Qu'en pensez vous ?Le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën, qui souffre de difficultés sur le marché européen, a annoncé, mercredi 26 octobre, un plan d'économies supplémentaires pour 2012 de 800 millions d'euros, qui passe par la suppression de 6 800 emplois.
Lors d'un comité de groupe européen exceptionnel, PSA a annoncé, selon une source syndicale, la suppression de 800 postes d'intérimaires en France, d'ici la fin de l'année 2011. Auxquels s'ajoutent 1 000 postes en production, sous la forme de départs volontaires l'année prochaine. Mais c'est le secteur hors production (marketing, informatique) qui paie le plus lourd tribut : 5 000 postes supprimés, la moitié au sein de PSA, l'autre moitié chez les prestataires externes.
"VÉRITABLE SAIGNÉE"
Les annonces de PSA constituent "une douche froide" selon la CFTC. "Nous ne nous attendions pas du tout à ça", a déclaré Franck Don, délégué central CFTC, qui a fait part d'inquiétudes au sujet de Peugeot Motocycles (PMTC). "La direction se pose la question de la réorganisation de PMTC, qui emploie 800 personnes", a-t-il indiqué.
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Le ministre de l'industrie, Eric Besson, a rencontré le président du directoire de PSA Peugeot-Citroën, Philippe Varin. Selon un communiqué du ministre, cette annonce ne remet pas en cause la présence du groupe industrielle en France, bien que le groupe ait annoncé concomitemment de nouveaux investissements pour doubler sa production au Brésil.
"GUERRE DES PRIX"
PSA dit vouloir réaliser de nouvelles réductions de coûts pour faire face à la dégradation de la situation sur le marché européen, où il réalise environ 60 % de ses ventes. Les 800 millions d'économies supplémentaires, qui viendront s'ajouter au plan sur trois ans que PSA a lancé en 2009 et qui doit lui permettre d'économiser 3,7 milliards d'euros, seront tirés pour 400 millions sur les achats et pour 400 millions sur les frais fixes.
PSA a également annoncé, mercredi, deux arrêts temporaires de production dans ses usines en Slovaquie.
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Le premier constructeur automobile français et deuxième européen à la baisse ses prévisions annuelles après avoir souffert au troisième trimestre. Le chiffre d'affaires de sa division automobile, la plus importante, a reculé de 1,6 % à 9,3 milliards d'euros en raison de "l'intensification de la guerre des prix" en France et de la perte d'un volume de production de 45 000 véhicules en septembre du fait de difficultés d'approvisionnement en vis de la part de son fournisseur Agrati. Le chiffre d'affaires total sur le trimestre a progressé de 3,5 % à 13,45 milliards.
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