Qu'en pensez vous ?L’heure de la « moralisation » des hauts revenus a sonné dans le public. Conformément à l’engagement pris pendant la campagne, le nouveau président de la République doit signer, d’ici fin mai, un décret plafonnant les rémunérations des dirigeants des entreprises publiques. Comment? En fixant, dans chacune d’entre elles, un écart maximal de un à vingt entre le salaire le plus bas et celui le plus haut.
Concrètement, un patron ne pourrait gagner plus de 335600 € annuels brut (soit 27966 € par mois) si le revenu de base, dans son entreprise, est égal au smic annuel brut (16780 €).
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Simple sur le papier, la limitation des salaires des patrons s’annonce pourtant compliquée à mettre en place. Ça ne sera pas le cas dans des établissements 100% publics, tels que la SNCF, l’Office national des forêts, le Commissariat à l’énergie atomique ou la Comédie-Française, dont les salaires des patrons sont rarement exorbitants. Quid, en revanche, des sociétés cotées dont l’Etat est actionnaire?
Avoir le sens de l’Etat ou pas
Dans certains cas, l’Etat possède plus de 50% des parts. Dans d’autres, c’est moins, ce qui ne lui donne pas le même poids pour imposer ses vues. Outre les problèmes juridiques posés par cette réforme, comment, enfin, faire accepter de gros sacrifices financiers aux dirigeants d’EDF, Areva ou GDF Suez sans prendre le risque de les voir partir ailleurs?
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A plus tard,