En Suisse, une famille contrainte de laisser son appartement à des demandeurs d'asile...

[johanono]

Une famille doit laisser son appartement à des réfugiés

Une famille dans la petite commune de Moosleerau doit quitter l'appartement où elle vient juste d'emménager. Les autorités en ont besoin pour loger des requérants d'asile.

suite

Donc en Suisse, comme dans beaucoup de pays européens, les demandeurs d'asile sont manifestement mieux traités que les locaux. Et avec ça, comment s'étonner que les gens se révoltent ?

[Ramdams]

C'est d'autant plus étonnant que la Suisse est souveraine, qu'elle ne dépend d'aucune organisation supranationale, qu'elle n'est pas le pays le plus généreux en termes d'immigration et de demandes d'asiles, ni le plus antidémocratique.

Déjà, je me demande pourquoi cette commune de 1000 habitants est la seule à devoir réfléchir à ce problème.

[johanono]

La Suisse n'est pas membre de l'UE, mais elle a signé les mêmes autres conventions internationales que les autres pays européens, notamment la Convention européenne des droits de l'homme, qui la contraignent plus ou moins à accepter de nombreux demandeurs d'asile.

Probablement cette commune n'est-elle pas la seule à être confrontée à ce problème. C'est la pénurie de logements disponibles qui a conduit cette commune à mettre dehors une famille déjà établie.

[El Fredo]

C'est tout simplement parce que la Suisse a décidé de répartir ses demandeurs d'asile de façon équitable, en exigeant des quotas au niveau de chaque collectivité locale. C'est dans l'esprit assez similaire à notre loi SRU qui exige 25% de logements sociaux sous peine d'amende. Là en l'occurrence c'est la municipalité qui est en faute depuis pas mal de temps et a choisi de se défausser sur une famille qui n'a rien à voir dans cette histoire, uniquement pour ne plus avoir à payer cette amende. On peut sans peine imaginer qu'avec le cumul de toutes ces amendes sur plusieurs années ils auraient largement eu les moyens de construire ou d'acheter des logements supplémentaires...

[Nombrilist]

Il est étonnant que la famille ne puisse pas se retourner juridiquement contre la commune.

"C'est la pénurie de logements disponibles qui a conduit cette commune à mettre dehors une famille déjà établie."

Pas tout à fait exact. Jusque là, cette commune payait une amende de 10 000 francs suisses par an pour ne pas avoir à accueillir de réfugié. Mais là, les autorités lui ont tordu le bras. Elle a donc été obligée de le faire.

[Narbonne]

L'appartement appartient à la commune et c'est le seul.

[El Fredo]

Je ne comprends pas pourquoi la commune n'a pas choisi de loger cette famille de réfugiés à ses frais dans le parc locatif privé, ça lui aurait coûté beaucoup moins cher que l'amende.

[Nombrilist]

Peut-être qu'il n'y avait pas un seul logement vacant ?

"L'appartement appartient à la commune et c'est le seul."

Ce n'est pas parce qu'un appartement m'appartient que je peux en virer qui je veux quand je veux.

[johanono]

Donc le résultat est incontestable : il y a donc une réglementation fédérale qui oblige les communes à loger des demandeurs d'asile, et pour appliquer la réglementation fédérale, cette commune-là en particulier est obligée de sacrifier une famille locale...

[Adeline]

Il n'y a pas de bail en Suisse ?

Et pourquoi les demandeurs d'asiles seraient prioritaires sur les locaux ? J'avoue que cette histoire me dépasse !

[Narbonne]

Lex, dura lex, sed lex.
Ce village essaie de jouer au petit malin et il s'est fait coincé. C'est comme en France pour les HLM, personne n'en veut, mais on ne va pas euthanasier les "bénéficiaires".

[Adeline]

On pourrait juste détruire les HLM, en toute logique, les occupants s'en iront d'eux même ...

Et on ira les reloger en Suisse ...

[freeze]

vous savez comment on appelle un français en Suisse ? un frouzbaque
un Arabe ^^

[El Fredo]

Lex, dura lex, sed lex.
Ce village essaie de jouer au petit malin et il s'est fait coincé. C'est comme en France pour les HLM, personne n'en veut, mais on ne va pas euthanasier les "bénéficiaires".

Exactement.

[Ramdams]

En l'occurrence, ce n'est pas le village qui est pénalisé mais la famille qui était hébergée.