Salaire : les patrons du public vont se serrer la ceinture

[Nombrilist]

Bon, de toute façon, ça ne concerne que le fixe cette limitation, pas la part variable.

[Lucas]

On voit que pour la Sncf et la Française des Jeux, le salaire des patrons ne baissera pas car surtout parce que le salaire minimum annuel est de plus de 20 000€, soit bien plus que le Smic...

[politicien]

Bonjour,

Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé, mardi 29 mai, que la baisse des rémunérations des grands patrons d'entreprises publiques, prévue dans le programme de François Hollande, serait appliquée aux "contrats en cours", dans un entretien à L'Express.fr.

"Je crois au patriotisme des dirigeants, qui peuvent comprendre que la crise suppose l'exemplarité des élites et économiques", explique M. Ayrault dans cet entretien, précisant ensuite que l'écart salarial réduit à une fourchette de 1 à 20 dans les entreprises publiques s'appliquerait "y compris aux contrats en cours".

(...)

Durant la campagne présidentielle, Michel Sapin, alors chargé du programme présidentiel et devenu depuis ministre du travail, avait au contraire affirmé que ces contrats ne seraient pas concernés. "C'est rare, comme ça, en cours de contrat, de baisser les salaires des uns et des autres, on est humains", avait-il dit le 9 mai.

(...) L'intégralité de cet article sur le Monde.fr

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,

[mordred]

Comment vont-ils faire pour manger ?

[El Fredo]

Une bonne chose, qui replace la question sur le terrain politique. Si les dirigeants en acceptent le principe, il suffit que le comité des rémunérations se réunisse et décide des nouvelles rémunérations avec l'accord des intéressés. Si au contraire ils refusent, ils passeront pour des c...... quand bien même le droit serait de leur côté, et ça fragilisera leur position au sein de leur groupe au cas où il leur viendrait l'idée de demander des efforts aux autres employés. Sans compter qu'ils se placeraient sur un siège éjectable dans l'optique des renouvellements de mandats.

[mps]

Une bonne chose, qui replace la question sur le terrain politique. Si les dirigeants en acceptent le principe, il suffit que le comité des rémunérations se réunisse et décide des nouvelles rémunérations avec l'accord des intéressés. Si au contraire ils refusent, ils passeront pour des c...... quand bien même le droit serait de leur côté, et ça fragilisera leur position au sein de leur groupe au cas où il leur viendrait l'idée de demander des efforts aux autres employés. Sans compter qu'ils se placeraient sur un siège éjectable dans l'optique des renouvellements de mandats.

Tu oublies une hypothèse : ils se taillent en réclamant de plantureux dommages et intérêts pour rupture unilatérale de contrat, et vont ailleurs....

[El Fredo]

Sauf si l'Etat attend patiemment le renouvellement de leur mandat, et ça ne coûtera pas un rond de plus que prévu initialement (à moins que les indemnités à payer soient inférieures aux gains espérés icon_mrgreen ). Quant à aller voir ailleurs, cet argument m'a toujours fait rigoler. Nos grands patrons sont tellement bons que toutes les boites du monde se battent pour les avoir. Ou pas. (et puis le nombre de grandes boites est limité de toute façon). Non, au pire ils iront fonder leur société de "conseils" histoire de presser le citron valoriser leur carnet d'adresse au maximum du possible.

[Lucas]

Totalement d'accord sur le fait que des grandes entreprises il n'y en a pas 5 000, donc le coup d'aller autre part n'est pas pertinent.
Moi je suis d'accord avec mesure, même si elle peut paraitre démagogique, mais d'un autre coté, si les dirigeants dans le public ne font pas d'effort, personne n'en fera.

Sinon je me pose une question, Pepy (250 000€ / an), Proglio (1,6 millions d'€ / an), gèrent tous les deux une boite publique, et donc sont même niveau hiérarchique, comment expliquer un tel écart de salaire ?

[El Fredo]

Proglio a bénéficié de conditions hyper favorables lors de sa nomination (sa proximité avec Sarkozy n'y étant certainement pas étrangères, grâce à laquelle il a également obtenu la tête d'Anne Lauvergeon), il a même cumulé un temps ses rémunérations EDF et Veolia il me semble. Je crois que son prédécesseur était nettement moins bien payé.

[Bertolt_Brecht]

Ça tient peut-être aux résultats de leurs entreprises respectives.
EDF dégage un CA de 65,3 milliards d'euros pour un résultat net de 3,5 milliards d'euros.
SNCF dégage un CA de 32,6 milliards d'euros pour un résultat net de (seulement) 125 millions d'euros.
A noter que cela ne fait que quelques années que la SNCF dégage de (maigres) résultats positifs.

Le taux de participation de l'Etat peut également jouer (100 % dans SNCF pour 84,5 % dans EDF).

Et pour finir le fait que Proglio vienne du privé et bénéficie d'un bon réseau (Chirac, Sarkozy, DSK, etc...) et que Pepy soit lui un haut fonctionnaire dont l'essentiel de la carrière s'est fait à la SNCF.

[Lucas]

Oui d'accord el frédo et bertolt Brecht, mais ils occupent tous les deux le même poste, j'ai pris cet exemple mais c'est la même chose pour les autres entreprises publiques, est-ce qu'il ne devrait pas y avoir au moins le salaire de base qui devrait être pareil pour tous les PDG des boites publiques ?

[Bertolt_Brecht]

Dans l'idéal oui, mais la vie est injuste :lol:

[El Fredo]

Apparemment Gadonneix touchait 1,2 M€ en 2008 de rémunération brute globale (dont salaire 900 k€, plus part variable et avantages en nature). Et l'année précédente son salaire était de 760 k€. Alors que Progio touche 1,6 M€ rien qu'en salaire. Je crois qu'on est tous d'accord pour dire que c'est excessif concernant un patron de boite publique.

[Cobalt]

Oui d'accord el frédo et bertolt Brecht, mais ils occupent tous les deux le même poste, j'ai pris cet exemple mais c'est la même chose pour les autres entreprises publiques, est-ce qu'il ne devrait pas y avoir au moins le salaire de base qui devrait être pareil pour tous les PDG des boites publiques ?

Non,je pense que la gestion d'une boite qui fait trois fois plus de CA,représente d'avantage de travail pour celui qui la dirige et des compétences plus importantes aussi,enfin ça me semble logique,vu comme ça..

[politicien]

Bonjour,

Les patrons d'entreprises publiques devront montrer l'exemple. Mercredi 13 juin, le Conseil des ministres examine le plafonnement de leurs rémunérations, une des mesures phares du projet de François Hollande. Dans son "agenda du changement", le candidat socialiste annonçait sa volonté de limiter les revenus des PDG à 20 fois le plus bas salaire de l'entreprise. Il espère ainsi inciter les entreprises privées à suivre la même direction.

• Qui sont les patrons concernés ?
Ils ne sont qu'une poignée, mais leurs salaires dépassent largement la fourchette "1 à 20". "L'Etat imposera ce principe dans les entreprises où il détient plus de 50 % du capital et le proposera ailleurs", a expliqué aux Echos Jérôme Cahuzac, responsable du budget de l'équipe de campagne de François Hollande.

Parmi les patrons directement visés figure Henri Proglio, PDG d'EDF, avec une rémunération de 1,6 million d'euros en 2011, soit 95 fois le Smic annuel. Luc Oursel, à la tête d'Areva, a lui gagné près de 680 000 euros la même année, soit 40 fois le Smic.

(...)

• Combien vont-ils perdre ?
Impossible de le savoir pour le moment. La base "1" de la fourchette correspond aux salaires minimums dans l'entreprise, qui sont en moyenne 20% au dessus du Smic, toujours selon Les Echos. Cela fixerait le plafond à environ 400 000 euros. Un peu moins, selon la ministre des Affaires sociales Marisol Touraine. Interrogée mercredi sur France Inter, elle a estimé le plafond mensuel à 28 000 euros bruts.

Les rémunérations des grands patrons français sont la plupart du temps constituées d'un salaire fixe et complétées par des revenus variables (primes, stock options). D'après Les Échos, "toutes les rémunérations seraient prises en compte". Si la part variable est concernée, certains vont faire la grimace. Comme Luc Oursel (Areva), dont le revenu variable serait égal au revenu fixe, selon Libération. "S’il est parfaitement légitime de serrer les boulons sur la part fixe, analyse pour le quotidien un membre du comité des rémunérations d’une grande entreprise publique, il faudra veiller à garder une certaine souplesse sur la part variable."

Selon BFM Business, Jean-Paul Bailly à La Poste perdrait ainsi 40 % de son salaire. Luc Oursel, chez Areva, verrait sa rémunération divisée par deux. Et Henri Proglio tirerait un trait sur 70 % de son salaire.

• A partir de quand ?
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, veut aller vite. Dans un entretien à L'Express, le 29 mai, il a annoncé que le plafonnement serait appliqué aux "contrats en cours". "Je crois au patriotisme des dirigeants, qui peuvent comprendre que la crise suppose l'exemplarité des élites politiques et économiques", a-t-il justifié.

(...)

• Ont-ils d'autres sources de revenus ?
La plupart des grands patrons ont toutefois d'autres sources de revenus, extérieurs à leur entreprise, qui ne pourraient donc pas être limitées. C'est le cas de Jean-Paul Bailly, patron de La Poste. Président du conseil d'administration de La Poste SA et PDG du groupe La Poste, il est également administrateur du groupe GDF-SUEZ et du groupe Accor. Or, comme le rappelle L'Humanité, les "conseils d’administration du CAC 40 offrent un petit pécule de 55 000 euros par an, en moyenne, à ses membres assidus".

Il siège également au CA de CNP Assurances, où il retrouve le patron d'EDF, Henri Proglio, qui lui-même est administrateur, entre autres de Dassault Aviation, Natixis et Veolia. L'intégralité de cet article sur France TV.fr

Qu'en pensez vous ?

A plus tard,