Barack Obama à la veille d'une probable défaite au Sénat

[politicien]

Bonjour,

Les républicains se préparaient ce lundi, à la veille des élections législatives de mi-mandat aux États-Unis, à remporter une majorité dans les deux chambres du Congrès pour la première fois depuis 2006, un optimisme prudent alimenté par des sondages serrés mais convergents. Comme George W. Bush en 2006, Bill Clinton en 1994 et Ronald Reagan en 1986, Barack Obama pourrait perdre sa majorité dans la chambre haute du Congrès, le Sénat, dont 36 des 100 sièges seront renouvelés mardi pour six ans.

Son porte-parole, Josh Earnest, a insisté lundi sur le fait que le président américain restait confiant, tout en avertissant implicitement qu'une défaite des démocrates n'équivaudrait pas à un vote-sanction contre Barack Obama. "Une élection de mi-mandat est très différente d'une élection présidentielle", a insisté Josh Earnest. Les prévisionnistes des sites FiveThirtyEight.com, du New York Times et du Huffington Post donnaient aux républicains plus de 70 % de chances de remporter la majorité sénatoriale, sur la base de sondages favorables parus ce week-end et lundi dans la poignée d'États qui feront pencher la balance.

Longue soirée en perspective...
Mais ils soulignent que la soirée électorale de mardi pourrait se terminer tard, sans compter la possibilité d'un second tour en décembre et en janvier dans deux États qui le prévoient (Louisiane, Géorgie) si aucun candidat n'y atteignait la majorité absolue mardi. Les républicains ont accueilli avec satisfaction les enquêtes donnant la candidate républicaine au Sénat dans l'Iowa, Joni Ernst, en tête de 7 points (selon le Des Moines Register), et le sortant républicain dans le Kentucky, Mitch McConnell, de 8 points (sondage PPP).

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Les républicains, eux, évoquaient déjà l'alternance politique à partir de mercredi. "Nous avons l'intention d'être une majorité responsable si les Américains nous donnent cette opportunité", a dit Mitch McConnell, qui pourrait devenir chef de la majorité et homme fort du Sénat, à la chaîne ABC lundi. "Ce sera une répudiation de la politique du président", expliquait dimanche son collègue républicain Rand Paul, qui prépare officieusement sa candidature à la Maison-Blanche en 2016, sur la chaîne NBC. "Si nous gagnons, vous verrez que plus de lois seront votées", a-t-il ensuite prédit.

Cohabitation
Depuis les élections de novembre 2010, le Congrès est divisé entre une Chambre dominée par les républicains et un Sénat par les démocrates, un environnement ultra-partisan qui n'a accouché d'aucune grande réforme, en particulier sur l'immigration, et nourrit la frustration des Américains envers l'ensemble de la classe politique.

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[Nombrilist]

Les Républicains ont Al Qaida, EI et Ebola. Si avec ça ils ne gagnent pas...

[Ramdams]

Obama n'aura que ce qu'il mérite. D'ailleurs, Nixon, en tant que républicain, avait du composer avec un Congrès (chambre basse + chambre haute) démocrate. Espérons pour Obama qu'il connaisse le même sort que Nixon.

[politicien]

Bonjour,

Nancy Pelosi, le leader démocrate de la Chambre, l'avait prédit d'un air morose en début de soirée : ce sera "une nuit difficile". Mais relativement courte. À 23 h 30, on annonçait que la Caroline du Sud, un des États-clés, siège d'une bataille épique, était tombée dans l'escarcelle républicaine, donnant sans surprise aux républicains la majorité au Sénat, huit ans après l'avoir perdue. Ils conservent aussi leur majorité à la Chambre des représentants, et la confortent même. Une victoire sans appel après une campagne qui aura coûté quelque quatre milliards de dollars. Un record.

Il n'est pas inhabituel pour le parti du président de perdre des sièges aux élections de mi-mandat. En 2006, les républicains s'étaient fait laminer au Sénat à la suite d'une vague de mécontentement contre le président Bush. Cette fois, les électeurs ont sanctionné Barack Obama. Les sondages à la sortie des urnes ont mis en évidence une grosse grogne et un malaise à l'égard de l'administration mais aussi des crises multiples, l'État islamique, Ebola et surtout la situation économique. Qu'importe si l'économie se porte mieux, si le taux de chômage est au plus bas depuis six ans, si dis millions d'Américains bénéficient d'une assurance santé...

Candidats "présentables"
Les démocrates ont pâti aussi du départ d'un certain nombre de sénateurs. Un peu plus tôt dans la journée, le président, dans une émission radio, avait confié que la situation délicate de son parti était surtout due au fait que le Sénat était renouvelé par tiers et que, cette année, les sièges en jeu étaient dans les pires États possible pour les démocrates "depuis Eisenhower", des coins traditionnellement conservateurs comme l'Arkansas, le Montana, le Dakota du Sud...

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[johanono]

Il faudra bientôt se pencher sur le bilan de la présidence Obama. Certes, Obama est bien vu en Europe, mais que restera-t-il de sa présidence ? Pas grand-chose. Le simple fait d'avoir obtenu le prix Nobel de la paix sans avoir rien fait pour cela montre que sa popularité en Europe est totalement sans rapport avec son bilan dans son pays.

[Baltorupec]

Le problème avec les républicains, c'est que l'on va se retrouver avec des état-unis encore plus interventionnistes que d'habitude. Déjà qu'avec B.Obama ce n'était pas terrible, mais on va se retrouver encore avec des frappadingues qui se mêlent d'affaires qui ne les concernent pas.
Enfin, déjà qu'avec B.Obama, une négociation sur le climat était impossible, avec les républicains, ça devient inimaginable.

[Narbonne]

Il faudra bientôt se pencher sur le bilan de la présidence Obama. Certes, Obama est bien vu en Europe, mais que restera-t-il de sa présidence ? Pas grand-chose. Le simple fait d'avoir obtenu le prix Nobel de la paix sans avoir rien fait pour cela montre que sa popularité en Europe est totalement sans rapport avec son bilan dans son pays.

Obama a un très bon bilan économique. Il a ramené le taux de chômage de 10% à 5,8%. Le taux de croissance du PIB de -2,8% à 2,2%.

[Ramdams]

Les Américains sont beaucoup plus sensibles que nous sur les questions internationales. Son mauvais bilan diplomatique a amené les électeurs à le sanctionner.

Je rappelle au passage que le taux de chômage des États-Unis ne doit pas être analysé comme le nôtre. Les États fédérés disposent de pouvoirs très importants, notamment sur la question de l'emploi. Le pouvoir fédéral fixe seulement les grandes lignes économiques et financières.

On notera au passage que le fait que les deux chambres parlementaires soient aux mains des Républicains ne rend pas le pays ingouvernable, comme cela aura pu être le cas dans d'autres démocraties. Obama aura juste les coudées un peu moins franches.

[Narbonne]

Obama paie surtout son idée de sécurité sociale. Pour l'économie, il a fait injecter des montagnes de dollars chaque mois, c'est pas les états fédérés. Il a toujours eu des problèmes pour faire valide la dette.

[Baltorupec]

Les Américains sont beaucoup plus sensibles que nous sur les questions internationales. Son mauvais bilan diplomatique a amené les électeurs à le sanctionner.

Je rappelle au passage que le taux de chômage des États-Unis ne doit pas être analysé comme le nôtre. Les États fédérés disposent de pouvoirs très importants, notamment sur la question de l'emploi. Le pouvoir fédéral fixe seulement les grandes lignes économiques et financières.

On notera au passage que le fait que les deux chambres parlementaires soient aux mains des Républicains ne rend pas le pays ingouvernable, comme cela aura pu être le cas dans d'autres démocraties. Obama aura juste les coudées un peu moins franches.

En gros, il a été sanctionné pour ne pas avoir envoyé des milliers de GI's à l'abattoir ?

[Ramdams]

Obama paie surtout son idée de sécurité sociale. Pour l'économie, il a fait injecter des montagnes de dollars chaque mois, c'est pas les états fédérés. Il a toujours eu des problèmes pour faire valide la dette.

Je ne sais pas vraiment, l'Obamacare était un projet de longue date, signé dès 2010 mais entré en vigueur, il est vrai, seulement en octobre 2013. Il aurait du y avoir des signes d'hostilité de l'électorat américain bien avant les élections de mi-mandat de 2014.

Heureux sont les pays qui ont gardé un contrôle sur leur banque centrale.

En gros, il a été sanctionné pour ne pas avoir envoyé des milliers de GI's à l'abattoir ?

Surtout, il a été sanctionné pour avoir trop promis. Il devait résoudre le conflit israélo-palestinien en moins d'un an, gérer le conflit russo-ukrainien...

C'est au contraire sur un retrait des troupes du Moyen-Orient qu'Obama a été élu en 2008, je ne pense pas que la majorité de l'électorat américain soit si belliqueux.

[Baltorupec]

J'espère. Les américains peuvent faire ce qu'ils veulent chez eux, mais ils sont sacrément casse-noisettes sur les question internationale et climatiques.

[politicien]

Bonjour,

Le président américain s'est dit déterminé mercredi à coopérer avec ses adversaires républicains, dont il a reconnu la victoire éclatante la veille lors des élections de mi-mandat. "J'ai hâte de travailler avec le nouveau Congrès pour que les deux prochaines années soient aussi constructives que possible", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche, après avoir reconnu que les républicains avaient passé "une bonne soirée".

État islamique
Le président américain a annoncé qu'il demanderait formellement au Congrès de débattre d'une autorisation de recours à la force contre le groupe État islamique. "Le monde doit savoir que les États-Unis sont unis dans cet effort, et les hommes et femmes de notre armée méritent notre soutien clair et uni", a déclaré Barack Obama.

http://www.lepoint.fr/monde/congres-oba ... 049_24.php