En 100 jours, Matteo Renzi a déjà changé l'Italie

[albert]

Italie : percée du Mouvement 5 étoiles à Rome (le Figaro)

Le Mouvement cinq étoiles (M5s) est largement en tête à Rome à l'issue du premier tour des élections municipales qui avaient lieu dimanche en Italie, devant le Parti démocrate du chef du gouvernement Matteo Renzi, de moins en moins populaire, et progresse fortement dans d'autres villes.

Quelque 13 millions d'électeurs, soit un quart de la population adulte, étaient appelés à élire les maires d'environ 1300 communes, parmi lesquelles ceux de grandes villes comme Rome, Milan, Naples et Turin.

Virginia Raggi, candidate du M5s à la mairie de Rome, est créditée d'environ 37% des suffrages par l'institut Piepoli, après le dépouillement d'un échantillon représentatif de bulletins. Le candidat du Parti démocrate, Roberto Giachetti, est projeté au coude-à-coude avec la candidate de l'extrême droite Giorgia Meloni, avec chacun autour de 22% des voix.

Si aucun candidat n'emporte plus de 50% des voix, un second tour départagera les deux candidats les mieux placés le 19 juin, et de nombreuses grandes villes devraient recourir à ce nouveau vote.

(...)

[wesker]

Les mêmes causes produisent les mêmes effets !

Que l'on salue les réformes que les gouvernements sociaux démocrates ou de droite mettent en place au prétexte qu'ils sont en harmonie avec les exigences des institutions européennes peut se concevoir mais c'est d'abord aux peuples que les élus doivent rendre des compte car, en démocratie, ce sont les citoyens qui accordent ou non les suffrages à telle ou telle famille politique.

[albert]

Italie : les municipales confirment l'agonie du système politique (Romaric Godin - La Tribune)

Les élections municipales partielles de ce dimanche 5 juin ont confirmé le rejet du système politique traditionnel, avec de lourdes pertes pour le parti de Matteo Renzi et une poussée du Mouvement 5 Etoiles.

(...)

La situation n'est donc pas sans rappeler celle de 1992 lorsque le vieux système de la « première république », dominée par l'opposition entre la Démocratie chrétienne et le Parti communiste s'est effondré sous le coup de la chute de l'URSS et des scandales de corruption. Un nouveau système politique, guère plus stable, était sorti de cette crise, dominé notamment par Silvio Berlusconi et par une alternance entre les « deux centres ». C'est ce système qui agonise aujourd'hui en Italie. Mais l'évolution pourrait, cette fois, être plus profonde. Car la demande de renouvellement va plus loin qu'un simple rejet des partis. C'est aussi une demande de changement des politiques, notamment économiques. Le pari de Matteo Renzi était qu'en « réformant », il pourrait dominer l'après-Berlusconi. C'est ce pari qu'il est sur le point de perdre : car les « réformes » menées depuis 2011 ont aggravé la situation et ne l'ont pas amélioré. Le discours ne peut donc plus prendre sur les Italiens.

[Ramdams]

C'est étrange, j'ai comme l'impression que tous les Européens contestent le "système actuel" sauf en France, où les Français sollicitent les pires visages dudit système. Personnellement, je n'y vois pas vraiment la contestation de Renzi mais plutôt la poursuite d'un mouvement vieux de plusieurs années.

[wesker]

Ramdams,, en France aussi, nombre de citoyens ne s'estiment plus représentés ni défendus par le fonctionnement actuel des familles politiques, ils l'expriment, simplement d'une manière différente.

Pour en revenir à l'Italie, les résultats des divers scrutins laissent augurer d'une volonté, claire de remettre en cause certaines orientations, menées par des familles politiques qui se mettent d'accord pour conduire des politiques similaires avec des résultats, qui ne paraissent pas à la hauteur des efforts consentis. A plusieurs reprises, partout en Europe, des inquiétudes s'expriment des rejets de ces familles politiques apparaissent sans que, pour autant elles ne semblent vouloir en tenir compte arguant qu'aucune alternative n'est possible.

De telles affirmations relèvent davantage aux yeux de beaucoup de citoyens, du dogmatisme quand c'est, au contraire de pragmatisme et de respect des suffrages qui serait attendu.

[Ramdams]

Ramdams,, en France aussi, nombre de citoyens ne s'estiment plus représentés ni défendus par le fonctionnement actuel des familles politiques, ils l'expriment, simplement d'une manière différente.

Leurs propos ne sont pas suivis des faits, c'est bien ça le problème.

[albert]

En Italie, l'économie reste déprimée (La Tribune)

La déprime des ménages, les économies de l'Etat et le manque d'investissement ont pesé sur le PIB italien. L'illustration de l'échec des politiques de "réformes".
(...)

[wesker]

Longtemps érigé en modèle, pour les démocrates européens, je constate que la politique en Italie, préconisée par cette famille politique n'a pas apporté les résultats attendus. Encore une fois, n'est il pas temps d'en faire l'évaluation, d'en tirer les enseignements et éventuellement de l'ajuster là où c'est nécessaire ?

[El Fredo]

Je n'ai pas souvenir que l'Italie fut une seule fois érigée en modèle politique, au contraire elle a toujours donné l'image d'un vrai bordel digne de notre 4e République dont Berlusconi a constitué l'apothéose.

[albert]

Les institutions italiennes n’ont jamais été un modèle, en revanche certains commentateurs se sont extasiés devant Mario Monti hier et devant Matteo Renzi aujourd’hui, comme en témoigne le titre de ce topic. L’idée étant que l’Italie parvient à se réformer alors que la France, elle, n’y arriverait pas. Ainsi au moment des manifs contre la loi El Khomri, de nombreux journaux ont cité en exemple la réforme du code du travail en Italie (le Job Act) qui n'a pas suscitée autant d'opposition qu'en France.

[wesker]

El Fredo, maintenant que cela commence à montrer les limites, il ne faut pas oublier ce que furent les commentaires à l'égard de la politique des démocrates italiens ! Nombre de sociaux démocrates affirmèrent qu'il fallait s'en inspirer et, modestement je ne fais que demander s'il n'est pas temps de faire l'évaluation des politiques économiques qui furent menées par ces familles politiques, un peu partout en Europe.

[Hector]

El Fredo, maintenant que cela commence à montrer les limites, il ne faut pas oublier ce que furent les commentaires à l'égard de la politique des démocrates italiens ! Nombre de sociaux démocrates affirmèrent qu'il fallait s'en inspirer et, modestement je ne fais que demander s'il n'est pas temps de faire l'évaluation des politiques économiques qui furent menées par ces familles politiques, un peu partout en Europe.

Les résultats d'une politique ne se juge pas en 6 mois ou même 2 ans. Certaines des réformes votées sous Renzi ont 6 ou 12 mois d'application. De plus, l'Italie est pays plus gangrené que la France, avec la mafia et plus de tricheries et de tricheurs, donc il y a de la résistance.

[albert]

El Fredo, maintenant que cela commence à montrer les limites, il ne faut pas oublier ce que furent les commentaires à l'égard de la politique des démocrates italiens ! Nombre de sociaux démocrates affirmèrent qu'il fallait s'en inspirer et, modestement je ne fais que demander s'il n'est pas temps de faire l'évaluation des politiques économiques qui furent menées par ces familles politiques, un peu partout en Europe.

Les résultats d'une politique ne se juge pas en 6 mois ou même 2 ans. Certaines des réformes votées sous Renzi ont 6 ou 12 mois d'application. De plus, l'Italie est pays plus gangrené que la France, avec la mafia et plus de tricheries et de tricheurs, donc il y a de la résistance.

C'est ce que disent tous les hommes politiques qui ont échoué. C'est ce que dit Hollande.
Cela fait tout de même deux ans et demi que Renzi est Président du Conseil italien. Avant lui, c'était Letta, du même parti (Parti Démocrate), et encore avant c'était Mario Monti qui était déjà soutenu par le parti de Renzi. Au total, ça fait presque 5 ans que ces gens-là mènent cette politique dite de "réformes structurelles" et le résultat n'est pas probant. Mais peut-être qu'il leur faut 20 ans pour commencer à réussir ?...

[wesker]

Hector, je ne suis pas en mesure de prétendre que l'Italie est plus ou moins gangrenée que la France....je ne fais que dire que les politiques, à un moment méritent d'être évaluées. Tu expliques qu'il faut du temps pour qu'elles produisent leurs effets, c'est une évidence, et le cap me semble devoir être défini à l'élection présidentielle, en l'occurrence, Hollande réclame, aussi, du temps affirmant que sa politique finira par produire des résultats, mais la question est de savoir combien de temps ceux qui sont le plus en difficulté peuvent attendre.

Ceux qui ont des bons revenus, qui peuvent aller au restaurant régulièrement, ont de belles vacances, de beaux voyages peuvent effectivement attendre mais celui qui se demande comment il pourra payer la lumière ou mettre du carburant dans sa voiture pour se rendre à un entretien d'embauche le peut il ?

Tout le monde a, en temps de crise, des difficultés, je crois néanmoins qu'elles ne sont pas de même nature ni du même degré.

[Hector]

El Fredo, maintenant que cela commence à montrer les limites, il ne faut pas oublier ce que furent les commentaires à l'égard de la politique des démocrates italiens ! Nombre de sociaux démocrates affirmèrent qu'il fallait s'en inspirer et, modestement je ne fais que demander s'il n'est pas temps de faire l'évaluation des politiques économiques qui furent menées par ces familles politiques, un peu partout en Europe.

Les résultats d'une politique ne se juge pas en 6 mois ou même 2 ans. Certaines des réformes votées sous Renzi ont 6 ou 12 mois d'application. De plus, l'Italie est pays plus gangrené que la France, avec la mafia et plus de tricheries et de tricheurs, donc il y a de la résistance.

C'est ce que disent tous les hommes politiques qui ont échoué. C'est ce que dit Hollande.
Cela fait tout de même deux ans et demi que Renzi est Président du Conseil italien. Avant lui, c'était Letta, du même parti (Parti Démocrate), et encore avant c'était Mario Monti qui était déjà soutenu par le parti de Renzi. Au total, ça fait presque 5 ans que ces gens-là mènent cette politique dite de "réformes structurelles" et le résultat n'est pas probant. Mais peut-être qu'il leur faut 20 ans pour commencer à réussir ?...

C'est très possible, les britanniques n'ont vu des bénéfices à l'action de Thatcher que 10 à 15 ans après son installation à Downing Street. Remplacer des système boueux par des systèmes qui marchent prend du temps; même un gros groupe industriel ou commercial se réforme sur plusieurs années, alors des vieilles hyper démocraties croulantes ...