Grèce : mardi noir et incertitude politique

[politicien]

Le parti de la gauche radicale Syriza devance les conservateurs au pouvoir de 3,1 points dans les intentions de vote en vue des élections législatives anticipées du 25 janvier en Grèce, à en croire un sondage réalisé après l'annonce de la tenue de ce scrutin.

Selon l'enquête de l'institut Rass que publie le journal Eleftheros Typos dans son édition dominicale, Syriza recueille 30,4% des intentions de vote, contre 27,3% pour la Nouvelle démocratie (ND) du Premier ministre Antonis Samaras.

http://www.boursorama.com/actualites/gr ... b376dfc70d

[Ramdams]

La chute du PASOK profite à Syriza. Si le PASOK n'est pas assez représenté au Parlement, ND ne pourra pas reconduire son gouvernement, peu importe si lui-même est en augmentation par rapport au précédent scrutin ou qu'il arrive premier. La faiblesse électorale de Syriza reste tout de même son absence d'alliés parlementaires.

[albert]

Selon un sondage, les Grecs souhaitent (à 52 %) sortir de l'euro, contre 32 % qui veulent rester dans l'euro.

[Ramdams]

Et dire qu'ils veulent porter au pouvoir un parti qui ne remet même pas l'euro en cause. Finalement, c'est triste mais il n'y a qu'Aube Dorée qui soit clair sur ce sujet.

[politicien]

On est encore à quelques jours des élections, comment voyez vous l'avenir de la Grèce après les élections ?

[Ramdams]

Dans l'impasse politique si Syriza ne gagne pas et donc, de nouvelles élections organisées le mois suivant.
Si Syriza gagne, ses nombreuses concessions rassureront un peu les marchés financiers qui verront tout de même leur valeur baisser significativement. Je ne pense pas qu'il se produira un changement radical en Grèce. Syriza deviendra un PASOK bis.

[albert]

On est encore à quelques jours des élections, comment voyez vous l'avenir de la Grèce après les élections ?

Syriza a fait campagne contre l’austérité, ils seront donc obligés une fois au pouvoir de prendre des mesures en faveur du pouvoir d’achat, ce qui va créer des tensions avec la Troïka. La question est de savoir jusqu’où ils iront et combien de temps cela durera. Le danger, c’est qu’après quelques mois et quelques mesures sociales, l’UE reprenne les choses en main. Car si la Grèce ne sort pas de l’euro, elle ne pourra pas mener une politique alternative. Il y a des logiques économiques qui sont implacables et ne pas les prendre en compte serait une grave erreur.

[johanono]

Zone euro : Merkel serait prête à laisser partir la Grèce

Sauf erreur de ma part, c'est la première fois qu'un dirigeant européen important admet ouvertement que la Grèce pourrait quitter la zone euro.

[Narbonne]

C'est écrit au conditionnel dans l'article.
Je le comprends dans le sens où l'Allemagne prévient qu'elle ne voudra pas effacer une partie de la dette grecque et donc que la Grèce pourrait quitter l'€.
Il faudrait que les pays du sud aillent dans le même sens que la grèce et les allemands feraient moins les malins.

[johanono]

Dans le fil info, on lit ceci :

"Grèce : pour la Commission européenne, l'appartenance à la zone euro est « irrévocable » "

La possibilité qu'un pays sorte de la zone euro reste un sujet tabou pour beaucoup de dirigeants européens. C'est pour cela que l'acceptation de cette éventualité par les Allemands, si c'était confirmé, serait assez révolutionnaire.

[Ramdams]

L'UE qui se targue d'être une harmonisatrice, a pourtant accordé des options de retrait à l'Irlande, au Royaume-Uni, au Danemark et à la Suède. Les autres pays doivent fermer leur g......

[Narbonne]

L'Irlande, le Royaume-Uni, le Danemark et la Suède ont déjà eu l'€ comme monnaie officielle ?

[albert]

L'Irlande, le Royaume-Uni, le Danemark et la Suède ont déjà eu l'€ comme monnaie officielle ?

L'Irlande est dans l'euro, pas les autres.

"Grèce : pour la Commission européenne, l'appartenance à la zone euro est « irrévocable » "

Le traité de Lisbonne comporte un article qui prévoit qu’un pays membre puisse quitter l’UE. Il est donc juridiquement infondé de dire que l’appartenance à la zone euro est irrévocable, car un pays qui sortirait de l’UE sortirait du même coup de l’euro.

[johanono]

Sortie de l'euro: pourquoi Angela Merkel lâche la Grèce

FIGAROVOX/CHRONIQUE- Chaque semaine, Charles Wyplosz décrypte l'économie pour Figarovox. Ce lundi, il revient sur les déclarations d'Angela Merkel qui fait savoir que la sortie de la Grèce de l'euro n'est plus un problème.

Charles Wyplosz est professeur d'économie internationale à l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID) à Genève, et directeur du Centre international d'études monétaires et bancaires.

Ses principaux domaines de recherche sont les crises financières, l'intégration monétaire européenne, les politiques monétaires et budgétaires ainsi que l'intégration monétaire régionale. Il intervient fréquemment comme expert auprès d'organisations internationales .

La Chancelière d'Allemagne a fait savoir qu'une sortie de la Grèce de l'euro n'est plus un problème pour elle. Après tout ce qu'elle a fait avec abnégation depuis quatre ans, voilà qui a de quoi surprendre. Est-elle découragée que tant d'efforts de sa part aient produit si peu d'effets?

Le message envoyé par Berlin est limpide. En 2010, la zone euro faisait face à un danger existentiel. Une sortie de la Grèce risquait de créer un mécanisme de contagion qui pouvait aboutir à un éclatement de la monnaie unique. Ce serait non seulement un échec historique de la construction européenne, mais aussi une menace sur le reste de la construction, y compris le marché unique. Profondément attachée à l'Europe, l'Allemagne n'a pas hésité une seconde à aider la Grèce. Aujourd'hui, la situation est bien meilleure. Grâce aux mesures d'assainissement budgétaires courageusement entreprises par les autres pays, la Grèce est le seul vilain petit canard de l'Europe. Son départ n'est plus systémique, autrement elle peut abandonner l'euro sans aucune conséquence pour la monnaie unique. Il n'est plus possible de payer à fonds perdus pour un pays qui, décidément, n'a rien compris, au point de se préparer à élire Alexis Tsipras, un gaucho-populiste, comme Chef de gouvernement. Ça se tient, et ça plait aux électeurs allemands.

suite

La victoire d'Alexis Tsiparas est désormais très probable (il faudra voir s'il aura le courage d'aller au bout de sa démarche). Et si, dans le même temps, l'Allemagne ne fait pas obstacle à la sortie de la Grèce de la zone euro, alors ça veut dire que cette perspective est désormais très crédible et probable.

[politicien]

Oui mais visiblement d'après les derniers discours A. Tsiparas il ne souhaite pas une sortie de l'euro.