l’UMP apparaît dans une posture de fermeté face à l’assistanat – malgré le caractère limité de sa proposition. L’objectif politique reste, il s’agit de dissuader les électeurs tentés par le FN. Wauquiez, fort applaudi salle Gaveau, sort gagnant de l’histoire. Son débat débouche sur des idées (la fusion RSA-prime pour l’emploi par exemple), sa carrière s’écrit. Alors, quand Pierre Méhaignerie, en sage, lui reproche sur la scène d’avoir utilisé des propos excessifs, il fait amende honorable. Avec sa cravate rouge très visible, le ministre chargé des Affaires européennes répond qu’il est "désolé" d’avoir été mal compris et d’avoir pu choquer en parlant de "cancer" pour évoquer l’assistanat. Il semble avoir été pardonné.
Le Jdd.fr
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire »
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