Certes, les promesses de campagne doivent être accueillies avec circonspection, et cela vaut pour Merkel comme pour les autres.Merkel promet une relance sociale et des cadeaux fiscaux
La chancelière Angela Merkel a présenté son programme électoral. Elle se montre prête à dépenser quelques dizaines de milliards pour financer des investissement, des cadeaux fiscaux et des aides aux familles.
Angela Merkel se montre particulièrement généreuse à trois mois des élections législatives allemandes. La chancelière affiche en effet un programme qui pourrait s'élever à 28 millliards d'euros en mesures sociales et en cadeaux fiscaux.
Les Unions chrétiennes CDU/CSU assurent toutefois qu'après les élections législatives du 22 septembre que la rigueur budgétaire est toujours la priorité. Hausse -non chiffrée- des allocations familiales et relèvement des retraites des mères de famille figurent en tête des promesses électorales de la chancelière, un nouveau mode de calcul de l'impôt sur le revenu qui devrait progressivement favoriser les familles avec des enfants. Le programme prévoit également un vaste programme d'investissements dans les infrastructures routières dont le montant est évalué à 25 milliards d'euros.
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On constate néanmoins que Merkel promet une politique de relance par la demande, d'inspiration clairement keynésienne (augmentation du pouvoir d'achat par la hausse des dépenses sociales et par une baisse des impôts). Si ces promesses devaient être tenues, il s'agirait d'une rupture évidente avec la politique de rigueur déflationniste pratiquée depuis une dizaine d'années en Allemagne.
Cela confirme ce que je disais : si les Allemands doivent abandonner leur politique d'austérité, cela viendra d'eux-mêmes, pour des raisons de politique intérieure, et non d'une quelconque pression de la part de leurs partenaires européens dont ils se moquent éperdument.