Espagne : Podemos dans la rue et dans les pas de Syriza

[politicien]

Bonjour,

Souvent autocentrés, voir nombrilistes, les Français l’ont oublié : s’ils votaient, dimanche de ce côté-ci des Pyrénées, les Espagnols étaient appelés aux urnes de l’autre côté pour une élection choc. En Andalousie, région la plus peuplée du pays avec 6,5 millions d’habitants et bastion du PSOE, le parti socialiste espagnol.

Avec les frémissements d’une reprise, le PP (Parti Populaire) du conservateur Mariano Rajoy rêvait d’en faire un test de sa politique économique. Podemos, le parti de la gauche radicale, issu du mouvement des "indignados" voulait, lui, confirmer localement sa spectaculaire percée aux européennes (5 sièges au Parlement). Et prouver du même coup qu’il était capable de bouleverser le jeu des vieux partis jugés incompétents et usés par la fraude et la corruption.

Belle percée à 9 mois des élections générales

Carton plein pour Podemos. A 9 mois des élections générales et avec 15 sièges dans le futur parlement andalou, Podemos réalise une belle percée. En recul, le parti socialiste devra s’allier s’il veut continuer à gouverner. Les conservateurs du PP s’effondrent.

Bousculant le paysage politique, le parti de Pablo Iglesias a réussi la première étape de son maillage territorial. Peut-il aller plus loin en surfant sur le "besoin de changement" ?

A conditions de renforcer ses forces et de corriger ses faiblesses.
Ses forces sont connues. Confrontée à une terrible crise économique (24% de chômeurs), la vague Podemos peut compter sur le "ras le bol" d’une population qui juge l'"establishment" , les "élites politiques", souvent compromis dans des affaires de détournement de fonds, responsables de sa triste situation. Restrictions budgétaires, coupes claires dans les services publics, réalisées par les conservateurs sous contrainte de la "troïka" font par ailleurs de Bruxelles et de l’Union européenne de formidables "bouc émissaires".

(...)

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Qu'en pensez vous ?

[Narbonne]

Podemos est une alternative électorale.

[Jeff Van Planet]

Ce genre de mouvements c'est toujours la même chose:
Les gens ressentent le besoin de changement, il voient quelqu'un/quelque chose qui peut incarner ce changement, ils le mettent au pouvoir, le programme est inapplicable, les gens sont déçus. Voir Mitterrand 81 ou prochainement Le Pen.

[Narbonne]

Mitterrand est passé grâce à l'union de la gauche. C'est la seule fois où cela s'est produit. Hollande est passé à cause de "tout sauf Sarkozy".

[Jeff Van Planet]

Oui? et Jospin, il est passé premier ministre à cause de quoi?

[Jean]

C'est pas en Grèce que la retraite à 62 ans va passer à 67 ans ?

[Jeff Van Planet]

C'est possible, pourquoi?

[Narbonne]

Oui? et Jospin, il est passé premier ministre à cause de quoi?

J'ai effectivement oublié ce cas. C'était la gauche pluriellle qui avait fait bloc

[Jeff Van Planet]

Mitterrand, j'avoue je suis trop jeune pour être sûr des raisons, mais je sais que le programme commun existait déjà pour les présidentielles de 74, et même le PC n'avait pas présenté de candidat au premier tour. Alors pourquoi ils n'ont pas gagné en 74?

Une autre chose dont je suis sûr, c'est qu'en 1995 il y avait eu d'énormes manifestations contre le plan Juppé de réforme de la SS, je pense que cette défiance envers le gouvernement Chirac y est pour beaucoup plus que l'association des partis dans un programme commun.

Après je peux me tromper.

[Narbonne]

En 74, la droite disait que les communistes allaient collectiviser les tombes ...qu'ils allaient tout prendre.

[Jeff Van Planet]

cette conversation est intéressante, mais il faut s'arrêter là avant que politicien nous rappelle à l'ordre cause de HS. Il n'à pas que ça à faire non plus!

[Narbonne]

[politicien]

C'est très bien de vous arrêter de vous même. Et puis sur Podemos je pense que vous devez avoir des choses à dire :

Les élections anticipées en Andalousie, région la plus peuplée du pays, ouvrent une année électorale intense. Les socialistes sont en première place, mais n'atteignent pas la majorité.

Alors que la droite et l'extrême droite s’affichent comme les gagnants du premier tour des élections départementales françaises, dans le sud de l’Espagne ce sont les socialistes qui emportent le scrutin (35,4 %).

Depuis le retour de la démocratie en 1982, l'Andalousie demeure le bastion du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Mais cette fois-ci, la gauche n’a pas obtenu la majorité. Le Parti populaire (droite) arrive en effet en deuxième position (26,7 %) et passe ainsi de 50 à 33 sièges, soit son plus mauvais résultat depuis les années 1990). Quant à Podemos, il s'impose comme la troisième force politique (14,8 %).

La percée de Podemos
La candidate de Podemos, Teresa Rodríguez, une maîtresse d'école de 33 ans, remporte ainsi 15 sièges au parlement andalou. Candidate d'une force qui n’existait pas il y a treize mois, elle a dû improviser sa campagne en un temps record. Ces résultats donnent en tout cas de l’assurance à Pablo Iglesias et à son équipe pour préparer les élections de Madrid et les municipales du 25 mai.

(...)

http://www.courrierinternational.com/ar ... andalousie

[wesker]

Objectivement, qu'une coalition parvienne à fédérer ceux qui ne se reconnaissent pas dans les offres politiques assez réduites de l'Espagne ne me surprend pas. En revanche, j'ai du mal à croire que cette formation puisse accéder aux responsabilités et, pire encore, parvenir à satisfaire les attentes de ceux qui lui font trop facilement confiance.

Un pays du poids économique de l'Espagne aurait politiquement et diplomatiquement une influence réelle en Europe mais s'exonérer de certaines réalités ou engagements budgétaires aurait, également des conséquences en Europe qui se traduirait par un creusement des difficultés contre lesquelles ces familles politiques souhaitent réellement lutter, je le crois.

[Jean]

C'est possible, pourquoi?

Je ne suis pas certain que le passage de l'âge de la retraite à 67 ans était dans le programme de Syriza et pourtant... probablement un oubli... un problème de Word...

J'attends toujours après deux trois mois les décisions concernant l'imposition des armateurs milliardaires et de l'Eglise orthodoxe...