Qu'en pensez vous ?L'effet désincitatif au travail du RMI, puis du RSA qui l'a remplacé, est marginal, selon une étude de l'Insee. Le Conseil économique et social préconise d'ouvrir l'accès à ce dispositif aux moins de 25 ans.
Le RSA ne détourne pas les jeunes du marché du travail. Dans une étude publiée ce jeudi, l'Insee s'est attaché à mesurer l'impact de ce dispositif et de son ancêtre, le RMI, sur le taux d'emploi des actifs de moins de 30 ans. Le verdict est clair: l'effet désincitatif de ces aides est marginal pour le RMI, et même inexistant pour le RSA, créé en 2009, notamment pour renforcer l'incitation au travail.
Entre 2004 et 2009, seuls 2% à 3,4% des allocataires du RMI âgés de 25 ans auraient été découragés de travailler.
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L'Insee est parvenu à cette conclusion en comparant les taux d'emploi des jeunes autour de 25 ans. Comme le RMI, le RSA ne s'adresse qu'aux jeunes ayant dépassé cet âge. Un «RSA jeune» a été prévu, qui ne vise que les plus de 18 ans ayant travaillé au moins deux ans. L'objectif de cette restriction est de ne pas décourager les jeunes de poursuivre leurs études ou de rechercher activement un travail. En 2011, le RSA jeune ne touchait que 8000 foyers, loin des 100.000 visés initialement par le gouvernement Fillon.
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Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) soulignait mercredi qu'en France, 356.000 jeunes au chômage n'ont ni indemnisation ni minima sociaux. «Avec la crise, cela pèse de plus en plus sur le budget des familles», constate Jean-Baptiste Prévost, rapporteur de l'avis du CESE sur l'emploi des jeunes adopté mercredi. Pour lutter contre la pauvreté des moins de 25 ans et les inciter à s'inscrire dans un parcours d'insertion, le Cese préconise de leur ouvrir progressivement l'accès au RSA. La ministre chargée de la Lutte contre l'exclusion, Marie-Arlette Carlotti, a admis ce jeudi dans La Croix que le dispositif serait «amené à évoluer».
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