Barroso bientôt réelu ?

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politicien
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Message non lu par politicien » 16 sept. 2009, 06:57:00

Bonjour,   Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso s'apprête à être reconduit facilement pour cinq ans ce mercredi avec, une possible cerise sur le gâteau, une majorité absolue susceptible de clouer le bec à ses détracteurs. L'ancien Premier ministre portugais a achevé mardi une campagne électorale fastidieuse pour obtenir son second mandat, après des semaines d'incertitudes et de joutes politiques. Dans un ultime plaidoyer devant 736 députés du Parlement européen, réunis en session plénière à Strasbourg, il a notamment promis de "combattre le dumping social", dans l'espoir de rallier des voix à gauche. Quelque 400 élus sembleraient en passe de soutenir ce candidat unique, ce qui assurerait sa réélection avec un appui dépassant une majorité absolue de 369 voix.  Mais tout vote à bulletins secrets reste hasardeux et le bilan du Portugais reste controversé. Ce polyglotte de 53 ans, seul candidat en lice, a dû endurer des mois durant des attaques virulentes de tous bords et sa reconduction se fera sans enthousiasme au Parlement. Les eurodéputés avaient refusé de l'investir dès leur session inaugurale en juillet, exigeant de lui un programme complet. M. Barroso a obtempéré, dévoilant une cinquantaine de pages d'orientations générales, flattant toutes les sensibilités. En vieux routier de la politique, il a aussi réservé ses cartes maîtresses pour un marathon personnalisé devant presque chacune des sept familles politiques du Parlement. Pour plaire aux libéraux, il a confirmé mardi qu'il créerait un poste de commissaire chargé de la Justice, des droits fondamentaux et des libertés civiles. Le chef des libéraux, le Belge Guy Verhofstadt, lui a donc donné son "soutien conditionnel".  A l'intention des socialistes, le Portugais a promis un règlement pour mieux encadrer un texte décrié portant sur le détachement à l'étranger des travailleurs, qui a conduit à du "dumping social" selon les syndicats. "Nous avons besoin d'une loi sur les services publiques, on ne peut pas privatiser jusqu'au dernier cimetière en Europe", lui a toutefois rétorqué le critique chef de file des socialistes Martin Schulz. Si la famille conservatrice de M. Barroso est de loin la première formation du nouveau Parlement (265 élus), elle a besoin d'aide. Les libéraux (84 députés) ont adouci leur discours belliqueux de juillet et le soutiendront à l'exception sans doute de 24 élus.  Quant aux socialistes (184 élus), ils voteront majoritairement contre ou s'abstiendront. Ils se montrent néanmoins divisés depuis que sept gouvernements européens, à gauche de l'échiquier, ont donné leur blanc seing à M. Barroso. Les 28 socialistes portugais et espagnols soutiendront le candidat ibérique. M. Barroso peut compter parmi ses alliés le groupe des 54 eurosceptiques britanniques (tous des Tories), tchèques et polonais, des dissidents de centre-droit. Un soutien gênant, de l'avis des socialistes. Les 32 membres d'un groupe de partis europhobes voteront contre Barroso. "Si le peuple irlandais dit non pour la deuxième fois (lors du référendum sur le traité de Lisbonne le 2 octobre), nous devrons le respecter et vous devrez alors partir", lui a assené mardi le Britannique Nigel Farage.  Le Portugais sera en outre recalé par les Verts (55 élus) et la gauche radicale (35 élus). Si le "oui" arrive en tête parmi les élus présents mercredi dans l'hémicyle, M. Barroso sera réélu. Ce scénario ne fait plus aucun doute. ais si le traité de Lisbonne entre en vigueur, les règles deviendraient plus exigeantes: M. Barroso aurait besoin d'une majorité absolue. Idéalement, il doit donc recueillir d'emblée cet aval de plus de la moitié des députés.  Qu'en pensez vous ?  A plus tard, 
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Message non lu par mps » 16 sept. 2009, 10:37:00

Ce n'est pas parce que quelques couineurs professionnels protestent comme tujours que Barroso n'a pas l'appui de l'immense majorité du Parlement européen.

Appui parfaitement justifié d'ailleurs.
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Message non lu par Cépajuste » 16 sept. 2009, 13:05:00

Je ne dirai qu’une seule chose : l’UE a le président qu’elle mérite…

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Message non lu par mps » 16 sept. 2009, 15:19:00

Oui, remarquable ...
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Message non lu par Cépajuste » 16 sept. 2009, 16:00:00

Je crois que très peu de gens trouvent le bilan de Barroso remarquable. En fait, même ceux qui ont voté pour lui disent en coulisses qu’il fut un piètre président de la Commission. C’est grâce à sa médiocrité qu’il a été réélu, parce que les dirigeants de l’UE ne veulent surtout pas avoir à la tête de la Commission quelqu’un comme Delors avec une volonté ambitieuse de faire avancer les choses. L’UE est sur une voie de garage pour très, très longtemps.

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Message non lu par mps » 16 sept. 2009, 21:44:00

Barroso parle couramment 6 langues, et est un homme de dialogue, qui était d'ailleurs soutenu par TOUS les pays de l'UE.

Delors se la jouait perso, et n'avait rien compris à son rôle.
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Message non lu par Cépajuste » 16 sept. 2009, 22:31:00

A l’époque de Delors, l’Europe progressait dans la voie de l’intégration, il y a eu le grand marché, l’euro, Schengen… on peut être contre cette évolution (moi-même je suis très critique à l’égard de Delors), mais on ne peut pas nier qu’il avait une vision de l’UE et qu’il l’a fait avancer. Quel est le bilan de Barroso ? Il parle 6 langues, la belle affaire ! C’est d’un politique dont on a besoin, pas d’un polyglotte. Delors parlait mal l’anglais, on se moquait de son accent, n’empêche qu’il a un bilan autrement plus riche que Barroso.

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Message non lu par mps » 17 sept. 2009, 09:31:00

Ce sont les circonstances qui font les grands hommes ! Delors s'est trouvé là dans une période de haute conjoncture ; Barroso a eu à gérer une difficile cohésion en temps de crise. Et l'a fort bien fait. 
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Message non lu par Cépajuste » 17 sept. 2009, 13:31:00

Les circonstances ne tombent pas du ciel, ce sont les hommes qui les suscitent. Si l’Europe avançait à l’époque de Mitterrand, Kohl et Delors, c’est parce que ces hommes-là ont fait en sorte que ça avance. La crise financière était une formidable opportunité pour faire évoluer les choses, or on peut dire d’ores et déjà que ce qui a été entrepris est très en dessous de ce qu’il aurait fallu faire. Et même ce peu de choses a été fait contre Barroso qui n’a pas cessé de s’inquiéter des distorsions de concurrence que pouvaient provoquer les plans de relance et de sauvetage.

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Message non lu par mps » 17 sept. 2009, 15:51:00

Et veiller à ce qu'il n'y ait pas de distorsions de concurrence était une mauvais idée ?

Bon tu a sraison, Barroso est très auvais, et les 27 pays qui l'ont soutenu aussi icon_biggrin
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Message non lu par lancelot » 17 sept. 2009, 16:26:00

Cépajuste a écrit : Les circonstances ne tombent pas du ciel, ce sont les hommes qui les suscitent. Si l’Europe avançait à l’époque de Mitterrand, Kohl et Delors, c’est parce que ces hommes-là ont fait en sorte que ça avance. La crise financière était une formidable opportunité pour faire évoluer les choses, or on peut dire d’ores et déjà que ce qui a été entrepris est très en dessous de ce qu’il aurait fallu faire. Et même ce peu de choses a été fait contre Barroso qui n’a pas cessé de s’inquiéter des distorsions de concurrence que pouvaient provoquer les plans de relance et de sauvetage.
Oui, mais à l'époque de l'avancée européenne, et notamment sous kôhl et mitterand, nous étions dans un cadre restreint, qui pouvait encore voire des pôles politiques marquer cette avancée.
maintenant c'est foutu. barroso est ce qu'il est , mais il est le seul candidat trouvant grace aux yeux des 27, et les pays entrants ne sont pas venus faire de la figuration.

On a aussi l'europe que l'on mérite et a force de refuser une europe avec une base sociale convergente lorsque c'était possible à 12, on se retrouve avec un technicien libéral chouchou des petits et bien vu des financiers. A ce jeu, il n'est ni un président de comission qui fera avancer les choses sociales, ni un révolutionnaire libéral qui prendrait le risque de facher vertement les français ou les allemands.

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Message non lu par Cépajuste » 17 sept. 2009, 16:27:00

mps a écrit :Bon tu a sraison, Barroso est très auvais, et les 27 pays qui l'ont soutenu aussi icon_biggrin
Oui, ils sont très mauvais. Si les pays étaient bien gouvernés, il n’y aurait pas de crise économique. Ils sont très mauvais et surtout aucun esprit européen, chacun tire dans une direction différente. Et Barroso, parce qu’il n’a aucune personnalité, est l’homme d’une Europe faible et sans cohérence, qui arrange beaucoup de pays qui ne voient dans l’UE qu’une zone de libre-échange avec des règles inéquitables mais dont certains profitent.

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Message non lu par mps » 17 sept. 2009, 18:46:00

Fatiguant.  Tu ne connais par Barroso, tu ne l'as même jamais vu, et tu te fies à quelques commérages merdiatiques qui l'attaquent par principe, parce qu'il n'est pas assez à gauche.
Que sais-tu de son incrouable performance pour maintenir 27 états aux intérêts parfois très antinomiques ensemble durant la crise ? Est-ce de sa faute si le "non" français a bloqué l'Europe sociale ?

Le jour où vous ferez autre chose que critiquer à tous vents, le forum redeviendra intéressant.
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Message non lu par Cépajuste » 17 sept. 2009, 18:58:00

Il n’y avait aucune Europe sociale dans la constitution européenne, et toujours pas d’Europe sociale en vue dans le traité de Lisbonne qui en est la copie conforme.
S’il y avait eu une Europe sociale dans le TCE, peut-être que le « oui » l’aurait emporté.
Je connais bien Barroso, j’ai suivi la plupart des interviews qu’il a donnés, c’est un politicien de second ordre sans aucun intérêt. Au demeurant, son bilan parle contre lui : http://www.europe2020.org/spip.php?article615&lang=fr

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Message non lu par avatabanana » 05 oct. 2009, 17:11:00

Europe sociale ça veut dire quoi ?

Le même salaire pour tous ? les même avantages sociaux pour tous ?

J'ai peur que la moyenne qui serait trouvée soit nettement en retrait vis à vis des normes françaises actuelles.

Si quelqu'un devrait demander une Europe sociale ce sont les pays de l'ancien bloc de l'Est qui contrairement à la RDA n'ont pas eu la chance d'avoir une RFA accueillante.

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