Qu'en pensez vous ?Ce sont le plus souvent des hommes qui perçoivent une pension supérieure à la moyenne, selon un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales. Mais ce dispositif, qui gagne à être diffusé, reste trop complexe.
Arrondir sa pension et transiter doucement vers la retraite. Sur 15 millions de pensionnés, 500.000 recourent au cumul emploi-retraite, estime l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) dans un rapport publié récemment. «Le cumul emploi-retraite se définit comme la possibilité de cumuler une pension et un revenu d'activité et connaît un fort développement depuis 2004», relèvent les auteurs du rapport. Ses adeptes sont en majorité des hommes, âgés de 60 à 70 ans, même si la part des femmes va croissant.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les pensionnés les plus pauvres utilisent peu ce mécanisme. «Les retraités actifs ont un niveau de retraite et un niveau de vie plus élevé que celui des autres retraités», relève l'Igas. Par exemple, la retraite moyenne des retraités actifs de la génération née en 1942, soit 1600 euros, est d'environ 30% supérieure à celle des retraités inactifs. (...)
Ce dispositif est utilisé en grande majorité (300.000 personnes) par les retraités du régime général. Ces derniers sont de plus en plus nombreux, leur effectif ayant presque triplé en cinq ans, de 119.500 en 2005 à 310.000 en 2010. Entre 7 et 8% de ces nouveaux retraités y ont recours, mais pour une durée courte: moins de deux ans. Le cumul emploi-retraite est plus souvent utilisé parmi les indépendants (plus de un sur dix) et plus encore par les professions libérales, quoique cela dépende des métiers.
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Impact positif sur les finances
À long terme, le dispositif est positif pour les finances du système de retraite, même si son impact est mineur, se félicite l'Igas. Le retraité actif continue à cotiser sans que sa pension en soit majorée, car il a déjà liquidé ses droits. En revanche, à court terme, le cumul emploi-retraite peut causer des problèmes de trésorerie, aspect à ne pas négliger dans une période où les banques resserrent le crédit, prévient l'Igas. Le mécanisme peut en effet pousser des actifs à liquider leurs droits à la retraite plus tôt qu'ils ne l'auraient fait s'ils avaient opté pour la surcote.
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