Espagne : Podemos dans la rue et dans les pas de Syriza

[politicien]

Bonjour,

Des dizaines de milliers de personnes proches du parti antilibéral espagnol Podemos, allié de Syriza, ont manifesté samedi dans les rues de Madrid pour démontrer qu'en Espagne aussi la volonté de "changement" n'a jamais été aussi forte. Au cri de "Oui, c'est possible!", les manifestants ont défilé depuis la place de Cibeles à Madrid pour relier la Puerta del Sol, dans le centre historique. "Le vent du changement a commencé à souffler sur l'Europe", a déclaré le leader du parti, Pablo Iglesias, devant une foule compacte, brandissant drapeaux grecs et républicains de la gauche espagnole.

"Si se puede, si se puede" (oui, c'est possible), scandait la foule. "Tic tac, tic tac, c'est l'heure du changement", lisait-on aussi sur les grands calicots de manifestants débarquant de bus provenant des quatre coins de l'Espagne. Cette marche intervient moins d'une semaine après la victoire, dimanche, du parti de gauche Syriza, dont les dirigeants ont régulièrement fait campagne aux côtés de ceux de Podemos. Issus de deux des pays européens ayant vécu le plus durement la crise, avec encore plus d'un cinquième de leur population active au chômage, Podemos et Syriza partagent le même rejet de la "troïka" (Banque centrale et Commission européennes, Fonds monétaire international). Selon eux, il faut mettre fin à l'empire de la finance internationale qui oublie l'humain et poser la question d'une restructuration de la dette.

(...)

Le rassemblement intervient à moins d'un an des législatives en Espagne et à quatre mois d'élections régionales partielles et municipales, où des candidats de Podemos ont prévu de se présenter. Le parti, fondé il y a tout juste un an, a créé la surprise dès mai 2014 en obtenant 1,2 million de voix, cinq députés, aux européennes. Depuis, son ascension dans les sondages a été fulgurante, dépassant régulièrement le Parti socialiste et parfois même le Parti populaire (droite) au pouvoir, devenant théoriquement la première ou deuxième force politique.

C'est d'ailleurs "pour en finir avec le bipartisme", et le "régime pourri" par ces partis après la fin du franquisme en 1978, qu'Antonio Lopez, un lycéen de 17 ans, a voyagé toute la nuit depuis l'Andalousie (sud), en bus, pour venir manifester.

"Syriza a ouvert le chemin"
Podemos, "Nous pouvons", issu du mouvement des Indignés né à Madrid le 15 mai 2011 pour dénoncer la haute finance, l'austérité et l'establishment jugé corrompu, la "caste", a fait un pari inhabituel : manifester non pas "contre" mais "pour".

(...)

Le parti est violemment attaqué par la droite et la gauche traditionnelles espagnoles, qui l'accusent de populisme et de mettre en danger la fragile reprise économique (+ 1,4 % en 2014) en promettant "la lune et même le soleil".

Chaque jour, les médias proches de l'un ou l'autre camp livrent des révélations ayant pour but de montrer ce qu'ils décrivent comme le vrai visage de ses dirigeants, accusés de cacher leur nature d'extrême gauche, voire d'être financés par le Venezuela.

L'intégralité de cet article à lire sur Le Point.fr

Qu'en pensez vous ?

[Narbonne]

"“Prendre le ciel d’assaut” : tel est le slogan de Podemos (“Nous pouvons”), mouvement espagnol issu des Indignés de la Puerta del Sol. Ils y sont presque parvenus après dix mois d’existence légale."

[politicien]

Bonjour,

Podemos, le parti anti-austérité qui a dénoncé la corruption de la classe politique espagnole et fait de la probité de ses membres l’un des facteurs de son succès, doit répondre aux accusations visant son numéro trois, Juan Carlos Monedero, mis en cause pour des revenus provenant de la banque de l’Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA).

Lors d’une conférence de presse houleuse, organisée vendredi 20 février à Madrid, M. Monedero a reconnu avoir été payé 425 000 euros par cette organisation qui regroupe, entre autres, le Venezuela, la Bolivie et Cuba, pour des rapports « confidentiels », dont il n’a pas révélé les détails, via une société créée en octobre 2013. L’argent aurait servi à financer « La Tuerka », une émission politique diffusée sur Internet et animée par le chef de file de Podemos, Pablo Iglesias, mais « pas un seul euro » n’aurait atterri dans les caisses du parti.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur Le Monde.fr

[wesker]

Celles et ceux qui vivent bien et perçoivent de confortables revenus, par leur travail, réussite, se montrent réservés sur de telles familles politiques, mais qu'attendent ils, alors pour accepter de contribuer et d'éviter que celles et ceux qui endurent, le plus durement les effets d'une crise financière, des déficits budgétaires ne se tournent vers ce type de famille politique qui, pour l'instant, en dehors de leurs revendications n'ont pas apporté la démonstration de leur capacité à répondre aux difficultés structurelles profondes des pays ?

[freeze]

podemos n'a jamais été au pouvoir comment peuvent ils prouver quoi que ce soit ?

[Ramdams]

Je ne rangerais pas Podemos au même rang que Syriza mais plutôt à celui de Beppe Grillo et du M5S en Italie. Podemos est beaucoup trop jeune pour espérer quoi que ce soit.

[wesker]

Podemos est, idéologiquement partisan du refus des logiques austéritaires et défend, à sa hauteur un modèle économique fondé sur une forme moderne, peut être de collectivisme. Ce modèle économique, s'il a raison dans ses analyses sur les conséquences d'une poursuite des politiques actuelles ne peut démontrer sa pertinence ainsi que sa capacité à réussir à répondre aux préoccupations des citoyens, notamment ceux qui peuvent lui faire confiance. Et les premières orientations de Syriza en Grèce laisse entrevoir que la confrontation aux réalités sera, pour les grecs douloureuses, par conséquent, au vu du poids économique de l'Espagne peut être les partenaires européens, qui croient encore à cette politique et les corporatismes devraient s'interroger sur l'impact de leurs orientations sur les pays, à défaut de devoir ensuite devoir faire face à des revendications qui, pour certaines, semblent irréalistes.

[politicien]

Bonjour,

Dans le sud de l'Espagne, 6,5 millions d'électeurs doivent voter pour leurs parlementaires. Les yeux sont tournés vers Podemos, équivalent espagnol du grec Syriza.

Les électeurs de France ne sont pas les seuls à voter ce dimanche. Les bureaux de vote sont également ouverts ce 22 mars en Andalousie dans le sud de l'Espagne pour des élections régionales. Pour le parti antilibéral Podemos, qui soutient officiellement le grec Syriza, ce scrutin représente un test.

"Un moment historique"
Quelque 6,5 millions d'électeurs sont attendus aux urnes jusqu'à 20h00 pour élire leurs parlementaires. Les premiers résultats devraient être diffusés deux heures plus tard.

"Tout est prêt pour remplir les urnes de mauve!", les couleurs du parti, a lancé Podemos sur son compte twitter.

(...)

L'intégralité de cet article à lire sur La Tribune.fr

[Ramdams]

Je réitère mes doutes concernant Podemos. Je pense que la dynamique dont ils bénéficient encore s'essoufflera avant les prochaines législatives.

[wesker]

Podemos, Syriza et d'autres représentent l'espoir pour des milliers de citoyens qui subissent les réformes et mesurent les conséquences des politiques d'austérité que préconisent la droite et que la gauche mets en pratique.

Cela étant si ces critiques sont légitimes, nier, aussi les enjeux et difficultés économiques, budgétaires n'est pas davantage porteur d'espoir et d'investissements dont ces économies ont besoin. Dès lors, clairement, les possibilités de désillusions sont réelles et préoccupantes.

En France, ces espoirs sont incarnés mais par par une famille ou une coalition qui s'inscrit dans le refus du modèle économique de l'économie de marché, ces espoirs et refus de ces politiques s'incarnent au travers d'un vote en faveur du FN qui est favorable à un rapport de force qui en Europe peut être nécessaire mais qui ne doit pas se traduire par des crispations de nos relations économiques et commerciales qui sont indispensables, aussi au développement de nos entreprises et aux débouchés professionnels de nos salariés.

Bref, des solutions simples à des problématiques complexes ne sont des réponses efficaces qu'en apparence.

[Narbonne]

Je réitère mes doutes concernant Podemos. Je pense que la dynamique dont ils bénéficient encore s'essoufflera avant les prochaines législatives.

Podemos est la continuation des Indignés espagnols. Ils vont faire un carton.

[wesker]

Obtenir un résultat électorat, dans un contexte où l'offre politique est réduite peut se comprendre et s'expliquer, mais en même temps, promouvoir des orientations politiques qui se heurteront, ensuite à des réalités économiques n'est pas davantage, à mon sens la solution que peuvent attendre des citoyens qui votent pour ces formations par souci de mettre fin à des orientations politiques, notamment économiques qui ont, ailleurs montré leurs limites, leurs conséquences, mais qui ont ausssi montré leurs effets sur des millions de citoyens qui les subissaient, pendant que d'autres parvenaient, malgré leurs niveaux de vie plus que confortables à s'en soustraire.

Il faut entendre le message des citoyens, respecter leurs critiques, et en même temps cesser de nier les évidences d'une économie ouverte, mondialisé et devant convaincre des créanciers, investisseurs de la solidité d'une économie, en mesure de créer les emplois et de permettre le financement des entreprises dont ces pays ont besoin pour résoudre le fléau du chômage et assurer les protections sociales aux citoyens les plus fragiles. C'est sur ces équilibres que je me situe, et dont les familles politiques par souci de clivage artificiels préfèrent s'éloigner, les uns au profit d'une catégorie quand l'autre se rapproche d'un modèle économique qui n'est pas celui de la majorité des citoyens.

[Narbonne]

Il y a eu 3 pays où les indignés étaient très nombreux: grèce, espagne et portugal.
Si ces 3 pays s'associent, cela peut changer la donne.

[wesker]

Tu as raison, sauf que chacun de ces pays se doit, aussi de convaincre de la solidité de leurs économies s'ils veulent attirer des investisseurs, et assurer le financement des entreprises, permettre les créations d'emplois et d'activités qui garantiront les systèmes de protection sociale.

Si nous sommes nombreux à penser que poursuivre ces politiques peut s'avérer destructeurs et ne favorise qu'une minorité, nier les difficultés de financement des entreprises peut également être néfaste, si nous voulons assurer le développement le financement des systèmes de protection sociale et l'emploi !

[Narbonne]

Il faut trouver un modèle où l'économie est faible, les citoyens ne soient pas les seuls à payer la facture et où les entreprises aient confiance à l'avenir. C'est pas gagné.