Les déçus de l'autoentreprenariat

[Vilaine]

Certes. Mais le calcul est vite fait pour l'auto-entrepreneur.

[Nombrilist]

Primo, l'autoentreprenariat constitue de la concurrence déloyale aux artisans qui sont déjà parmi les plus cocus de la république. Secundo, tout le monde n'a pas papa-maman pour allonger les milliers d'euros d'investissement et visiblement d'imposition pour faire vivre et/ou assumer la banqueroute. Sarkozy a encore menti sur le zéro vente, zéro charges. Et dire que j'ai failli en lancer une autre après la "faillite" de celle de ma femme. J'ai bien fait de m'abstenir.

[mps]

Il n'y a aucune concurrence entre l'autoentreprenariat et les artisans, qui bénéficient des mêmes conditions allégées de départ.

Le zéro frais si zéro chiffre a été parfaitement respecté par l'Etat et de nombreuses collectivités locales. Si d'autres ont joué les sangsues, tu ne vas tout de même pas (encore) le reprocher au gouvernement.

[Nombrilist]

"Il n'y a aucune concurrence entre l'autoentreprenariat et les artisans, qui bénéficient des mêmes conditions allégées de départ."

Mais n'importe quoi !

"Le zéro frais si zéro chiffre a été parfaitement respecté par l'Etat et de nombreuses collectivités locales."

On vient de t'expliquer le contraire.

[mps]

Tu n'as rien expliqué du tout. Combien l'Etat central prélève-t-il sur un auto-entrepreneur débutant ?

[Nombrilist]

Pour un C.A. de zéro ? Au moins 600 euros annuels pour la taxe remplaçant la taxe professionnelle. Je pense qu'il doit également payer un forfait retraite. C'était le cas de ma femme (1300 euros par an).

[El Fredo]

Sarkozy a réussi à remplacer un système mal fichu (la taxe professionnelle) par un système encore plus mal fichu. Ça résume bien son quinquennat.

[lancelot]

C'est exactement cela. (lol)

Pour en revenir au statut incriminé, l'erreur a été de faire croire que cela ne coutait rien. Il est en effet facile de tester quelque chose lorsque cela ne coute rien. Si l'idée (pas neuve, d'ailleurs) a pu séduire c'est uniquement parce qu'il permettait en théorie de faire un test.

Pour ceux qui voulaient démarrer une activité et s'y consacrer à 100% , cela ne pouvait être qu'un statut temporaire, dans l'attente d'un choix plus traditionnel (société), voire d'un moyen de régulariser 2 ou 3 opérations commerciales ou de service.

L'autre erreur a été de faire croire que la simplicité du statut permettait toutes les activités possibles et qu'il suffisait d'y aller. La je rejoins Mps : l'investissement temps et moyens est important, bien plus que nombre de personnes l'imaginaient.

AMHA, il existe bien mieux et bien plus pédagogique : le portage salarial. La au moins, en quelques mois d'activité, on a une vision réelle de ce qu'il reste comme profit lorsque l'on émet une facture ....

Après, chacun voit midi à sa porte .... mais j'en démords pas : pour moi ce statut a été un encouragement tronqué ....

[Vincendix]

Il y a des déchets c'est naturel, mais bien des réussites aussi, j'admets que quelques aménagements sont nécessaires, rien n'est parfait!

[Nombrilist]

Quels aménagements ?

[lancelot]

Je ne suis pas d'accord.

Qu'il y ait eu des réussites, oui, forcément. J'aimerais toutefois avoir des chiffres précis à rapporter au taux de réussite des SARL et autres EURL, etc ....

(échec pour ces dernières : 1 sur 2 dans les 3 ans, mais sans conséquences sur les biens propres)

D'autre part, le portage salarial, lui affiche une réussite insolente :

Echecs nombreux ( comme les sarl), mais aucune dette générée (du fait du statut) et préservation des droits au chômage ce qui limite les drames personnels.
J'ajoute que la prorogation des droits chomage se fait grace aux cotisations versées, qui sont exactement les mêmes qu'un salarié lambda.