Grèce : sortie de crise ou droit dans le mur?

[politicien]

Bonjour,

Alors que la présidence, tournante, de l'Union européenne revient à la Grèce mercredi, le pays n'est toujours pas sorti de la crise.

La présidence grecque de l'Union européenne, qui commence mercredi pour six mois, sera à l'image des finances du pays : réduite comme peau de chagrin. Athènes table sur un budget de 50 millions d'euros, contre 70 à 80 habituellement (171 millions d'euros dépensés par la France en 2008!). Au-delà de l'enveloppe, comment incarner une force de proposition quand le pays demeure placé sous tutelle depuis 2010? "Il n'y a plus de souveraineté nationale en Grèce, le pays est en pilotage automatique", assure Stathis Kouvelakis, professeur de philosophie politique au King's College de Londres et proche du mouvement de la gauche radicale Syriza, premier parti d'opposition grec.

L'alliance des conservateurs et des socialistes au pouvoir, elle, s'est montrée confiante en annonçant pour 2014 "la sortie définitive de cette crise terrible". Son budget annuel, voté en début de mois, mise sur une hausse de la croissance de 0,6%. La fin de six ans de récession pourrait donner raison aux créanciers internationaux qui administrent depuis trois ans et demi un remède de cheval à l'économie grecque : 240 milliards d'euros contre une rigueur sans précédent dans la zone euro. Pourtant, la prévision de croissance d'Athènes laisse sceptique la troïka UE-BCE-FMI, qui veut aller plus loin que les 3,1 milliards de baisse des dépenses et les 2,1 milliards d'impôts supplémentaires prévus dans la nouvelle loi de finances. Pour quel succès? "On est encore loin du compte pour la simple raison que l'euro est trop fort. À 1,37 dollar, il est impossible pour la Grèce de sortir de la crise en retrouvant une croissance durable", explique l'économiste Marc Touati, président du cabinet de conseil ACDÉFI (Aux commandes de l'économie et de la finance). Son diagnostic est plus grave : la crise économique a déjà tourné en "crise sociétale" et pourrait échapper à tout contrôle.

(...)

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Qu'en pensez vous ?

[Lucas]

Je ne crois pas que les problèmes de la Grèce soient réglés bien au contraire, la Grèce va retrouver de la croissance en 2014 après 7 ans de récession, elle ne pouvait pas tomber plus bas. Mais visiblement les réformes menés n'ont pas été suffisante notamment sur l'imposition, l'église et les armateurs en paient toujours aussi peu, et l'économie souterraine se généralise.

[wesker]

Je partage l'avis de Lucas.

En dépit des sacrifices considérables que les grecs ont consenti, les créanciers de ce pays ayant participé également, les difficultés structurelles, en particulier de recouvrement de l'impôt et de fiscalisation des citoyens ou de dynamisme des atouts de ce pays restent malgré tout insuffisant pour assurer une reprise.

Dès lors, si elle ne peut tomber plus bas sans remettre en cause les avantages excessifs d'une minorité qui, bien que s'en sortant correctement ne participe pas à l'effort du pays, la croissance sera certes au rendez vous, je pense cette année mais ne parviendra pas à rétablir le pays.

[PatJol]

La Grèce sera la vitrine des politiques de rigueur imposées par les financiers.
Nous verrons si cela porte ses fruits.

Pour l'instant, si on regarde d'autres pays où ça a été mis en place de manière aussi drastique comme en Argentine, ça ne fonctionne pas trop mal

[albert]

La Grèce sera la vitrine des politiques de rigueur imposées par les financiers.
Nous verrons si cela porte ses fruits.

Pour l'instant, si on regarde d'autres pays où ça a été mis en place de manière aussi drastique comme en Argentine, ça ne fonctionne pas trop mal

Ce n'est pas comparable car l'Argentine a fait défaut sur sa dette et a dévalué, ce qui est impossible dans la zone euro.

[johanono]

On guérit rarement le malade en lui imposant de grosses saignées.

[wesker]

Pour honorer ses échéances budgétaires, encore faut il que les Etats puissent, au travers de leur politique budgétaire soutenir les créateurs de richesses et les entreprises qui investissent ou qui font de la recherche pour qu'elles puissent innover, embaucher et créer des richesses qui assurent le paiement des échéances. La restriction aveugle rassure, à court terme, mais ne garantie rien, pour l'avenir.

[Nico37]

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[mordred]

Au JT l'autre jour : les grecs champions du travail au noir en Europe. Ne désespérons pas; il y a des signes de vie !

[politicien]

Bonjour,

La chancelière allemande a félicité la Grèce pour ses réformes, ce mardi 23 septembre, soulignant que le pays était en passe de retrouver le chemin de la croissance grâce à ses réformes.

Angela Merkel a adressé un satisfecit à la Grèce. Alors qu’elle reçoit, ce mardi 23 septembre à Berlin, son homologue grec Antonis Samaras, la chancelière allemande a adressé son soutien à la Grèce. "Je sais quelle période difficile traverse la Grèce et combien de gens sont au chômage mais les premiers fruits du succès sont visibles et nous ferons tout, côté allemand, pour soutenir" ces efforts, a déclaré Mme Merkel, lors d'une conférence de presse.

"Il est très réjouissant qu'il y ait des signaux positifs en Grèce", a-t-elle ajouté, soulignant que le pays était en passe de retrouver le chemin de la croissance, après une saison touristique très bonne, notamment grâce aux Allemands, selon elle.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Bfmtv.com

Qu'en pensez vous ?

[mordred]

Ce que j'en pense ? Que la Chancelière allemande n'a pas à se mêler des affaires d'un état souverain.

[Lucas]

Merkel donne le sentiment d'être celle qui dirige l'Europe, elle dit que la France est dans le bon chemin, que maintenant la Grèce a fait les réformes qu'il fallait, en même temps après avoir saigné le pays, et avoir eu une récession record, la croissance ne peut que revenir.

Si c'est ça son modèle de vertu, alors on risque de ne pas être d'accord.

[Nombrilist]

Le problème, c'est que si si, on est tous d'accord. Bruno Lemaire compris.

[wesker]

exactement

Au lieu d'attendre un satisfecit de l'Allemagne au détriment de la majorité des citoyens d'un Etat souverain, les élus seraient plutôt inspirés de conduire les réformes nécessaires et de mobiliser les énergies qui existent, sur le territoire pour réussir, finalement à redresser la situation, les comptes et offrir des perspectives de développement.

La Grèce ayant décidé de sacrifier, d'abandonner une partie de son peuple est encouragé par l'Allemagne, tout cela au profit de qui, au détriment de qui ?

Encore une fois, que des réformes soient indispensables pour éviter le déclin et le défaut de paiement, risqué que la Grèce a connu, nul ne pourra le contester mais ces réformes sont de notre responsabilité, de la responsabilité des citoyens et non d'une influence allemande, qui doit plutôt favoriser les partenariats que des rapports de force et des injonctions autoritaires.

[politicien]

Bonjour,

L'indice des salaires en Grèce, toutes professions confondues, a reculé de 23,8% en moyenne depuis début 2010, témoignant de l'effet d'une longue récession dont le pays n'est toujours pas sorti, a indiqué vendredi le service des statistiques grecques (Elstat).


Sur une base 100 au premier trimestre 2008 et après avoir atteint un maximum de 108,2 au premier trimestre 2010, les salaires ont enregistré une décrue régulière jusqu'au deuxième trimestre 2014, dernière donnée en date, où l'indice est descendu à 82,5, soit un recul de 23,8%.


Ce calcul inclut tous les secteurs de l'économie, publics et privés, sauf le secteur primaire, et tient compte de tous les revenus salariaux (13ème ou 14ème mois, primes, heures supplémentaires etc.)


La Grèce, Chypre, l'Irlande, l'Italie et les Pays-Bas sont les cinq pays des 28 de l'UE à avoir enregistré une baisse de leur indice des salaires entre le deuxième trimestre 2014 et le même trimestre de l'année précédente, selon Elstat.


Pour la Grèce, ces chiffres vont dans le même sens qu'une récente étude de l'OCDE sur l'emploi ayant conclu à une baisse annuelle de plus de 5% des salaires réels depuis début 2009.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Romandie.com

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