Qu'en pensez vous ?Taxe sur les dividendes distribués, hausses de cotisations, relèvement du smic, durcissement des conditions de licenciement… La présidente du Medef s'alarme des projets du gouvernement Ayrault.
«Moment historique… angoisse palpable… inquiétude immense… étranglement programmé… climat de survie… risque sur l'emploi.» Laurence Parisot a multiplié mardi matin, lors de sa conférence de presse mensuelle, les formules chocs pour alerter sur la situation de l'économie européenne en général et française en particulier.
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«Le nouveau gouvernement et le nouveau Parlement doivent prendre la mesure des circonstances», a martelé la présidente du Medef, dont la veste pimpante tranchait avec la dureté du discours et des messages. Pour elle, les projets du nouvel exécutif sont totalement «déconnectés de la vie de l'entreprise, de ce que peut supporter une entreprise». Et la patronne des patrons de dresser alors un tableau on ne peut plus noir de la situation. «De partout on a les mêmes informations: effondrement des marges, chute des carnets de commandes, tensions sur les trésoreries, gel des projets d'embauche, suppression des projets d'investissements… Il existe une grande part de désarroi actuellement.»
Revêtir «la PME attitude»
Si le Medef se félicite que le gouvernement soit allé moins loin que prévu dans la hausse des cotisations retraite pour financer le retour partiel à la retraite à 60 ans, Laurence Parisot considère toutefois que «c'est déjà trop». Et ce d'autant que le gouvernement ambitionne encore d'augmenter bien d'autres taxes: les cotisations accidents du travail-maladie professionnelle (AT-MP), la fiscalité sur les dividendes…
«Ces augmentations ne vont pas être supportables longtemps», a prévenu la patronne des patrons pour qui tous ces prélèvements vont «toucher beaucoup de TPE-PME» déjà mal en point et font surtout «courir le risque que les investisseurs privés investissent moins ou ailleurs» à l'avenir.
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La patronne des patrons s'inquiète enfin de deux projets de lois en préparation au gouvernement, sur «les licenciements abusifs» (pour ne pas dire «licenciements boursiers») et sur l'obligation de «cession d'un site en cas de fermeture». Deux chantiers qui doivent relever, selon elle, de la seule négociation entre les partenaires sociaux.
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