intégralité de l'article ...Nous sommes début août à Buenos Aires. Celui qui s’exprime ainsi s’appelle Guido Montoya Carlotto. Pendant 36 ans, il a cru s’appeler Ignacio Hurban. Il vient de découvrir qu’il a été un des 500 bébés volés pendant la dictature militaire argentine, entre 1976 et 1983. Et qu’il est, en réalité, le petit-fils d’Estela de Carlotto, la présidente de la célèbre organisation des Grands-mères de la Place de Mai.
« J’ai été et je suis toujours le musicien qu’était mon père et je suis l’orateur qu’était ma mère », dit-il devant les journalistes qui se bousculent pour immortaliser les retrouvailles avec sa grand-mère octogénaire. « On a gagné contre la mort elle-même. On ne peut pas tordre la vérité, ni la perdre (...) Récupérer son identité ne met pas tout sens dessus dessous, cela permet de résoudre les choses ».
Trente-et-un ans après le retour de la démocratie en argentine, Guido Montoya Carlotto est le 114ème enfant volé retrouvé. Ce tournant inattendu de sa vie fait de lui un symbole d'espoir dans un pays qui n’a pas encore réglé tous ses comptes avec son passé. La nouvelle fait le tour du monde.
Quelle belle histoire, vous ne trouvez pas ?