Sapin lance une vaste refonte du marché du travail

[Nombrilist]

"Parce qu'ils auraient pu obtenir plus en faveur des salariés s'ils l'avaient voulu, au lieu de ça ils ont préféré s'offrir à moindres frais une image de syndicat contestataire tout en refilant le bébé au Parlement"

Je n'ai pas compris. La CFDT, CGC et une autre ont signé l'accord. Dès lors qu'ils étaient 3 compères à trahir les travailleurs, pas besoin de la signature de la CGT (loi Sarkozy). Donc, je ne vois vraiment pas en quoi cette loi scélérate est le fait de la CGT qui elle n'a pas voulu signer. Si tu pouvais détailler davantage ?

[El Fredo]

Le patronat était divisé durant les négociations. La CGT qui est un syndicat puissant aurait pu en profiter pour négocier un meilleur accord avec la CFDT par exemple (ils savent très bien négocier quand ils le veulent). Ils auraient même pu signer un accord tous seuls vu qu'ils représentent plus de 30% ! Au lieu de ça ils n'ont rien cherché à obtenir et ont laissé les autres parvenir à un mauvais accord.

Pour le reste il s'agit d'un choix volontaire de positionnement politique comme je l'ai dit. Les grands syndicats se partagent les rôles. D'ailleurs ils avaient annoncé la couleur dès le début, ce qui prouve bien qu'ils se moquaient du contenu de l'accord :
http://www.latribune.fr/actualites/econ ... mploi.html

[albert]

Le patronat était divisé durant les négociations. La CGT qui est un syndicat puissant aurait pu en profiter pour négocier un meilleur accord avec la CFDT par exemple (ils savent très bien négocier quand ils le veulent). Ils auraient même pu signer un accord tous seuls vu qu'ils représentent plus de 30% ! Au lieu de ça ils n'ont rien cherché à obtenir et ont laissé les autres parvenir à un mauvais accord.

Il ne faut pas renverser les rôles et les responsabilités. Personne n'est obligé de signer un mauvais accord. La CFDT, d'ailleurs, dit que c'est un bon accord, au moins elle assume.

[El Fredo]

Sauf que là ils avaient clairement sous-entendu qu'ils ne signeraient jamais rien. Autrement dit, inutile pour les travailleurs d'attendre une quelconque avancée sociale par l'entremise de la CGT, qui se contentera comme d'habitude de battre le pavé avec des slogans contestataires tout en signant des accords similaires en douce dans les entreprises.

[Nombrilist]

Oui enfin sous-entendre que tout ça c'est la faute de la CGT, je trouve ça fort de café quand même ! Si la CGT a estimé que même édulcoré ça restait une régression inacceptable pour le travailleur, c'est qu'elle avait ses raisons. Elle n'a pas mis un flingue sur la tempe de la CFDT pour signer à ce que je sache.

[El Fredo]

Non bien sûr mais on se doutait bien que la CFDT signerait l'accord. Cela dit je soupçonne les deux syndicats de s'être entendu à l'avance sur le partage des tâches (comme je l'ai écrit plus haut). Il faudrait demander à merlin son avis sur la question, mais j'ai cru comprendre que ce genre de tractation est courante et tient peu de cas de l'intérêt des travailleurs. C'est cette vaste farce qu'on appelle syndicalisme à la française.

[Nombrilist]

Là dessus, je suis déjà davantage d'accord. Je suspecte aussi cela car la CGT c'est vrai qu'à part brailler... Dès qu'il faut soutenir les gars sur le terrain, la hiérarchie devient trasnparente. Je précise que je ne suis pas du tout un fan de la CGT.

[albert]

La CGT est contre le principe de réformer le marché du travail dans le sens de la compétitivité des entreprises, car ça se fait forcément au détriment des salariés. De toute façon, comme vous le dites vous-même, on se doutait bien que la CFDT signerait, à partir de là le MEDEF n’avait aucun intérêt à négocier avec la CGT puisqu’il pouvait le faire de façon plus avantageuse avec la CFDT.

Enfin, n'oublions pas que FO non plus n'a pas signé.

[merlin]

Non bien sûr mais on se doutait bien que la CFDT signerait l'accord. Cela dit je soupçonne les deux syndicats de s'être entendu à l'avance sur le partage des tâches (comme je l'ai écrit plus haut). Il faudrait demander à merlin son avis sur la question, mais j'ai cru comprendre que ce genre de tractation est courante et tient peu de cas de l'intérêt des travailleurs. C'est cette vaste farce qu'on appelle syndicalisme à la française.

La CGT n'a pas signé. La CFDT a signé. Les deux centrales se font la guerre de la représentativité depuis des lustres. A croire que c'est leur cheval de bataille et leur principale préoccupation ... loin ... très loin ... de leur mission première : défendre les intérêts des adhérents .

Au lieu de cela (seul FO et CFTC le font à Rennes) ils se placent en défenseur des intérêts de tous les salariés. ce n'est pas ce qu'on leur demande !

Pour les 3 lettres, c'est par l'opposition systématique et la revendication de nouveaux droits (smic CGT, etc ...) qu'ils n'appliquent pas à leurs propres salariés ... (Oups !)

pour les 4 lettres, c'est la recherche perpétuelle du consensus, mais ils privilégient tellement l'accord ... qu'ils renversent le fameux adage "mieux vaut un bon accord qu'un mauvais procès" en : Mieux vaut un mauvais accord qu'un bon procès ....

A ce rythme ... un jour il n'y aura plus de syndiqués ..., seulement des syndicalistes et comme cet accord renforce le rôle des instances du personnel, tout le monde est content. Alors je ne sais si il y a eu une entente, mais vu que tout le monde en profitera ... l'ambiance est plutot bonne.

Dans mon bled, ce clivage est particulièrement marqué, il n'y a que 2 syndicats qui font leur boulot et à ma grande stupéfaction, un des plus virulents, et des plus actifs, est la pourtant très sage CFTC.

Perso, j'envisage un rapprochement avec cette centrale. Nous allons sans doute ouvrir cet été un nouvel espace de type : Maison des Syndicats, avec constitution d'un pôle juridique puissant et actif. Le but sera d'offrir dans un premier temps un choix de carte syndicale (moi le mien est apolitique, mais faut pas le chatouiller) de l'étendre éventuellement, et de le faire savoir en occupant l'espace qui nous est destiné à savoir le CPH, la Cour d'Appel, et les autres juridictions, avec le concours d'un avocat pour le pénal. Toutes les compétences seront mises en commun et les dépenses mutualisées. Ainsi, chaque adhérent pourra choisir en fonction de sa sensibilité et de l'action qu'il entend ou pas mener.

C'est assez cocasse, car par ce rapprochement on pourra capter sans doute 70% des dossiers qui vont devant le juge ... avec seulement 14% de représentativité ...

Les chiens aboient ... la caravane passe ...

[Lucas]

Je peux comprendre vos réticences, mais par exemple des mesures comme les droits rechargeables, ou le chômage partiel, sont de bonnes mesures, bonnes pour les salariés et pour les entreprises.

[Nombrilist]

C'est surtout bon pour les entreprises. Je veux bien t'accorder que ces mesures là ne sont pas un recul pour les salariés. Mais les reculades sont ailleurs.

[Lucas]

Comme quoi ?

[Nombrilist]

La mobilité interne par exemple. Tu proposes aux salariés que tu veux virer (ça peut être des dizaines ou des centaines) de changer de lieu géographique. Bien entendu, ils refusent. Boum, licenciement pour motif personnel au lieu de motif économique. L'UMP en a rêvé, le PS l'a fait.

[politicien]

Bonjour,

Le Sénat a adopté, dans la douleur, dans la nuit de samedi à dimanche le projet de loi sur l'emploi, le gouvernement ayant décidé d'utiliser un vote bloqué pour faire accélérer les débats, ce qui a déclenché la fureur des sénateurs communistes qui ont retiré tous leurs amendements et quitté l'hémicycle. Le texte a été voté par 172 voix contre 24 à l'issue d'un débat houleux. Le PS, le RDSE et les centristes ont voté pour. L'UMP et les écologistes se sont abstenus. Seuls les communistes ont voté contre, ainsi que Marie-Noëlle Lienemann (PS).

"Ce texte représente un tournant avec la flexi-sécurité à la française", a déclaré Jean-Marie Vanlerenberghe (UDI-UC). "Le texte est équilibré", a assuré Françoise Laborde (RDSE). "Nous avons la conviction que ce texte marque une avancée pour les salariés", a assuré Christiane Demontès (PS). "C'est un moment de progrès, ce sont des opportunités nouvelles dans le dialogue social qui s'ouvrent", a déclaré le ministre du Travail, Michel Sapin. "Vous avez bradé le Code du travail et les droits des salariés", a, a contrario, lancé Dominique Watrin (CRC, communistes).
Procédure rarement utilisée

"Les efforts demandés au patronat sont flous, tandis que ceux demandés aux salariés sont sonnants et trébuchants" a renchéri Marie-Noëlle Lienemann, de l'aile gauche du PS. "Si des progrès existent, les reculs étaient trop importants (mobilité contrainte, licenciements massifs facilités, changement des clauses du contrat imposé au salarié) pour emporter notre adhésion", a indiqué un communiqué du Groupe écologiste.

Alors que le groupe CRC défendait pied à pied et très longuement les plus de 400 amendements qu'ils avaient déposés, le gouvernement a décidé samedi matin de demander "un vote bloqué", procédure qui empêche le vote sur chaque amendement au profit d'un vote global en fin de débat. Cette procédure, rarement utilisée et encore moins contre un membre de sa propre majorité, a provoqué la fureur des communistes, qui ont quitté l'hémicycle. Jean Désessard (EELV) a protesté, regrettant de n'avoir pas pu débattre des amendements, ainsi que Marie-Noëlle Lienemann (PS) qui a retiré aussi ses amendements.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

[Nombrilist]

"Si des progrès existent, les reculs étaient trop importants (mobilité contrainte, licenciements massifs facilités, changement des clauses du contrat imposé au salarié) pour emporter notre adhésion", a indiqué un communiqué du Groupe écologiste.

Voilà. En gros, je pense que notre prof d'allemand s'est contenté de traduire en texte allemand en langue française.