Espagne : Podemos dans la rue et dans les pas de Syriza

[politicien]

Bonjour,

Le leader espagnol de Podemos a été désigné vendredi pour mener la campagne des prochaines élections législatives.

Un an seulement après avoir fait son apparition dans l'arène politique en se faisant élire au Parlement européen, Pablo Iglesias, l'un des fondateurs de Podemos ("nous pouvons"), prend à présent le chemin des législatives de son pays. Le chef charismatique du parti antilibéral a été élu sans surprise pour être candidat à la présidence du gouvernement en novembre. Les résultats du vote en ligne ont été annoncés vendredi : la liste de l'enseignant en sciences politiques a recueilli 94% des voix. Un score très confortable qui cache un faible taux de participation. Seulement 15% des 379.000 sympathisants du parti enregistrés pour le scrution se sont exprimés. "Étant donné que c'est l'été et que nous avions une très solide candidature pour la tête du gouvernement (...), nous considérons que c'est un bon résultat", a expliqué le responsable du comité électoral de Podemos, issu du mouvement des indignés.

(...)

http://www.lejdd.fr/International/Europ ... ias-743878

Qu'en pensez vous ?

[albert]

Après l'expérience Syriza, Podemos ("nous pouvons") devrait s'écrire avec un point d'interrogation, voire deux.

[Nombrilist]

Disons que si plusieurs pays de l'eurozone basculent dans la gauche radicale, on peut peut-être espérer quelque chose. Je dis bien peut-être car je suis comme toi, très sceptique après l'expérience Syriza.

[Ramdams]

Podemos s'effondre dans les intentions de vote : http://www.lepoint.fr/monde/espagne-pod ... 562_24.php

Prévisible étant donné le manque de clarté de leur programme, qui fait craindre un Syriza-bis.

[Jeff Van Planet]

De toutes façons ce genre de partis qui présentent un programme fantaisiste pleins de "changements" sont voués à l'échec puisqu'ils sont incapables de mettre leurs programmes irréalistes en pratique.

[les orteils]

Syriza a montré ses limites, Podemos se heurtera au même problème... si les électeurs n'ont pas compris la leçon grecque et les porte au pouvoir.

[wesker]

Syriza ayant dû réviser certaines positions en entrant en responsabilité, Podemos, pour être crédible serait inspiré, tout à la fois de poursuivre leurs revendications, leurs attentes et de défendre une alternative, tout en s'assurant du réalisme budgétaire de leurs propositions, et de la nécessité pour y parvenir à instaurer et parvenir à un accord avec leurs partenaires européens. Certes, l'influence de l'Espagne est autrement plus importante que la Grèce mais les mécanismes de fonctionnement de l'économie demeure similaire et, à défaut de promouvoir un modèle entièrement collectiviste, auquel peu de citoyens croient aux vertus, il est impératif de réconcilier des objectifs contradictoires mais néanmoins complémentaire.

L'amélioration de la qualité de vie des gens exigent une situation budgétaire saine et offrant des perspectives de réussites aux initiatives et de rentabilité aux investisseurs.

[albert]

Pablo Iglesias, La Démocratie face à Wall Street. (Bouillaud's Weblog – bloc-notes d'un politiste)

Christophe Bouillaud fait une recension très intéressante du livre de Pablo Iglesias : "la démocratie face à Wall Street".

[wesker]

Qu'effectivement, cette famille politique réfléchisse aux conséquences des négociations en Grèce semble cohérent, qu'elle s'enferme à dresser la démocratie contre la finance qui permets de concrétiser des projets professionnels me semble être un excès qui explique la défiance de certains citoyens à son encontre.

Conscient d'une part que la finance et le néo libéralisme ne sont profitables qu'à quelques uns, l'immense majorité s'interroge, tout de même sur les vertus d'un modèle qui exige que chacun réduise sa consommation et accepte des modèles et des comparaisons qui n'incitent guère à la confiance tels que les Aborigènes Australiens ou les Zanbé d'Afrique....

Podemos peut être un espoir pour des espagnols, lassés et oubliés des politiques d'austérité qui eurent pour effet, un redressement partiel du pays au prix de sacrifices considérables de quelques uns....mais ne parviennent pas, encore à démontrer la pertinence et la solidité de leur modèle économique alternatif.

[Jean]

La meilleure façon de réduire Podemos c'est de lui donner le pouvoir.

Syriza est mort en démontrant lui-même que sa solution était impossible.

Il reste au pouvoir mais c'est un Syriza calmé....

Il est fort probable qu'il arriverait la même chose à un FN ou a un front de Gauche...

D'ailleurs c'est bien arrivé au PS...

[wesker]

Podemos incarne, surtout une volonté, que nombre d'espagnols expriment eu égard à la conséquence, sur le vie quotidienne des politiques d'austérité.

Les diverses majorités, démocrates ou de droite peuvent écouter, respecter, tenir compte de cette expression démocratique, ce qui est, à mon avis, bien plus efficace pour réduire l'audience de ce type d'organisation. C'est parce que, trop souvent les diverses majorités préfèrent rester sourdes aux critiques que les peuples expriment qu'ils se réfugient, ensuite dans ce type de suffrage !