Le crédit social d'actualité ?

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Francis XV
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Message non lu par Francis XV » 19 juin 2011, 04:43:00

Le Crédit Social est une théorie économique élaboré par l'economiste Clifford Hugh Douglas pendant la grande crise des années 30, les propositions du crédit social pourraient bien nous aider a sortir de la crise economique que nous traversons.

Ce serait dur à résumer en quelques lignes, aussi je vous invite a en découvrir les principes :

http://credit-social.over-blog.com/2-index.html

Un extrait pour vous donner une idée :

Le déséquilibre croissant entre le pouvoir d'achat existant aujourd'hui entre les mains des consommateurs et les prix collec­tifs des produits de l'industrie, provient de fautes faciles à mon­trer de la politique financière. Et qui plus est, ces fautes consti­tuent la cause primordiale des accidents économiques chroniques auxquels l'industrie est sujette (c'est‑à‑dire, les crises).

Trois facteurs contribuent essentiellement à la réduction du pouvoir d'achat de la collectivité :

1° L'épargne réalisée sur les gages, salaires et dividendes ;

2° L'incorporation dans les prix de frais dont l'équivalent en argent n’est jamais distribué aux consommateurs ;

3° L'annulation par les banques de prêts ou de découverts (crédits) AVANT que les marchandises produites au moyen de ces crédits ne soient consommées.

En ce qui concerne 2°, la portion des crédits financiers dis­tribués par l'industrie sous forme de gages, de salaires ou de dividendes, est la mesure vraie de la puissance d'achat de la communauté. Cette proposition tombe sous le sens.. Or, ‑ à supposer qu'aucun gage, salaire ou dividende ne soit épargné, ‑ il n'y a jamais assez de pouvoir d’achat distribué pour acheter les mar­chandises produites ou payer Ies services rendus.

En effet : Tous les paiements industriels peuvent être divisés en deux groupes:

Groupe A : Tous les paiements faits à des individus (gages, salaires, dividendes).

Groupe B : Tous Ies paiements faits à d'autres organisations, (matières premières, remboursements de prêts bancaires et autres frais non personnels).

Le taux de flux de pouvoir d'achat aux individus est représenté par A ; mais étant donné, axiome de politique financière, que tous les paiements exécutés doivent être récupérés dans les prix, le taux du flux des prix ne saurait être inférieur à la somme (A+B). Comme A n'achètera jamais (A+B), une proportion de produits au moins égale à B DOIT ETRE DISTRIBUEE SOUS UNE FORME DE POUVOIR D'ACHAT QUI NEST PAS COMPRISE DANS LA DESCRIPTION GROUPEE SOUS A.

Sans entrer dans le détail de la démonstration de cette proposition, que l'on sent intuitivement vraie d'ailleurs, il suffit d'indiquer à ceux qui objecteraient que B est aussi du pouvoir d'achat actuel, que les paiements du groupe B ne sont que des remboursements, abstraits du publics, de pouvoir d'achat distribué au cours d'un cycle de production antérieure qui n’est pas encore offerte à la vente, ou de pouvoir d'achat distribué (et disparu dans la consommation) au cours d'un cycle de production antérieur à celui pour lesquels les paiements A, pouvoir d'achat actuel, sont distribués. Il suffit, pour concrétiser, de remarquer que « le moulin ne moudra jamais avec l'eau qui a déjà passé » .

Cette proposition, qui est vraie pour chaque industrie individuellement, est également vraie pour toutes les industries collectivement.

Or, directement ou indirectement, tout le pouvoir d'achat existant dans la communauté est distribué par l'industrie.

En ce qui concerne 1°, quel est le résultat des économies hebdomadaires réalisées sur les gages, salaires ou dividendes; c'est‑à-dire de l'épargne ? Ces économies s'ajoutent manifestement à !'agrégat des frais qui attendent récupération. L'effet certain est donc un empilement progressif de frais non recouvrés, physiquement représentés par des marchandises attendant acheteur.

Le producteur découvre qu'il lui faut un temps de plus en plus long pour rentrer dans ses fonds immobilisés. La banque, elle, qui a émis le crédit nécessaire pour cette production, n'attend pas. Le seul recours du producteur est alors de réduire sa production, tandis qu'une partie de ses stocks « superflus » est liquidée (de gré ou de force), ce qui, automatiquement, réduit le flux des salaires et des dividendes aux consommateurs possibles, réduisant à son tour leur pouvoir d'achat. Faillites, banqueroutes, réductions de capital, ventes judiciaires, ou en solde au‑dessous même du prix de revient, constituent quelques-uns des palliatifs qui aident à prévenir un arrêt total de la production. Ces palliatifs sont VOULUS par les banques, mais la faute en est toujours rejetée sur les producteurs, ou même, sur les consommateurs (telle est l'origine de l'argumentation d'aujourd'hui : « l'on a trop produit » ; « le peuple a vécu au‑dessus de ses moyens » ; « l'argent se cache » ; et autres tartuferies du même genre). La vérité, c'est que les banques sont uniquement intéressées à récupérer les crédits émis par elles; dans le temps arbitrairement fixé par elles sans égard pour la question de savoir si lés bénéficiaires sont, ou non, en état de rembourser, ce qui est uniquement fonction de leurs ventes; c'est‑à‑dire, en fin de compte, du pouvoir d'achat des consommateurs, qui, lui-même, ne dépend que de la politique bancaire, facteur 3° énuméré ci‑dessus. Non point que ces crédits, opérations fictives ou fictions comptables, leur appartiennent, comme pourtant elles l'affirment ; mais simplement parce que dans l'opération de remboursement de ces crédits se trouve inclus leur bénéfice qui, lui, est seul réel et leur permet, par la continuité et une constance implacable dans l'application du procédé, d'accaparer progressivement le contrôle de tout le système économique, but ultime de la Finance. .

La science a résolu le problème de la production ; les progrès de l'industrie permettent d'utiliser une main‑d'oeuvre de jour en jour moins importante pour une production sans cesse croissante. Les propositions de Crédit Social résoudront le problème de la distribution, de la consommation. Production et consommation ne sont manifestement que deux aspects d’une seule et même chose, et le seul but de la production n'est évidemment que la consommation.

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Nombrilist
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Message non lu par Nombrilist » 19 juin 2011, 09:01:00

J'y comprends rien à ces 3 propositions.

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Francis XV
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Message non lu par Francis XV » 19 juin 2011, 14:18:00

Nombrilist a écrit :J'y comprends rien à ces 3 propositions.
Pour faire simple ça veut en gros dire que dans le système capitaliste la production a un instant T ne peut-être achété intégralement cash par les consomateurs même dans le meilleur cas de figure, ceux-cis sont obligés de s'endetter pour acheter jusqu'au moment ou les banques demandent l'addition.

Groupe A : Tous les paiements faits à des individus (gages, salaires, dividendes).

Groupe B : Tous Ies paiements faits à d'autres organisations, (matières premières, remboursements de prêts bancaires et autres frais non personnels).

Pour être rentable le prix des marchandises doit être vendu A + B (capiche ?), or A ne peut acheter A +B : les salaires ne peuvent pas acheter la production et encore moins s'ils epargnent.

Si la production est invendue on vend moins les boites font faillite s'en suit chômage etc...

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mps
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Message non lu par mps » 19 juin 2011, 16:38:00

Et comme les  entreprises l'ignorent, elles fabiquenttrois foistrop,à des prix impayables par le consommateur, c'est ça ? icon_biggrin icon_biggrin icon_biggrin

Bien fait ! Les ignobles capitalistes n'ont pas besoin de n'engager, pour des raisons d'économie, que des autistes et des débilespour leurs services de maarketing icon_biggrin icon_biggrin

Il est vrai que ta source date d'il y a près de 100 ans ...
C'est quand on a raison qu'il est difficile de prouver qu'on n'a pas tort. (Pierre Dac)

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Francis XV
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Message non lu par Francis XV » 20 juin 2011, 00:38:00

mps a écrit :Et comme les  entreprises l'ignorent, elles fabiquenttrois foistrop,à des prix impayables par le consommateur, c'est ça ? icon_biggrin icon_biggrin icon_biggrin

Bien fait ! Les ignobles capitalistes n'ont pas besoin de n'engager, pour des raisons d'économie, que des autistes et des débilespour leurs services de maarketing icon_biggrin icon_biggrin

Il est vrai que ta source date d'il y a près de 100 ans ...
Je crois que t'est un peu hors sujet l'analyse faite est un peu plus profonde et met en lumière les travers du système financier privé. Faut lire aller sur le lien que j'ai mis. Sinon la situation que nous connaissons actuellement a beaucoup de similitudes avec la crise des années 30, il semblerait que parfois l'histoire se répète.

Enfin moi je dis ça comme ça, mais à part ça MPS tes théories à toi elles dateraient de 180 ans non, ? icon_mrgreen

Louis-Phillipe c'est pas ton maitre à penser ?

Invité

Message non lu par Invité » 20 juin 2011, 15:54:00

A ce petit jeu, je me garderai bien d'évoquer l'Homme de Cromagnon en ce qui te concerne icon_confused

Comparer la situation d'aujourd'hui avec la crise des années 30 ne dénote pas une approche très fine ...

A moins que tu ne me démontres que la moitié de la poulation fouille les poubelles et loge dans des wagons désaffectés avant d'enterrer leurs enfants morts de froid.

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Francis XV
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Message non lu par Francis XV » 21 juin 2011, 04:46:00

Anonymous a écrit :A ce petit jeu, je me garderai bien d'évoquer l'Homme de Cromagnon en ce qui te concerne icon_confused

Comparer la situation d'aujourd'hui avec la crise des années 30 ne dénote pas une approche très fine ...

A moins que tu ne me démontres que la moitié de la poulation fouille les poubelles et loge dans des wagons désaffectés avant d'enterrer leurs enfants morts de froid.
Ben il fait pas froid en Grèce, en Espagne, Au portugal, en Tunisie, en Egypte, En Syrie icon_mrgreen

Enfin bon on s'ecarte du sujet en fait tu critiques un concept économique alors que tu ne sais même pas de quoi il s'agit.

Le crédit est fondé sur la crédulité, la bonne foi, la confiance. Sa limite, ajoutons-le, est purement affaire de psychologie.

Le crédit est de deux sortes : le crédit réel et le crédit financier.

Le crédit réel, que ce soit celui d'un individu ou d'une communauté d'individus, est la capacité de cet individu ou de cette communauté de produire des marchandises ou de fournir ses services.

Le crédit financier est l'instrument qui met le crédit réel en mouvement et le convertit en marchandises et services actuels. Il devrait, à tout moment, représenter le crédit réel. Il n'en est, aujourd'hui, qu'un pâle reflet. C'est le sang de la société, c'est l’air nécessaire à la vie du commerce moderne, comme l'a dit Daniel Webster, l'éminent juriste et homme d'Etat américain. Puisqu'il remplit une fonction si importante, il devrait être conséquemment sous le contrôle de la société, tandis qu'aujourd'hui il est entre les mains de quelques particuliers et sous leur contrôle exclusif. Ce qui est un comble, c'est que l'Etat ait abdiqué tout contrôle entre les mains de ces particuliers, et qu'il s'adresse à eux pour obtenir un crédit qui n'appartient qu'à lui !

Observons en outre que les banques ne prêtent JAMAIS leur capital souscrit ou leurs dépôts ; ce qu'elles prêtent, aussi invraisemblable que cela puisse paraître, c'est le droit de l'emprunteur de tirer sur les consommateurs une traite qui sera honorée par eux, et d'en utiliser les ressources en main-d’œuvre et en matières.
Il est absolument impossible de nier la vérité de cette affirmation qui synthétise les opérations de crédit bancaire.


Ce paragraphe date de 1933 pourtant il est tout à fait d'actualité

Mais les propositions crédit social c'est quoi alors ? Ben il faut tout lire le lien que j'ai mis mais déjà pour commencer :

Le but de ces propositions est de METTRE ENTRE LES MAINS DES CONSOMMATEURS la RICHESSE FINANCIERE ou POUVOIR D'ACHAT QUI REPRESENTE LEUR CREDIT REEL.

Pour arriver à ce résultat, il est essentiel :

a) que tout crédit financier soit proclamé PROPRIETE PUBLIQUE, comme il l’est bien en effet, et que l’ETAT en soit l’Administrateur ;

b) que les banques agissent désormais comme AGENTS du Gouvernement (ou mieux de l’ETAT) pour l’administration de ces crédits, et pour tenir la comptabilité nationale, travail pour lequel elles seront payées ;

c) que la communauté soit mise à même d'utiliser les marchandises et les services jusqu'à la limite de sa capacité de production (satisfaisant sa capacité de consommation), c'est‑à‑dire que le pouvoir d'achat en mains des consommateurs soit collectivement égal au prix collectif des marchandises offertes à la vente et des services, à tout moment donné.

Ceci peut être réalisé sans aucune difficulté technique quelconque par l'APPLICATION DE LA FORMULE REGULATRICE DES PRIX de Douglas.


La suite ici :
http://credit-social.over-blog.com/4-index.html

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